tag:blogger.com,1999:blog-30348129143300644332024-02-08T02:20:05.107+01:00Tepepa - WesternsDes westerns partagés par un amateur, sans prétention journalistique, sans rigueur historique et sans faux col.
N'utilisez pas ces articles pour votre thèse sur le western.Tepepahttp://www.blogger.com/profile/03910772366178502958noreply@blogger.comBlogger477125tag:blogger.com,1999:blog-3034812914330064433.post-29107243814145035222024-01-21T16:23:00.001+01:002024-01-21T16:27:00.790+01:00La Chevauchée Des Sept Mercenaires<p><span style="font-family: arial;"> </span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgpPC8hPSkrAZvuaUvzbEuwDqZp6ySIlX_ww5sMOHRBtUgDucKbIqxKzMn6l1_Zf17jnqcGqHLjHf2GfyZI_WOpO5AO-63wcHHpoXhGwsah7jax9yNAx_tuRoai5jWzyMSJrXS2ASVP52BU0Zgg1JFdRCu8TcfLCYYJDkMuOkseWw2wxlmGDZl_EFTFs8M/s800/chevauch%C3%A9e.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="800" data-original-width="636" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgpPC8hPSkrAZvuaUvzbEuwDqZp6ySIlX_ww5sMOHRBtUgDucKbIqxKzMn6l1_Zf17jnqcGqHLjHf2GfyZI_WOpO5AO-63wcHHpoXhGwsah7jax9yNAx_tuRoai5jWzyMSJrXS2ASVP52BU0Zgg1JFdRCu8TcfLCYYJDkMuOkseWw2wxlmGDZl_EFTFs8M/w318-h400/chevauch%C3%A9e.jpg" width="318" /></a></span></div><span style="font-family: arial;"><br /><i>1972</i></span><p></p><p><span style="font-family: arial;"><i>The Magnificent Seven Ride</i></span></p><p><span style="font-family: arial;"><i>George McCowan</i></span></p><p><span style="font-family: arial;">Avec : <i>Lee Van Cleef</i></span></p><p><span style="font-family: arial;">Quatrième film de la série des Sept Mercenaires, tous inspirés de l'indémodable <a href="https://tepepa.blogspot.com/2015/11/les-sept-mercenaires.html">matrice d'origine</a> signée <b>John Sturges</b>, <i>La Chevauchée Des Sept Mercenaires </i>ne m'a guère donné envie d'explorer les opus deux et trois. Certes, on commence avec le sourire jusqu'aux oreilles lorsque démarre le générique avec l'emblématique musique d'<b>Elmer Bernstein</b>, mais on se rend rapidement compte que l'on est en présence d'un western de seconde zone. Les yeux saignent d'abord (mais ce n'est pas la faute du film) parce que la copie proposée par C8 est fade et délavée. Ce n'est pas un grand film restauré avec amour et c'est recadré, ce qui donne l'impression de regarder un téléfilm que l'INA aurait exhumé de ses placards. </span></p><p><span style="font-family: arial;">Mais même ce que l'on voit sur la pellicule ne soulève pas l'enthousiasme. Les décors sont minimalistes, les costumes font également penser à une série TV des années 60. A part <b>Lee Van Cleef</b>, toujours impeccable mais qui commence à montrer son âge, peu de gens sont connus, peu d'acteurs sortent du lot. L'histoire est basique. Chris - parce que oui, on doit accepter que le personnage joué par <b>Lee Van Cleef</b> est le même Chris que celui du premier film joué par <b>Yul Brynner </b>-<b> </b>est devenu un Shérif implacable et sévère. Il commence par refuser d'aller à nouveau aider des pauvres mexicains terrorisés par un <i>bandido </i>("J'ai passé trois fois cette frontière pour combattre des bandits... Trois fois j'ai failli y rester...")</span><span style="font-family: arial;"> , mais bien sûr, les évènements vont lui forcer la main.</span></p><p><span style="font-family: arial;">En l'occurrence, les évènements sont constitués du rapt, du viol et du meurtre, par des jeunes désœuvrés, de la femme de notre pauvre <b>Lee Van Cleef</b>. C'est de sa faute aussi, pris d'un élan gauchiste incompréhensible, il avait été clément avec l'un des jeunes et l'avait libéré. Le laxisme de la justice est effrayant, on comprend pourquoi C8 diffuse ce film. Accompagné d'un journaliste qui est là pour imprimer la légende, Chris finit par retrouver sa femme morte dans un buisson. Refusant même de la regarder, Chris ne prend pas la peine de l'enterrer dignement et la laisse pourrir sous un tas de cailloux, parce qu'il faut vite qu'il tue les trois <i>beatniks </i>qui ont fait ça. Semblant se remettre de la mort de sa femme avec une étonnante rapidité, Chris, toujours flanqué de son journaliste, va rapidement faire la peau de deux des coupables sans prendre le temps de leur lire leurs droits. Puis ils vont se retrouver dans un village mexicain dont les hommes ont tous été tués, et les femmes toutes été violées, par le fameux <i>bandido </i>mexicain. Or le troisième coupable du meurtre de la femme de Chris a rejoint la bande du mexicain. La boucle est bouclée, Chris va donc pouvoir aider les femmes violées, recruter du monde et décimer la bande, youpi!</span></p><p><span style="font-family: arial;">En plus d'être basé, bien sûr, sur le film d'origine, <i>La Chevauchée Des Sept Mercenaires</i> s'inspire également des <i>Douze Salopards</i>, ou, pour rester dans l'univers western, de <i><a href="https://tepepa.blogspot.com/2011/02/la-poursuite-sauvage.html">La Poursuite Sauvage</a></i>. Chris va recruter cinq bagnards qu'il a lui-même mis en prison pour faire le boulot. Astuce intéressante, il commence par les impliquer dans le kidnapping de la femme du bandido pour s'assurer de leur loyauté et les empêcher de passer dans l'autre camp. Le septième mercenaire n'est autre que le journaliste qui va troquer son rôle d'observateur impartial pour participer pleinement aux festivités. Scène surréaliste, à l'arrivée de la troupe dans le village, Chris va littéralement offrir une femme à chacun de ses nouveaux acolytes. Etrangement, celles-ci semblent accepter d'être affectées à un<i> bandido americano</i> avec le sourire, alors même que ceux-ci sont censés empêcher un probable futur viol de masse par les <i>bandidos mexicanos</i>. C'est pas très <i>woke </i>tout ça! </span></p><p><span style="font-family: arial;">Le reste du film se suit sans déplaisir. Entraînement aux armes, discussions sur la stratégie à adopter, papotages avec ces dames, mise en place des défenses du village, le film cherche à reproduire la recette du film de <b>Sturges </b>avec mention passable. On note que la thématique de la vengeance a tourné court vu que le troisième coupable est mort on ne sait pas trop comment. Mais c'est pas grave, Chris a trouvé une remplaçante à sa femme dans le village. On note aussi que contrairement à Calvera dans le film d'origine, le chef des bandits est totalement sans saveur et sans intérêt, à part que dans la précipitation il tue sa femme qu'il était venu libérer, c'est ballot. Les scènes de bataille sont bien menées, ça canarde dans tous les sens, c'est efficace. Allez en vrai ça fait le <i>taff</i>, on a passé une soirée honnête, et ça reste moins abrutissant que regarder BFM en continu.</span></p><p><span style="font-family: arial; font-size: x-small;"><i>Image : lasbugas sur <a href="https://forum.westernmovies.fr/viewtopic.php?p=7148#p7148">western movies</a></i></span></p>Tepepahttp://www.blogger.com/profile/03910772366178502958noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-3034812914330064433.post-71517808664100231702024-01-18T22:47:00.003+01:002024-01-19T07:58:41.028+01:00L'Or de MacKenna<p><span style="font-family: arial;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjGkyJliXiXXg0jfQ8WMSa6JLGmkLICS2B96ezGn3_v3Ks1aiNeEFxHREzmYpGN3fKTqEND8oy4gJU2vQZuDGGOzEIhMxDGGhXc9UDlDm5xF5d1NQXkPHIeWAUjrYX_I4oIv616Nt3olOiSB_UN3y5Q-7N1Hhz8p1qJtHiWHfMtA-0OEqaOMrHFrnGJ38A/s1064/abd3g.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="828" data-original-width="1064" height="311" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjGkyJliXiXXg0jfQ8WMSa6JLGmkLICS2B96ezGn3_v3Ks1aiNeEFxHREzmYpGN3fKTqEND8oy4gJU2vQZuDGGOzEIhMxDGGhXc9UDlDm5xF5d1NQXkPHIeWAUjrYX_I4oIv616Nt3olOiSB_UN3y5Q-7N1Hhz8p1qJtHiWHfMtA-0OEqaOMrHFrnGJ38A/w400-h311/abd3g.jpg" width="400" /></a></span></div><span style="font-family: arial;"><br /> <i>MacKenna's gold</i></span><p></p><p><span style="font-family: arial;"><i>1968</i></span></p><p><span style="font-family: arial;"><i>Jack Lee Thompson</i></span></p><p><span style="font-family: arial;">Avec: <i>Gregory Peck, Omar Shariff, Eli Wallach, Telly Savalas</i></span></p><p><span style="font-family: arial;"><b>Gregory Peck</b> se retrouve un peu malgré lui dépositaire d'une carte au trésor, et bien sûr, toute une troupe de gens pas très honnêtes vont se mettre à la recherche dudit trésor, comme dans un spagh de routine. Sauf que là, ils sont vraiment nombreux. Outre un <b>Omar Sharif</b> en grande forme, sa bande hétéroclite incluant <b>Ted Cassidy</b> en Apache patibulaire, on trouve <b>Eli Wallach </b>qui malheureusement ne tient pas dans ce film le rôle de sa vie, le chauve <b>Telly Savalas</b> en chef pas très honnête de la cavalerie, une indienne (<b>Julie Newmar</b>) qui se bat à oilpé sous l'eau, une blonde qui reste habillée </span><span style="font-family: arial;">(</span><b style="font-family: arial;">Camilla Sparv</b><span style="font-family: arial;">)</span><span style="font-family: arial;">, un prêcheur, un épicier, un anglais et un vieillard aux yeux jadis brûlés par les Apaches. Ah oui, et des Apaches bien sûr, plein d'Apaches toujours là au mauvais moment.</span></p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhW1iiiM6Nd3I3utu1f-82VmznO4zHzShF1VXNcp8SgK2Nj1enDV8gsshn5Zs1kFm1DhVh0G57G9e14jCs1qcb3vSraF1_o51M-XVZVGDiESq70OHPKr07q0gWocZt7WH9PYaP3PhKnPPzNjIMBdojYGY_8DLI7ZibJJW5TbX6Gs6LqTsgV_1SAEjL2P9w/s810/Blu-ray_Lor_de_Mackenna_01.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="800" data-original-width="810" height="395" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhW1iiiM6Nd3I3utu1f-82VmznO4zHzShF1VXNcp8SgK2Nj1enDV8gsshn5Zs1kFm1DhVh0G57G9e14jCs1qcb3vSraF1_o51M-XVZVGDiESq70OHPKr07q0gWocZt7WH9PYaP3PhKnPPzNjIMBdojYGY_8DLI7ZibJJW5TbX6Gs6LqTsgV_1SAEjL2P9w/w400-h395/Blu-ray_Lor_de_Mackenna_01.jpg" width="400" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><i style="font-family: arial; text-align: left;"><span style="font-size: x-small;">Julie Newmar</span></i></div><span style="font-family: arial;"><p><span style="font-family: arial;"><br /></span></p>On a du mal à suivre, mais ce n'est pas trop grave, car la plupart de ces gens meurent assez rapidement pour cause de dépassement de budget. Le film lorgne beaucoup vers le film d'aventures. On a droit à une descente en rapides, des chevauchées en accéléré, un pont de corde, une entrée de vallée indiquée par l'ombre d'un pic au lever du soleil et un tremblement de terre final qui a très mal vieilli mais qui devait produire son effet à l'époque. Rien de bien passionnant, la morale est sauve, le destin a fait que la montagne d'or ne profitera à personne. Mais signe des temps tout de même, les deux survivants finissent avec une sacoche pleine d'or sans même être au courant. </span><span style="font-family: arial;"><b>Gregory Peck</b> est tout de même assez fade, bien propret et bien sapé. </span><b style="font-family: arial;">Clint Eastwood</b><span style="font-family: arial;"> avait été pressenti pour le rôle, et le film aurait sans doute une aura différente aujourd'hui. </span><span style="font-family: arial;">La musique est signée </span><b style="font-family: arial;">Quincy Jones</b><span style="font-family: arial;">, mais je ne l'ai pas trouvée particulièrement marquante. Si vous switchez de la VO à la VF, vous noterez que la chanson du générique est chantée par </span><b style="font-family: arial;">Johnny Halliday</b><span style="font-family: arial;">, mais de mon point de vue, ce n'est pas vraiment un atout supplémentaire au film. </span><p></p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjcz_D52fSXaULpekq9-W9yJsqArTYcRjJRWLvmLuKoOZumo2DPr0oquU9LWU4Km0oKkfp7cpoRIeL9eifupsqIszofsHPdYK0NuCrWBHXoyXJWiWRW70lax_icJiwQvztvbgAn_wKB7BAm8YeE6_d0Uk6yyoE_ZoG09hkMWx96AXdq3ienOZvgbKyIFZY/s1000/Blu-ray_Lor_de_Mackenna_13.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="563" data-original-width="1000" height="225" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjcz_D52fSXaULpekq9-W9yJsqArTYcRjJRWLvmLuKoOZumo2DPr0oquU9LWU4Km0oKkfp7cpoRIeL9eifupsqIszofsHPdYK0NuCrWBHXoyXJWiWRW70lax_icJiwQvztvbgAn_wKB7BAm8YeE6_d0Uk6yyoE_ZoG09hkMWx96AXdq3ienOZvgbKyIFZY/w400-h225/Blu-ray_Lor_de_Mackenna_13.jpg" width="400" /></a></div><br /><div style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: x-small;"><i>Gregory Peck</i></span></span></div><p></p><p><span style="font-family: arial;">Au final, le véritable atout du film, ce sont ses décors. Tourné aux Etats-Unis et non pas en Espagne comme c'était souvent le cas pour les westerns américains à l'époque, la scène d'introduction est une merveille, d'autant que la version diffusée par Arte a été bien restaurée. Tout le reste du film est parsemé de vues magnifiques sur des lieux emblématiques de l'Arizona et de l'Utah, dont la fameuse Monument Valley, qui donnent envie de prendre un vol direct sur un Boeing malgré les risques. A noter tout de même que selon Allociné, "le lieu central du film, le fameux Canyon del Oro, fut acheté pour les besoins du film. Cette démarche était nécessaire dans la mesure où celui-ci, d'ailleurs déjà classé comme zone à risque, fut réduit en poussière pour les besoins de la fin du film." Ce serait donc pour cela, que dans la profusion de gros plans assez datés du tremblement de terre final, certains plans d'ensemble sont tout à fait réalistes et ne semblent vraiment pas être des maquettes. Il semble incroyable avec nos yeux d'aujourd'hui qu'on ait pu détruire un lieu aussi magnifique pour un film qui n'a pas vraiment fait date dans l'histoire du cinéma.</span></p><p><br /><span style="font-family: arial;"><br /></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><br />Tepepahttp://www.blogger.com/profile/03910772366178502958noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3034812914330064433.post-8497280644504315982024-01-14T18:12:00.002+01:002024-01-14T18:15:09.301+01:00Autant en emporte le vent<p><span style="font-family: arial;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg6yiHTMp1nBH31JqhrEY3rE-btJaGhQwcu_2T8HiJ-2Q61nMjYTr1hTdlSVQWlisgNpEyVfh7z_5nNcF82SAlfXrpqZSjvSOM85GGUewaLA313UhVdV9-197zQgq1QgFHOExbgkl3gVQb8TzyqY2yfNYtvixMPcpK7O6AAhsphPH3DjBzdEwNxl_rXMAE/s368/critique-autant-en-emporte-le-vent-fleming38.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="269" data-original-width="368" height="293" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg6yiHTMp1nBH31JqhrEY3rE-btJaGhQwcu_2T8HiJ-2Q61nMjYTr1hTdlSVQWlisgNpEyVfh7z_5nNcF82SAlfXrpqZSjvSOM85GGUewaLA313UhVdV9-197zQgq1QgFHOExbgkl3gVQb8TzyqY2yfNYtvixMPcpK7O6AAhsphPH3DjBzdEwNxl_rXMAE/w400-h293/critique-autant-en-emporte-le-vent-fleming38.jpg" width="400" /></a></span></div><span style="font-family: arial;"><br /><br /></span><p></p><p><span style="font-family: arial;"><i>1939</i></span></p><p><span style="font-family: arial;"><i>Victor Flemming</i></span></p><p><span style="font-family: arial;"><i>Avec : Clark Gable, Vivien Leigh, Olivia de Havilland</i></span></p><p><span style="font-family: arial;">Vu assez jeune, je me souviens que paradoxalement j'avais assez aimé ce film, malgré sa longueur, son manque d'action et son côté larmoyant. Pourtant, je repoussais encore et toujours la revoyure de ce film, craignant l'ennui, le romantisme dégoulinant suggéré par l'affiche montrant <b>Clark Gable</b> sur le point d'embrasser <b>Vivien Leigh</b>, et la musique affreusement hollywoodienne. Si je ne me trompais pas sur ce dernier point, j'ai pourtant été à de nombreuses reprises estomaqué par ce film de 85 ans. </span></p><p><span style="font-family: arial;">Tout d'abord, loin de montrer une romance entre un héros pur et dur et une noble et innocente sudiste, le film dépeint avant tout deux êtres foncièrement antipathiques. Rhett Butler (<b>Clark Gable</b>), arriviste, opportuniste, homme à bordel, profiteur, et Scarlett O'Hara (<b>Vivien Leigh</b>), calculatrice, égoïste, prête à tout pour arriver à ses fins. Leur amour semble toujours de mauvaise foi, leurs relations souvent venimeuses et hypocrites. Scarlett se mariera trois fois à un homme qu'elle n'aime pas, deux de ses maris mourront. Ces deux personnages, que l'on aurait peine à qualifier de "héros" du film, confèrent à <i>Autant en emporte le vent </i>une indéniable modernité. </span></p><p><span style="font-family: arial;">Ensuite, si la vie et les affres d'une jeune sudiste avant, pendant, et après la guerre de Sécession pourraient de prime abord sembler des sujets qui ne soulèvent pas l'enthousiasme, le contexte de l'histoire et l'énorme budget du film offrent des échappées spectaculaires au caractère intimiste du film. On pense bien sûr aux scènes de guerre à Atlanta, aux mouvements de troupes que <b>Sergio Leone</b> avait sûrement en mémoire pour <i>Le Bon, La Brute et le Truand</i>, à cet immense hôpital à ciel ouvert qui impressionne d'autant plus qu'aujourd'hui tout cela serait fait en numérique, et bien sûr à l'incendie de la ville elle-même. Je pense également à cette magnifique scène de l'attelage de Scarlett, caché sous un pont, Scarlett les pieds dans l'eau essayant de faire taire son cheval, Mélanie (<b>Olivia de Havilland</b>) avec son bébé dans le coupé, tandis que les troupes nordistes traversent le pont au-dessus de tout ce petit monde. Le film n'est pas avare en tableaux marquants de ce type, parfois avec un ciel flamboyant en arrière plan, les personnages déterminés et implacables. </span></p><p><span style="font-family: arial;">Les scènes intimistes ne manquent pas non plus de théâtralité. Lors de la troisième partie, la moins passionnante des trois, la mort de la fille de Scarlett et Rhett semble jouée d'avance, comme si Scarlett avait une prémonition du scénario qui a été écrit pour elle. La folie de Rhett après sa mort n'est pas montrée, elle est racontée par la domestique noire Mamma (<b>Hattie McDaniel</b>, première actrice noire à obtenir un oscar) dans un plan extraordinaire et éprouvant, Mamma racontant crescendo les derniers évènements à une Mélanie de plus en plus consternée. Les rôles secondaires ne sont pas épargnés non plus par un destin cruel et retors, beaucoup meurent en même temps que le vieux Sud chéri par Scarlett. </span></p><p><span style="font-family: arial;">Néanmoins le film est long, très long. Passé l'étonnement de la modernité des personnages, passés l'émerveillement des décors, des costumes, de l'innombrable figuration, on peine à saisir la finalité du destin de Scarlett. Le vieux Sud idéalisé n'est plus, la corruption Yankee a balayé les rapports cordiaux qui existaient entre les maîtres et leurs esclaves. A ce sujet, Arte croit bon de placarder un avertissement au début du film, pour prévenir les spectateurs qu'un tel film doit être remis dans son contexte et patati et patata. Je veux bien. Mais il faudrait mettre le même avertissement devant <i>Le Professionnel</i> de <b>George Lautner</b>. Oui oui, j'ai revu ce sympathique Bébel récemment, et il regorge de blagues ou remarques racistes qui ne passeraient plus aujourd'hui. Il faudrait mettre le même avertissement à l'entrée du Puy du Fou, qui cherche à nous faire croire que l'Ancien Régime était un havre de paix et de concorde entre les Nobles et le Tiers Etat. Une fresque murale d'un cinéma de province a récemment été critiquée à cause du film choisi. Il s'agit des <i>Tontons flingueurs</i> (<b>Georges Lautner</b> encore tiens...), dénoncé comme étant un cinéma de papa qui donne une mauvaise image de la femme. A ce rythme il faudra bientôt mettre un avertissement à tout film tourné avant 2015. </span><span style="font-family: arial;">En bref, le paternalisme gentillet des blancs d'</span><i style="font-family: arial;">Autant en emporte le vent</i><span style="font-family: arial;"> à l'encontre de leurs esclaves dévoués ne pose pas vraiment plus de problème que le mot nègre dans le plus fameux roman d'</span><b style="font-family: arial;">Agatha Christie</b><span style="font-family: arial;">, mais c'est l'air du temps. </span></p><p><span style="font-family: arial;">Je préfère pour ma part garder un bon souvenir de ce film et m'appesantir sur des petits détails. Savez vous par exemple qui double <b>Clark Gable </b>dans la scène où il tire la charrette dans Atlanta qui brûle? Et bien d'après Wikipedia, ce n'est autre que <b>Yakima Canutt</b>, dont on parle à plusieurs reprises dans ce blog. Il est aussi l'un des hommes qui agressent Scarlett sur le pont dans la troisième partie. Curieusement, cette info m'intéresse plus que d'ergoter des heures sur le fait qu'un film de 85 ans puisse être raciste et s'il devrait pour cela être assorti de tout un tas d'avertissements.</span></p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh2s1vCgUg6tUUPBbspgv1tJvE1JivWXwzt2NKxExpz9iBAKw_kHolk2fUkHINu1iPBy7EvhbsDZnlY191sghGqcscE6I9iaUKVWkSeEadlhyphenhyphenevgzyxZ9028UqpZWd-S669jTCUGUn5kemOSFQCCE1pwq3V-h6-Hm3Q3Agjst0vdxCpbpKAn3dB_GGwX4E/s532/Gone_with_the_wind_cannut.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="463" data-original-width="532" height="348" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh2s1vCgUg6tUUPBbspgv1tJvE1JivWXwzt2NKxExpz9iBAKw_kHolk2fUkHINu1iPBy7EvhbsDZnlY191sghGqcscE6I9iaUKVWkSeEadlhyphenhyphenevgzyxZ9028UqpZWd-S669jTCUGUn5kemOSFQCCE1pwq3V-h6-Hm3Q3Agjst0vdxCpbpKAn3dB_GGwX4E/w400-h348/Gone_with_the_wind_cannut.png" width="400" /></a></div><br /><span style="font-family: arial;"><br /></span><p></p>Tepepahttp://www.blogger.com/profile/03910772366178502958noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3034812914330064433.post-38817798326893689922024-01-10T09:28:00.003+01:002024-01-10T09:28:16.457+01:00Le brigand bien-aimé<p><span style="font-family: arial;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj_JBhedYMJvMuoC-OJnwLQzkWpNRMfJxX3-CdmKaFhV4SMDOkLHSDjW34wfoCli5iu_8vwhXZ8GTY60Dhps-EJ9ceyF5LSxCHWJcFeH64RxPeu3etE7EwGqIbBCj04v-I4BzbtkRCqXTpZaYR6nMKksgBzxEHorsA1sJYheqzk2PA8xHhbpo3zY0GWPf4/s1229/lkhn1xe2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1229" data-original-width="924" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj_JBhedYMJvMuoC-OJnwLQzkWpNRMfJxX3-CdmKaFhV4SMDOkLHSDjW34wfoCli5iu_8vwhXZ8GTY60Dhps-EJ9ceyF5LSxCHWJcFeH64RxPeu3etE7EwGqIbBCj04v-I4BzbtkRCqXTpZaYR6nMKksgBzxEHorsA1sJYheqzk2PA8xHhbpo3zY0GWPf4/w301-h400/lkhn1xe2.jpg" width="301" /></a></span></div><span style="font-family: arial;"><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div></span><p></p><p><span style="font-family: arial;"><i>1957</i></span></p><p><span style="font-family: arial;"><i>The true story of Jesse James</i></span></p><p><span style="font-family: arial;"><i>Nicholas Ray</i></span></p><p><span style="font-family: arial;">Avec : <i>Robert Wagner, Jeffrey Hunter, Hope Lange</i></span></p><p><span style="font-family: arial;">A ne pas confondre avec le<i> <a href="https://tepepa.blogspot.com/2008/01/le-brigand-bien-aim.html">Brigand bien-aimé</a> </i>de <b>Henry King</b> tourné en 1939, ce Jesse James ci a la prétention de nous montrer la vraie histoire du fameux hors la loi. Au début j'y ai cru à ce film, parce que c'est signé <b>Nicholas Ray</b>, parce que ça canarde dès le début, dans un <i>hold up</i> raté qui préfigure l'inaugural carnage de la <a href="https://tepepa.blogspot.com/2007/06/deux-ou-trois-trucs-sur-la-horde.html"><i>Horde Sauvage</i></a>, parce qu'on voit deux fugitifs faire un plongeon vertigineux, à cheval, dans un lac et parce que le montage tout en <i>flash backs</i> donne une touche de modernité étonnante au film.</span></p><p><span style="font-family: arial;">Mais très vite, trop vite, mon attention a été accaparée par une notification de mon téléphone, signe tout de même, que je n'étais pas follement captivé par ce que je voyais. Bouuh les méchants Yankees qui font rien qu'à embêter les gentils fermiers sudistes qui n'ont jamais été esclavagistes et qui veulent vivre dignement! Qu'à cela ne tienne, braquons une banque! Ben oui! Passée cette explication sociologique un brin forcée, le film, finalement, n'est pas aidé par ce procédé des <i>flash backs</i> à répétition qui deviennent vite lourdingues. Il n'est pas aidé non plus par les acteurs principaux, trop beaux gosses, lisses, assez peu expressifs, à part peut-être lorsque <b>Robert Wagner</b> tue un fermier dans le dos. La tension qui s'accentue petit à petit entre les deux frères, l'un cherchant réellement à s'en sortir quand l'autre prend goût au banditisme et au meurtre est traitée avec de trop rares fulgurances. Les personnages féminins sont fades au possible, on a du mal à croire que <b>Nicholas Ray</b> a signé <a href="https://tepepa.blogspot.com/2011/11/johnny-guitar.html"><i>Johnny Guitar</i></a> trois ans plus tôt. Où est la flamboyance, où est la démesure? Il paraît que <b>Nicholas Ray</b> n'a pas pu faire le film qu'il voulait, que le producteur <b>Buddy Adler</b> lui a mis de sacrés bâtons dans les roues. Il paraît qu'il y a quelque part une version plus personnelle mais jamais montrée, comme pour tous les films mineurs des grands auteurs. Cependant, nous avons passé l'âge de fantasmer sur ce qu'auraient pu être les mauvais films dont on aurait voulu qu'ils soient bons n'est ce pas? Prenons les films comme ils sont. Celui-ci, malgré quelques bonnes scènes, rate sa cible. Ni histoire "véritable" et factuelle de Jesse James, ni ode au bandit au grand cœur, ni western maudit de son auteur, The True Story of Jesse James peut être laissé de côté si vous le trouvez à la médiathèque du quartier.</span></p><p><span style="font-family: arial; font-size: x-small;"><i>Image: Metek sur <a href="https://forum.westernmovies.fr/viewtopic.php?p=38059#p38059">Western Movies</a></i></span></p>Tepepahttp://www.blogger.com/profile/03910772366178502958noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3034812914330064433.post-53930717102961716812024-01-06T15:28:00.001+01:002024-01-06T15:28:44.392+01:00Bande originale: Le Goût de la violence<p><span style="font-family: arial;">Trouvaille en brocante: 45 tours du film <i>Le Goût De La Violence</i>, un film de <b>Robert Hossein</b>. Musique de <b>André Hossein</b>.</span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjWJn61h6Ed5XidirIPrw67avruXWzouwakaW3Ua4sqSRKqMYQqc4oc7tEhh5lu6mfSvmiahMqGa8K9XIhb68nem6I1bRQ-59MYuBZjFofQbsWrMgn1F_pzCvjdfKGgT8e9edNekVcrxM5SF6vnkebuHi0srHJxt1XBFdRBds_EVwozkD1rpmd6Yjl0K6k/s2936/PXL_20240106_141250442~2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-family: arial;"><img border="0" data-original-height="2936" data-original-width="2874" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjWJn61h6Ed5XidirIPrw67avruXWzouwakaW3Ua4sqSRKqMYQqc4oc7tEhh5lu6mfSvmiahMqGa8K9XIhb68nem6I1bRQ-59MYuBZjFofQbsWrMgn1F_pzCvjdfKGgT8e9edNekVcrxM5SF6vnkebuHi0srHJxt1XBFdRBds_EVwozkD1rpmd6Yjl0K6k/w386-h400/PXL_20240106_141250442~2.jpg" width="386" /></span></a></div><span style="font-family: arial;"><br /></span><p><span style="font-family: arial;">Semi-trouvaille seulement. A l'intérieur, le 45 tours était celui de "Meunier tu dors"...</span></p>Tepepahttp://www.blogger.com/profile/03910772366178502958noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3034812914330064433.post-16038415613943820952023-06-03T17:16:00.005+02:002023-06-03T17:45:04.858+02:00Souvenirs: Le Dollar Troué<p><span style="font-family: arial;"> <br /></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgffRhfxazmU8Euw3XgTfSVuJ1eVG0L8zJ-zfsBpFvwhH5yE3dRQ4gsxJQ2D-brQbI0JivTU0xnW2VZRFhpVEoDT3NTGC-vooCLfqlGd58FZWULA1yupAzK9dKqOmWveMQRoCpwLcmSTo0fEoA2RC1YfEDT2YjsivxhQgYu39tOpFJAkDcpczWDHUrY/s650/pxl20230603115506567.th.jpg" style="font-family: arial; margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="481" data-original-width="650" height="296" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgffRhfxazmU8Euw3XgTfSVuJ1eVG0L8zJ-zfsBpFvwhH5yE3dRQ4gsxJQ2D-brQbI0JivTU0xnW2VZRFhpVEoDT3NTGC-vooCLfqlGd58FZWULA1yupAzK9dKqOmWveMQRoCpwLcmSTo0fEoA2RC1YfEDT2YjsivxhQgYu39tOpFJAkDcpczWDHUrY/w400-h296/pxl20230603115506567.th.jpg" width="400" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhUxxk27iMl91sw07ehMhGEti5bNArg6zEDcBCx4U3ehuZFOGXke9R2Z88DnpkLTfF8B5hLpyYNI26wGilDaJPsshNduq3ZaQxurodj7NysOmo8IIk-XPurNYjOSAblH-6cvlYSFrDi_25jOxktnpqr1C_CC6zsuoPDp0PSGXWtymj6ceyjzRPYajV2/s650/pxl20230603115346305.th.jpg" style="font-family: arial; margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="639" data-original-width="650" height="394" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhUxxk27iMl91sw07ehMhGEti5bNArg6zEDcBCx4U3ehuZFOGXke9R2Z88DnpkLTfF8B5hLpyYNI26wGilDaJPsshNduq3ZaQxurodj7NysOmo8IIk-XPurNYjOSAblH-6cvlYSFrDi_25jOxktnpqr1C_CC6zsuoPDp0PSGXWtymj6ceyjzRPYajV2/w400-h394/pxl20230603115346305.th.jpg" width="400" /></a></div><p><span style="font-family: arial;">Diffusion télé du Vendredi 1er janvier 1982 sur Antenne 2 à 10h30 le
matin. Dans mon souvenir c'était l'après midi, et d'ailleurs ça m'étonne
d'avoir pu le voir en matinée, vu que j'étais chez le voisin, qui lui, avait la télé en couleurs. Quand je l'ai revu bien plus tard, je me souvenais parfaitement de cette idée de la balle qui s'arrête très proche du cœur grâce au dollar dans la poche, ainsi que des revolvers à canons sciés qui n'ont plus aucune précision.</span></p><p><span style="font-family: arial;">Critique plutôt neutre d'André Moreau (Patrick Brion) dans le <b>Télérama</b>
N°1667.</span></p><p><span style="font-family: arial;"> <br />
Diffusé dans le cadre d'une Nuit du Cinéma, juste après <i>Roméo et Juliette</i> de <b>Franco Zeffirelli</b>. <br />
Ces nuits du cinéma devaient poser des problèmes d'ordre pratique pour
les cinéphiles. Pour la précédente nuit du cinéma en 1981,
l'hebdomadaire consacrait d'ailleurs un article, un publi-reportage
plutôt, sur la meilleure façon de faire tenir les 9 films sur 4
cassettes E180 de trois heures et deux cassettes E120 de deux heures
pour ceux qui possédaient un magnétoscope, dont les ventes étaient en
pleine expansion (Nombreuses publicités pour du matériel hifi
audio/vidéo dans ce numéro de fin d'année).</span></p>Tepepahttp://www.blogger.com/profile/03910772366178502958noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3034812914330064433.post-27242265630646605502023-06-01T21:26:00.001+02:002023-06-01T21:35:13.266+02:00Souvenirs: Du sang dans la poussière<p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: arial;"> </span></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: small;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhSaBi__Rj6x-rPvmhL-1-aK011MBU1NoH3P2bpNbOYwXYughowYf1VS_fT-aED3ADDpk5wLnPSWGpmJ9CGB4A9dZ_7Sf4iMacwtAeCX6FTxH8hfpZzhRl2Kwp493hHjpgjBiv2koPimTEeVqtGyuoa8JekMHCMDgkvfjCexUyvu-Jw0PcnL3OGKFKk/s4032/PXL_20230601_190947066.jpg" style="font-family: arial; margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="4032" data-original-width="3024" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhSaBi__Rj6x-rPvmhL-1-aK011MBU1NoH3P2bpNbOYwXYughowYf1VS_fT-aED3ADDpk5wLnPSWGpmJ9CGB4A9dZ_7Sf4iMacwtAeCX6FTxH8hfpZzhRl2Kwp493hHjpgjBiv2koPimTEeVqtGyuoa8JekMHCMDgkvfjCexUyvu-Jw0PcnL3OGKFKk/w300-h400/PXL_20230601_190947066.jpg" width="300" /></a></span></div><p></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: arial;">Diffusion du mardi 29 juillet 1986 sur FR3 à 20h30</span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: arial;">Critique d'André Moreau (Patrick Brion) du Télérama N°1906.</span></span></p><p><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: small;">Dans mon souvenir, le film <i>Du sang sur la piste</i> (avec <b>Randolph Scott</b>) était diffusé le dimanche précédent. La concordance des titres m'avait interpellé, au point que je m'étais demandé si la semaine suivante un western nommé "La poussière de la piste" serait diffusé. Mais je constate sur ce Télérama que ce n'était pas <i>Du sang sur la piste</i> diffusé ce dimanche 27 juillet 1986, mais <i>La captive aux yeux clairs</i>. <i>Du sang sur la piste</i> a en fait été diffusé le lundi 21 juillet 1986, encore un semi faux souvenir.</span><br /></span></p>Tepepahttp://www.blogger.com/profile/03910772366178502958noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3034812914330064433.post-70661714741344064462023-05-28T19:58:00.000+02:002023-05-28T19:58:39.109+02:00Il est temps d'essayer ChatGPT<p><span style="font-family: arial;"> </span></p><div class="flex flex-grow flex-col gap-3"><div class="min-h-[20px] flex flex-col items-start gap-4 whitespace-pre-wrap break-words"><span style="font-family: arial;">Tepepa: Peux-tu me rédiger une critique à charge d'Il était une fois la révolution?</span></div><div class="min-h-[20px] flex flex-col items-start gap-4 whitespace-pre-wrap break-words"><span style="font-family: arial;"> </span></div></div><div class="group w-full text-gray-800 dark:text-gray-100 border-b border-black/10 dark:border-gray-900/50 bg-gray-50 dark:bg-[#444654]"><div class="flex p-4 gap-4 text-base md:gap-6 md:max-w-2xl lg:max-w-xl xl:max-w-3xl md:py-6 lg:px-0 m-auto"><div class="flex-shrink-0 flex flex-col relative items-end"><div class="w-[30px]"><div class="relative p-1 rounded-sm h-[30px] w-[30px] text-white flex items-center justify-center" style="background-color: #19c37d;"><svg class="h-6 w-6" fill="none" height="41" stroke-width="1.5" style="font-family: arial;" viewbox="0 0 41 41" width="41" xmlns="http://www.w3.org/2000/svg"><text x="-9999" y="-9999">ChatGPT</text></svg></div></div></div></div></div><span class="flex-grow flex-shrink-0" style="font-family: arial;"></span><div class="flex flex-grow flex-col gap-3"><div class="min-h-[20px] flex flex-col items-start gap-4 whitespace-pre-wrap break-words"><div class="markdown prose w-full break-words dark:prose-invert light"><p><span style="font-family: arial;">Titre : Une révolution ratée : "Il était une fois la révolution"</span></p><p><span style="font-family: arial;">"Il était une fois la révolution", réalisé par Sergio Leone, est un film qui prétend retracer les événements d'une révolution, mais qui échoue lamentablement dans sa tentative de captiver et d'émouvoir les spectateurs. Malgré le renom du réalisateur et son talent pour les films de genre, cette œuvre se perd dans une narration confuse, des personnages peu développés et un manque flagrant de profondeur.</span></p><p><span style="font-family: arial;">L'un des plus grands défauts du film est son scénario incohérent et décousu. On a l'impression que le réalisateur s'est perdu dans ses propres idées, enchaînant des scènes sans lien clair et en négligeant complètement le développement de l'intrigue. Les transitions abruptes entre les séquences rendent le récit confus, laissant les spectateurs perplexes quant aux motivations des personnages et à l'évolution des événements.</span></p><p><span style="font-family: arial;">Les personnages eux-mêmes sont décevants. Le protagoniste, interprété par Rod Steiger, manque de charisme et son arc narratif est peu convaincant. Sa transformation supposée en révolutionnaire manque de crédibilité, car on ne voit aucune évolution significative de son personnage au fil du film. Les autres personnages secondaires sont également sous-développés, ne laissant aucune impression durable. L'absence d'une caractérisation approfondie prive le film d'une réelle substance et empêche toute connexion émotionnelle avec le public.</span></p><p><span style="font-family: arial;">En outre, le film souffre d'un manque d'ambition esthétique. Connu pour ses grandes scènes d'action et ses paysages époustouflants dans des films tels que "Il était une fois dans l'Ouest", Sergio Leone se contente ici de reproduire des clichés du genre sans apporter rien de nouveau. Les séquences de fusillades sont prévisibles et manquent de tension, et les décors sont dépourvus de vie et de réalisme.</span></p><p><span style="font-family: arial;">Enfin, la durée excessive du film aggrave ses problèmes. Avec une durée de plus de trois heures, "Il était une fois la révolution" s'étire inutilement, diluant encore plus un récit déjà confus. Les longueurs et les répétitions rendent le visionnage fastidieux, et l'absence de rythme contribue à l'ennui grandissant ressenti par les spectateurs.</span></p><p><span style="font-family: arial;">En conclusion, "Il était une fois la révolution" est un film qui déçoit à bien des égards. Son scénario confus, ses personnages peu développés et son manque d'ambition esthétique font de cette œuvre un échec. Même les fans de Sergio Leone auront du mal à trouver des qualités dans ce film qui ne parvient jamais à atteindre son plein potentiel.</span></p></div></div></div>Tepepahttp://www.blogger.com/profile/03910772366178502958noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3034812914330064433.post-18178737728453844112023-05-27T14:23:00.003+02:002023-06-03T18:05:50.427+02:00Souvenirs: Mon nom est Personne<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjzVZtEAMJjgYwuOuHxi7DSmk0bwbph0h-aPzh6S79HPokmcnEehNYInbtj-RhNZ8tySMZyrkzfqnN4Wf8G2xCXsQTI6vvFN2SMSGNEn3vYkgFT1JZ5kMtwysOnKwPR6QPMW6YnCL3NFqove7h_LMkWLslLIHDQiVA1sXc5aV4650MMsXTBOTP6v5fI/s4032/PXL_20230527_105859566.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="4032" data-original-width="3024" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjzVZtEAMJjgYwuOuHxi7DSmk0bwbph0h-aPzh6S79HPokmcnEehNYInbtj-RhNZ8tySMZyrkzfqnN4Wf8G2xCXsQTI6vvFN2SMSGNEn3vYkgFT1JZ5kMtwysOnKwPR6QPMW6YnCL3NFqove7h_LMkWLslLIHDQiVA1sXc5aV4650MMsXTBOTP6v5fI/w300-h400/PXL_20230527_105859566.jpg" width="300" /></a></div><p></p><p><span style="font-family: arial; font-size: small;">Diffusion postméridienne, dominicale et estivale de <i>Mon nom est Personne</i> le dimanche 21 juin 1981. Dans mon souvenir, il s'agissait d'un long week-end, style Ascension, mais le calendrier est formel, c'était un week-end normal. Je me souviens d'avoir beaucoup rigolé. Je me souviens de ne pas avoir compris la scène avec les échasses. Je ne savais pas ce que c'était, des échasses.</span></p><p><span style="font-family: arial; font-size: small;">Critique acerbe d'André Moreau </span><span style="font-family: arial; font-size: small;"> (Patrick Brion) </span><span style="font-family: arial; font-size: small;">dans le <b>Télérama </b>N°1640</span><br /></p>Tepepahttp://www.blogger.com/profile/03910772366178502958noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3034812914330064433.post-47808129595183631362023-05-27T12:40:00.002+02:002023-06-03T17:40:54.257+02:00Souvenirs: Le Bon, la Brute et le Truand<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgNokzPv0NfcpHWlvtPd-P66v3p_vmMpDWYnt3vqrntvlijMQo_meWLapFKEBXUOH91KuMPGdebihR0nwDQtzIkekGFVrIy-uddA5Gyg77jDsrAgrnvE8tV8mhxo9V9tI1H_5cNiOjaYPxe-ZLZ6ai0ueZQW3P2CIFyOUmXjZAdzaJF8V6bOvHpzakw/s4032/PXL_20230527_102233289~2.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="4032" data-original-width="3024" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgNokzPv0NfcpHWlvtPd-P66v3p_vmMpDWYnt3vqrntvlijMQo_meWLapFKEBXUOH91KuMPGdebihR0nwDQtzIkekGFVrIy-uddA5Gyg77jDsrAgrnvE8tV8mhxo9V9tI1H_5cNiOjaYPxe-ZLZ6ai0ueZQW3P2CIFyOUmXjZAdzaJF8V6bOvHpzakw/w300-h400/PXL_20230527_102233289~2.jpg" width="300" /></a></div><p></p><p><span style="font-family: arial; font-size: small;">Première diffusion à la télévision française du 9 septembre 1984 à 20h35</span></p><p><span style="font-family: arial; font-size: small;">Souvenir de mon père, visiblement content que ce film passe à la télé, ce qui semblait être un évènement, et moi, intrigué à l'avance par ce western qui avait l'air différent des autres. De toute façon, les westerns, c'est déjà bien, comment celui-ci peut-il être mieux que les autres? "Et le héros, c'est le Bon?" "Il n'y a pas vraiment de bon" me dit-on. Et puis le film arrive, ce dimanche soir de fin d'été, quelle claque à 9 ans! <br /></span></p><p><span style="font-family: arial; font-size: small;">Critique mi-figue mi-raisin d'André Moreau (Patrick Brion) dans le <b>Télérama </b>N°1808</span><br /></p>Tepepahttp://www.blogger.com/profile/03910772366178502958noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3034812914330064433.post-23625040278663411142022-02-04T23:02:00.003+01:002022-02-04T23:04:18.107+01:00The Power of the Dog<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: small;"><i><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEjpNT6Sar33HhCl6LbqrNyNKQPeyb9Wyv64e2gca2M9cHGMlSPA3PVfEm4bMA2WVE-JadpN_PZP9Y9kmqZKwtBzHekGuJ69QW_krBQL0D4fv82jSNVN3e-ppukZTVoD_kNNmX254m2Q4c4QG_ZLRBmxokkta0XVx9sva0AQV3vfpj88ajE-h2G1g7lx=s710" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="498" data-original-width="710" height="280" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEjpNT6Sar33HhCl6LbqrNyNKQPeyb9Wyv64e2gca2M9cHGMlSPA3PVfEm4bMA2WVE-JadpN_PZP9Y9kmqZKwtBzHekGuJ69QW_krBQL0D4fv82jSNVN3e-ppukZTVoD_kNNmX254m2Q4c4QG_ZLRBmxokkta0XVx9sva0AQV3vfpj88ajE-h2G1g7lx=w400-h280" width="400" /></a></i></span></div><span style="font-size: small;"><i><br /><span style="font-family: arial;"><br /> </span></i></span><p><span style="font-size: small;"><i><span style="font-family: arial;">2021</span></i></span></p><p><span style="font-size: small;"><i><span style="font-family: arial;">Jane Campion </span></i></span></p><p><span style="font-size: small;"><i><span style="font-family: arial;">Avec : Benedict Cumberbatch, Kirsten Dunst, Kodi Smit-McPhee et Jesse Plemmons</span></i></span></p><p><span style="font-size: small;"><i><span style="font-family: arial;"><br /></span></i></span></p><p><span style="font-family: arial; font-size: small;">Ce film n'est pas un western, il en emprunte uniquement quelques codes pour exacerber la tension découlant d'une certaine thématique d'orientation sexuelle dans un monde viril et violent. On y voit en effet <b>Benedict Cumberbatch</b>, en cowboy dur et insensible, allumant sa cigarette avec une jolie fleur de papier qui avait été délicatement pliée et ciselée par un gringalet sensible, bien trop sensible pour des gens dont l'inclusivité n'était pas la qualité première. Ce gringalet, campé par un certain <b>Kodi Smit-McPhee</b> </span><span style="font-family: arial; font-size: small;">au physique tout en longueur assez incroyable, le prend très mal, et sa mère, jouée par <b>Kirsten Dunst</b> n'apprécie guère le geste non plus. Le film commence bien, Cumberbatch étant impeccable en dur à cuire, face au magnétisme assez intriguant de </span><span style="font-family: arial; font-size: small;">Kodi Smit-McPhee. On attend la suite!</span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: small;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEiZZZDc-OkI_ElSKePZ89ZEZ-Y9VNqPONId5-wwAsSJmOXT_4EL0X-FtJZM-b07TJN74sZrjpA6RWIjlFrjx4IoM4JL-EOq1VcJ-ZYrUjsnbKy2ZtBmeNJd2HGegt-brwbx21GlypWiAK12s0mZG9m5cjJu3-ZZfU8c83h1LwuO-qjb8UPkuCdjtDX7=s1157" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="875" data-original-width="1157" height="303" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEiZZZDc-OkI_ElSKePZ89ZEZ-Y9VNqPONId5-wwAsSJmOXT_4EL0X-FtJZM-b07TJN74sZrjpA6RWIjlFrjx4IoM4JL-EOq1VcJ-ZYrUjsnbKy2ZtBmeNJd2HGegt-brwbx21GlypWiAK12s0mZG9m5cjJu3-ZZfU8c83h1LwuO-qjb8UPkuCdjtDX7=w400-h303" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: small;"><br /> </span><p><span style="font-family: arial; font-size: small;">Sauf qu'à partir de là, tout va se dérouler lentement. Très lentement. Au-delà de lentement même. Il en sort au moins un par an, de ces westerns contemplatifs où il ne se passe rien, où chaque regard est censé être lourd de signification, où les non-dits pèsent des tonnes, où les protagonistes semblent être écrasés par la démesure de l'ouest lointain. Inutile de préciser qu'on s'ennuie sévèrement dans ce film, d'autant que la confrontation qui semblait prometteuse entre le cowboy viril et le gringalet sensible est remise à plus tard, le gringalet étant parti étudier la médecine en ville. Pendant ce temps, sa mère se case avec le frère du cowboy viril et se met à boire. Le spectateur est déjà à ce moment là dans un tel état de léthargie, qu'il ne comprend pas trop pourquoi. A force de faire durer les plans, on en oublie l'histoire, on subodore qu'il y a un secret douloureux entre tout ce petit monde, mais à trop vouloir rendre les choses subtiles, elles deviennent inaccessibles. En clair, je commençais à me faire chier et j'ai rien capté. </span></p><p><span style="font-family: arial; font-size: small;">Quand le gringalet ramène ses grandes guiboles dans le lieu de l'action, il se passe enfin quelque chose. Quelque chose que, dans mon semi-coma du vendredi soir, je n'avais pas vu venir et qui va bouleverser la relation entre les deux hommes. </span><span style="font-family: arial; font-size: small;">On peut dire que ça rebat les cartes, sans toutefois accélérer le tempo. N'allez pas croire qu'il y a de l'action, pas un seul coup de feu n'étant échangé dans ce western. Mais au moins, mon score de Glasgow qui avoisinait les 5 avant le retour du jeune homme, est remonté à 8 ou 9... On se souvient alors de </span><span style="font-family: arial; font-size: small;">Cumberbatch en scientifique homosexuel dans <i>Imitation Game</i>. On apprécie la richesse de l'interprétation de l'acteur. Finalement, c'est ici que commence le film. Son frère, on s'en fout. Kirsten Dunst alcoolique, on s'en fout. Le film continue cahin caha son bonhomme de chemin, et les vaches mortes de la maladie du charbon du début du film prennent de l'importance. La blessure à la main du cowboy pas si viril prend de l'importance. On regrette de n'avoir pas été plus attentif à la première partie du film, parce qu'on est infoutu de dire si ce qui se joue est prémédité ou pas. On se dit qu'on est peut-être bien passé à côté d'une histoire forte, et que c'est dommage. On se dit que si la cinéaste avait placé son histoire au premier plan plutôt qu'avoir tout misé sur cet aspect formel, sec et minimaliste, on n'aurait pas eu l'impression de perdre une soirée de plus. En clair je me suis senti floué, vidé, légèrement frustré par ce film qui a des qualités évidentes, et que pourtant pour rien au monde je ne voudrais revoir en entier. </span></p><p><span style="font-family: arial; font-size: small;">Je terminerai sur un point de détail qui pourrait parler aux assidus de western qui passeraient par ici. Dans le film, le cowboy viril a pour maître un certain Bronco Henry, cavalier hors pair, mentionné à de nombreuses reprises pendant l'intrigue, et qui semble faire écho à tous ces cowboys de pacotille vus dans les westerns des années 30: les <b>Tom Mix</b>, les <b>Hoppalong Cassidy</b> et les <b>Bronco Billy</b>, aux chemises blanches éclatantes, aux selles brillantes et aux tenues soignées. Par écho à l'orientation sexuelle refoulée de son personnage, <b>Jane Campion</b> semble nous dire, en creux, que tous ces fringants cowboys qui passaient pour des modèles de virilité de l'époque constituaient plutôt des icônes homo-érotiques pour tous les faux macho de l'Amérique profonde. Je trouve ça plutôt amusant.<br /></span></p><p><span style="font-family: arial; font-size: small;"> </span></p>Tepepahttp://www.blogger.com/profile/03910772366178502958noreply@blogger.com5tag:blogger.com,1999:blog-3034812914330064433.post-57972694239482350162021-01-27T22:00:00.002+01:002021-01-27T22:00:25.406+01:00Les Chasseurs de Scalps<p><i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: arial;"></span></span></i></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><i><span style="font-size: small;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgOipwvAZHeeoyyq2_yKGr_85EfNuwT_9ImRehkMXgTj6lRo8ioZa1AuujMNxCTHyNcv53gzfmJODcAUaJK2bwrjXIMAekG21tquHqMFlNbkssK-M9X4iIC-bEPJbxzrINPwGVzqiRNv-o/s1200/chasseursdescalp196801g.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="936" data-original-width="1200" height="313" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgOipwvAZHeeoyyq2_yKGr_85EfNuwT_9ImRehkMXgTj6lRo8ioZa1AuujMNxCTHyNcv53gzfmJODcAUaJK2bwrjXIMAekG21tquHqMFlNbkssK-M9X4iIC-bEPJbxzrINPwGVzqiRNv-o/w400-h313/chasseursdescalp196801g.jpg" width="400" /></a></span></i></div><i><span style="font-size: small;"><br /> </span></i><p></p><p><i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: arial;">1969 </span></span></i></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: arial;"><i>Sydney Pollack</i> </span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: arial;">Avec: <i>Burt Lancaster, Ossie Davis, Telly Savalas</i> </span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: arial;">Ce qui faisait le sel de ce film à l'époque, (et encore il y a une trentaine d'années quand je l'ai découvert) c'était la rupture avec les conventions habituelles du western (<b>Burt Lancaster</b> énaurme dans son contre-emploi), le côté iconoclaste de l'ensemble faisant souffler un petit vent de folie grisant (largement porté par <b>Telly Savalas</b>) et décoiffant. Une prise de position à la fois plus adulte et moins théâtrale pouvait faire croire au spectateur qu'on ne se moquait plus de lui, et qu'enfin on arrêtait de lui servir le mythe du héros de l'ouest tantôt droit et valeureux, tantôt abject mais romantique, pour ne montrer par le biais de l'humour que des hommes assez grossiers versus des hommes plus cultivés, renversant au passage leurs clichés respectifs (<i>ie </i>le <i>kebla </i>(<b>Ossie Davis</b>) et les <i>natives </i>sont finalement les plus finauds et respectables), le tout emballé, du coup, dans une critique anti-raciste bienvenue (si). </span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: arial;"> </span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: arial;">Aujourd'hui, si j'ai encore été sensible au jeu des acteurs et à la qualité de l'ensemble (et pis une image restaurée ça aide aussi), si certaines trouvailles, telle cette bagarre sans vainqueur final où la boue empêche de distinguer le blanc du noir, ont encore réussi à m'épater, je trouve que le motif global de la fable est devenu lourdingue et pataud, que le manque de rythme rend parfois les ficelles un peu grossières (au point d'avoir l'impression parfois, qu'on se moque de moi), et que le film désormais défonce des portes qui ont été largement ouvertes depuis bien longtemps. On sait où on nous emmène, sauf qu'on a vu tellement de films qui mettent des coups de pied dans les conventions du western, et parmi ceux-là tellement de chefs-d’œuvre, que là, pour le coup, on a du mal à vraiment accrocher. </span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: arial;"> Mais sinon c'est bien...</span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: arial;"> </span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: x-small;"><i> Photo: Western Movies </i></span><br /></span></span></p>Tepepahttp://www.blogger.com/profile/03910772366178502958noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-3034812914330064433.post-53495806137608104832021-01-17T21:30:00.001+01:002021-01-17T21:30:18.515+01:00Westworld Saison 3<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgafauOTK386lQ8bW3-8QfS7FocvhwauV8JWOfF8Vue32vyrR5mrhY4qjHgwd6DceBz9Lv2su42-RYAmyF5Clt7gWieIEBZbmPkkqh6X7oCeHnxvCQlvHQu6SckCyoHB6OfPq2wiX936Zw/s637/westworld-photo-evan-rachel-wood-1175329.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="425" data-original-width="637" height="268" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgafauOTK386lQ8bW3-8QfS7FocvhwauV8JWOfF8Vue32vyrR5mrhY4qjHgwd6DceBz9Lv2su42-RYAmyF5Clt7gWieIEBZbmPkkqh6X7oCeHnxvCQlvHQu6SckCyoHB6OfPq2wiX936Zw/w400-h268/westworld-photo-evan-rachel-wood-1175329.jpg" width="400" /></a></span></div><span style="font-family: arial;"><br /> <br /></span><p></p><p><span style="font-family: arial;">La saison 3 de la série <i>Westworld </i>nous montre enfin le monde extérieur, un monde futuriste froid et aseptisé loin des majestueux paysages de western des saisons 1 et 2. D'un côté, ce changement de décor nous fait gagner en intérêt et en intensité, dans la mesure où la saison 2 tournait largement en rond dans le parc, d'un autre côté on perd la légère originalité de la série pour se retrouver dans une intrigue de science fiction beaucoup plus classique avec des <strike>réplicants </strike>hôtes face à des humains.</span></p><p><span style="font-family: arial;">A vrai dire cela fonctionne plutôt bien, surtout après l'ennui poli ressenti tout au long de la saison 2. L'originalité de l'histoire consiste à révéler que, tout comme les hôtes qui hantaient le parc de Westworld, les humains qui peuplent le monde réel n'ont aucun libre arbitre, contrôlés qu'ils sont par une IA en forme de boule rougeoyante qui analyse, probabilise et modélise leurs destinées à grand renfort d'algorithmes. La référence aux réseaux sociaux actuels et aux méthodes marketing destinées à moduler nos subconscients en acheteurs compulsifs est bien sûr transparente. </span></p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEggVKyqMlwS20-r7LoTwcsS1tQbUry1B28K-TVxZ4ygj8hLDX2PoeWffsHY3U3-8r1-5SlMVaJy6PDxD1Zeb37ypFQneQJ74pXAU8APaD5kH0jTNr38UwMxWiPJgF5PWNGcY6nx6Goq3J8/s637/westworld-photo-vincent-cassel-1175340.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="358" data-original-width="637" height="225" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEggVKyqMlwS20-r7LoTwcsS1tQbUry1B28K-TVxZ4ygj8hLDX2PoeWffsHY3U3-8r1-5SlMVaJy6PDxD1Zeb37ypFQneQJ74pXAU8APaD5kH0jTNr38UwMxWiPJgF5PWNGcY6nx6Goq3J8/w400-h225/westworld-photo-vincent-cassel-1175340.jpg" width="400" /></a></span></div><span style="font-family: arial;"><br /> </span><p></p><p><span style="font-family: arial;">L'IA en question a été inventée par un certain Enguerrand Serac (joué par un <b>Vincent Cassel</b> plutôt bon), à moins que Serac ne soit qu'un avatar de ladite IA, ce n'est pas très clair au final. Cette IA prend soin d'éliminer tous les humains qui ne rentrent pas dans sa modélisation, psychopathes, poètes et autres gauchistes. L'hôte joué par <b>Evan Rachel Wood</b>, qui était une jeune femme sensible dans la saison 1 est désormais une blonde platine fatale de type Terminatrice, les yeux fixes, déterminée à utiliser l'IA pour libérer l'humanité, à moins que ce soit pour la détruire, son but étant volontairement flou jusqu'à la fin. </span></p><p><span style="font-family: arial;">Hop, ça ne manque pas d'action, on ne cherche pas sans arrêt à nous retourner les situations avec des twists à n'en plus finir et ma foi, sans que ce soit la série du siècle, on a réussi pendant ces huit épisodes à ne plus penser aux affres angoissantes de notre époque (au moment où j'écris ces lignes: le Covid et Trump). C'est déjà ça de pris. Certaines sous intrigues ne semblent pas résolues et on n'est donc pas à l'abri d'une saison 4. On verra bien ce que ça nous réserve.<br /></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj9aTlOr-wVD_uOUxSUV7dPVXt9uADPm6MXokP7Hg68XiMYzUldGtWCkG5Az6AEkEcuHiWfc1W99t1GsGHlXEG2btASodgUpQ7n0eo-sVovYTABbrSFJkjbCGY4b64q_joDitBg2pbrbks/s637/westworld-photo-evan-rachel-wood-1175334.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="358" data-original-width="637" height="225" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj9aTlOr-wVD_uOUxSUV7dPVXt9uADPm6MXokP7Hg68XiMYzUldGtWCkG5Az6AEkEcuHiWfc1W99t1GsGHlXEG2btASodgUpQ7n0eo-sVovYTABbrSFJkjbCGY4b64q_joDitBg2pbrbks/w400-h225/westworld-photo-evan-rachel-wood-1175334.jpg" width="400" /></a></span></div><span style="font-family: arial;"><br /></span><p><span style="font-family: arial;"><br /></span></p>Tepepahttp://www.blogger.com/profile/03910772366178502958noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3034812914330064433.post-81240148059841436772020-12-19T17:09:00.007+01:002020-12-19T17:10:25.743+01:00Westworld Saison 2<p><span style="font-family: arial;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjxQpXOXusXzfDK8B5UiLplvh3oeCu2b7fqZ-w3FPIa77U1VVtVRzuavTAd3rmtSI49De2t3eO30aopdPCcqq_iXDSc2HPJ7vMMv7kyTuvLFVBmn79xAqw1iC-63YPHns0DIckPMHncTwk/s1480/westworlds2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="833" data-original-width="1480" height="225" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjxQpXOXusXzfDK8B5UiLplvh3oeCu2b7fqZ-w3FPIa77U1VVtVRzuavTAd3rmtSI49De2t3eO30aopdPCcqq_iXDSc2HPJ7vMMv7kyTuvLFVBmn79xAqw1iC-63YPHns0DIckPMHncTwk/w400-h225/westworlds2.jpg" width="400" /></a></div><br /> <p></p><p><span style="font-family: arial;"> Après une première saison mitigée, j'espérais que le verre serait cette fois à moitié plein pour la deuxième saison</span><span style="font-family: arial;"><span style="font-family: arial;"> de <i>Westworld</i></span>. Or, cette saison 2 n'est qu'un immense carnage ininterrompu du début à la fin. On ne sait pas exactement combien ils avaient d'hôtes en réserve dans le parc, mais ces dix nouveaux épisodes montrent en permanence des décors remplis de cadavres savamment enchevêtrés et des hôtes se faisant massacrer à tour de bras. Et des humains aussi. Parce qu'on est passé aux choses sérieuses maintenant: les humains se font dézinguer par des robots qui ont des velléités d'indépendance et des envies de liberté.</span></p><p><span style="font-family: arial;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjcAArycPATkS9LZzXG5SvgXrBoKIbFyLydGF6EDPvX95gcoPPn0vCNc6elVRSJtuwUUzpSXniJD-lBtzA2xdKzF8ZJta2-Hb0LbZju_OoA78WcMh0BauUw3uS1e31fKT9Ye9Pp0H8GRUA/s296/images.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="170" data-original-width="296" height="230" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjcAArycPATkS9LZzXG5SvgXrBoKIbFyLydGF6EDPvX95gcoPPn0vCNc6elVRSJtuwUUzpSXniJD-lBtzA2xdKzF8ZJta2-Hb0LbZju_OoA78WcMh0BauUw3uS1e31fKT9Ye9Pp0H8GRUA/w400-h230/images.jpg" width="400" /></a></div><br /> <p></p><p><span style="font-family: arial;">Les questions métaphysiques sur la vie, la conscience, et l'éthique cherchent à monter d'un cran avec l'exploration du thème de la sauvegarde et de le recréation complète d'un être humain sous forme d'androïde. Cela donne lieu à des scènes excellentes. Mais à nouveau, la lecture est rendue extrêmement compliquée par des sauts temporels permanents, des révélations soudaines et inattendues, des dialogues et monologues qui se veulent profonds mais qui sont surtout pesants, et de nouveaux lieux sans cesse découverts, aux noms ésotériques et mystérieux : la vallée, le berceau etc. Je ne sais pas si des gens ont vraiment cherché à tout comprendre, à tout démêler, à remettre les scènes dans le bon ordre, à vérifier si tel hôte qui n'est pas celui qu'on pensait être au début a bien le comportement qu'il est censé avoir tout au long de la série, mais moi j'ai très vite lâché, passant d'un carnage sans intérêt à un autre carnage sans intérêt.</span></p><p><span style="font-family: arial;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEii81WYilAjXD49uGp1hjoNIjvSacTEJon4sEGLfSGqG4pM4GV0tXzs5-1zivoBd1hMuhkwTckvlQoUc-lgxjBzcCq2iazKCK1O42EYN-5DfaAvtAji-FX9w7k6BMHeud5LJJA32EsZCN8/s650/westworlds26.th.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="325" data-original-width="650" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEii81WYilAjXD49uGp1hjoNIjvSacTEJon4sEGLfSGqG4pM4GV0tXzs5-1zivoBd1hMuhkwTckvlQoUc-lgxjBzcCq2iazKCK1O42EYN-5DfaAvtAji-FX9w7k6BMHeud5LJJA32EsZCN8/w400-h200/westworlds26.th.jpg" width="400" /></a></div><br /> <p></p><p><span style="font-family: arial;">L'une des hôtes après avoir découvert qu'elle pouvait diriger ses semblables par commande vocale se découvre un nouveau pouvoir: elle peut commander d'autres hôtes à distance, <i>over the air</i>, en recompilant leur noyaux Linux (sous Ubuntu 18.4?) par des techniques de <i>hack</i> que même les Russes ne connaissent pas: froncer les yeux très forts, parler littéralement dans leurs esprits cybernétique et leur demander de s'entretuer. Ce développement intéressant qui ne semble pas respecter le cycle en V permet d'assister à des massacres encore plus <i>huge</i>. On est bien contents.</span></p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi4s9prYRweQvf9JCpd5Cm-agS90OuzQMlva9MbyuzViCrUVh66oVL2NjrpGI_33MedgB6sikA9fkzetuc8P01tB9fF2_JRw3rfHnGfdaz9c9ef9H5jDc-SmX0s4-9BrbX1CTGkf7OZx0Y/s2048/Screen-Shot-2018-06-24-at-2.59.30-PM.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1129" data-original-width="2048" height="220" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi4s9prYRweQvf9JCpd5Cm-agS90OuzQMlva9MbyuzViCrUVh66oVL2NjrpGI_33MedgB6sikA9fkzetuc8P01tB9fF2_JRw3rfHnGfdaz9c9ef9H5jDc-SmX0s4-9BrbX1CTGkf7OZx0Y/w400-h220/Screen-Shot-2018-06-24-at-2.59.30-PM.jpg" width="400" /></a></div><br /><span style="font-family: arial;"><br /></span><p></p><p><span style="font-family: arial;">Les humains embarqués dans cette galère ne semblent pas pressés de chercher la sortie la plus proche. Alors que le premier réflexe des protagonistes, humains comme robots serait de partir le plus loin possible après avoir éteint la lumière, il semblerait qu'une force invisible les ramène toujours tous dans ce foutu parc. En particulier, ce pauvre vieux <b>Ed Harris</b> se prend une bonne dizaine de balles tout au long des dix épisodes de cette saison, mais à aucun moment il ne semble vouloir rentrer chez lui, prendre un bon bain et passer à autre chose. En tout cas, il doit être écrit dans le cahier des charges des scénaristes qu'on ne verra jamais le monde extérieur, sauf dans quelques flashbacks. C'est un petit peu frustrant à la longue.</span></p><p><span style="font-family: arial;">Moi comme d'habitude, mon côté rationnel prend le dessus. Le parc est tellement énorme, qu'il semble contenir tout l'Ouest des États-Unis. Des extensions apparaissent: un parc dans les Indes du XIXe siècle, un autre dans le Japon médiéval avec son mont Fuji. Comment font-ils pour mettre tout cela dans leurs parcs? Les décors ne sont-ils que des illusions? Et sinon, sur quelle planète est-on? La question de l'énergie n'est toujours pas posée non plus et il ne semble pas qu'elle le sera à terme. Des hôtes luttant pour trouver leur énergie pour survivre, confrontés à des humains qui cherchent désespérément de la vraie nourriture dans un parc coupé du monde, auraient pourtant pu fournir des motifs de carnages supplémentaires. Quel dommage. </span></p><p><span style="font-family: arial;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhvP_XzUHl8o7l348cRcpqjl1U7fkU2a3VwN9YDw6xZzn1K3j9sIuE9RQTAZUxfdEly7KW3JoJqAd4qCOxvZKTQJF4pl2fev77VZVXUtkTkBIqL62wHOnEwBuMiDLjotfijGEfVsc2FkaY/s1000/westworld.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="737" data-original-width="1000" height="295" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhvP_XzUHl8o7l348cRcpqjl1U7fkU2a3VwN9YDw6xZzn1K3j9sIuE9RQTAZUxfdEly7KW3JoJqAd4qCOxvZKTQJF4pl2fev77VZVXUtkTkBIqL62wHOnEwBuMiDLjotfijGEfVsc2FkaY/w400-h295/westworld.jpg" width="400" /></a></div><br /> <p></p><p><span style="font-family: arial;">Vous l'aurez compris, la deuxième saison de <i>Westworld </i>échoue à emporter l'adhésion et à remplir les quelques promesses de la saison 1. On se prend au jeu au début mais très rapidement l'ennui prédomine. Quelques épisodes centrés sur tel ou tel personnage surnagent un peu. Quelques scènes fortes ou quelques bonnes idées réveillent parfois le spectateur largement inattentif le reste du temps. Le verre est quasiment vide en ce qui me concerne. Et pourtant, la saison 3 m'attend. L'affiche est accrocheuse. On s'attache à certains personnages. </span><span style="font-family: arial;"><span style="font-family: arial;">Je n'ai qu'à appuyer sur le bouton de ma télécommande et j'aurai perdu mon libre arbitre, en regardant une série que je n'ai pas trop envie de voir. </span>Les créateurs de la série auront achevé de m'anesthésier en me plaçant exactement là où ils veulent que je sois, comme un hôte docile de leur <i>show</i>. Résistance! </span><br /></p>Tepepahttp://www.blogger.com/profile/03910772366178502958noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-3034812914330064433.post-18181677041384200682020-12-05T15:57:00.005+01:002020-12-05T15:57:49.771+01:00Westworld Saison 1<p><span style="font-family: arial;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh3dONvBuC-NRUpFoR0yNHxWmh9MsUvsubrxgUQtmgAzRcPrmaB5Yq3jkBwFyd20bI8EAYUOEXsUeNxsBCMHWibaZ911Kg7LbhOI50n1EuIw0LrIPdaFC2UW0ogo-d3S9srenH5TSfsa7I/s1500/8.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="999" data-original-width="1500" height="266" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh3dONvBuC-NRUpFoR0yNHxWmh9MsUvsubrxgUQtmgAzRcPrmaB5Yq3jkBwFyd20bI8EAYUOEXsUeNxsBCMHWibaZ911Kg7LbhOI50n1EuIw0LrIPdaFC2UW0ogo-d3S9srenH5TSfsa7I/w400-h266/8.jpg" width="400" /></a></div><br /><p></p><p><span style="font-family: arial;">Conçue pour relancer la machine et prendre la relève de <i>Game of Thrones</i>, <i>Westworld </i>est une série HBO mêlant western et science fiction, avec, comme pour la série fantastico-médiévale au succès planétaire, beaucoup de violence, beaucoup de nudité et beaucoup de vilains gros mots. Adapté d'un film avec <b>Yul Bryner</b> que je n'ai jamais vu, lui-même adapté d'un roman de <b>Michael Crichton</b>, je n'ai vu cette série que parce que j'ai actuellement un abonnement à OCS et que j'en profite pour faire comme tout le monde, à savoir regarder plein de séries à la suite jusqu'à pas d'heure au détriment de ma réussite professionnelle. Parmi elles:</span></p><ul style="text-align: left;"><li><span style="font-family: arial;"><i>Watchmen </i>est plutôt une bonne surprise, surtout si, comme moi, vous connaissiez la BD par cœur il y a vingt ans. La série réussit à prolonger efficacement le roman graphique d'<b>Alan Moore</b> et <b>Dave Gibbons</b> tout en explorant des thématiques radicalement différentes, avec des idées vraiment étonnantes. </span></li><li><span style="font-family: arial;"><i>The Undoing</i> est une série efficace mais sans réel intérêt si ce n'est de constater qu'en vingt ans <b>Nicole Kidman</b> n'a absolument pas vieilli, alors qu'en 20 ans, <b>Hugh Grant</b> a lui pris vingt ans, comme vous et moi. Brave homme.</span></li><li><span style="font-family: arial;">La série <i>Run </i>n'a pas réussi à m'accrocher au delà du premier épisode, sur une histoire pourtant prometteuse d'une femme qui plaque tout après avoir reçu un SMS "Run" d'un ancien amant. J'essaierai peut-être de persévérer ultérieurement.<br /></span></li><li><span style="font-family: arial;">Finalement c'est peut-être bien la série française <i>Moah </i>qui me restera le plus en mémoire. Les trois séries pré-citées, ainsi que <i>Westworld </i>(sur lequel je vais revenir, ne vous inquiétez pas), suivent toutes le format HBO, avec une grammaire HBO assez pesante, tandis que <i>Moah </i>prend grand soin de refuser toute sorte de compromis narratifs propres aux séries (suspense, violence, retournements de situation), suit un format court rafraichissant et prend à rebours le téléspectateur de toutes les attentes qu'il pouvait avoir sur une série préhistorique. Pour être honnête, la série n'est pas parfaite et même assez chiante voire navrante par moments, mais ça change de toutes ces séries formatées de la même façon, avec ici un ton léger et iconoclaste qui fait du bien. J'espère qu'OCS va continuer à prendre des risques de cette façon même si ce n'est pas totalement réussi dès le premier coup. <br /></span></li></ul><p><span style="font-family: arial;"> </span></p><p><span style="font-family: arial;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgZaXjnm_ys7jgb3zmngoptIALz_eS0GMN3gr1Vlw8p0RXoheuHuoSiUcdqndH320IEV329ntcK9NI17ULSXbvYBdtxIQ_GQhx_ElslFeemrfi9YQQCaKyiGxvr8Qj9LzEWus3qIn8S7Ww/s1500/westworld6.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1000" data-original-width="1500" height="266" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgZaXjnm_ys7jgb3zmngoptIALz_eS0GMN3gr1Vlw8p0RXoheuHuoSiUcdqndH320IEV329ntcK9NI17ULSXbvYBdtxIQ_GQhx_ElslFeemrfi9YQQCaKyiGxvr8Qj9LzEWus3qIn8S7Ww/w400-h266/westworld6.jpg" width="400" /></a></div><br /> <p></p><p><span style="font-family: arial;">Pour revenir donc sur <i>Westworld</i>, c'est une série HBO, c'est à dire une série qui se prend au sérieux, avec des dialogues qui se veulent profonds et une absence totale d'humour. La série dépeint un monde futuriste dans lequel de richissimes clients en manque de sensations fortes viennent "s'amuser" dans un parc d'attraction western grandeur nature et plus vrai que nature. S'amuser consistant pour la plupart à boire, tuer et violer tous les "hôtes" du parc sans prendre le moindre risque. Les hôtes sont des androïdes parfaitement réussis, qui suivent des scénarios pré-établis avec une petite part d'improvisation possible pour plus de réalisme. Les hôtes meurent souvent, tués par les clients, et sont remis en état avant d'être réinitialisés et remis sur le parc. L'histoire commence quand certains des hôtes commencent à dérailler, à improviser un peu trop, et à se souvenir de leurs multiples "vies" d'avant.</span></p><p><span style="font-family: arial;">On voit bien où les concepteurs de la série veulent en venir. Qu'est ce que la vie humaine? Qu'est ce que la conscience? A partir de quand est-on conscient? La vie d'un androïde n'a-t-elle aucune valeur, même si on ne voit aucune différence avec un vrai être humain? Leur souffrance est-elle factice même si elle a été programmée? Tout un tas de questions philosophiques passionnantes mais qui me semblaient mieux traitées dans la série <i>Real Humans</i> il y a quelques années, avec plus d’à propos et des androïdes intégrés à la vie de tous les jours. Car si je n'ai jamais vu le film d'origine, c'est parce que cette idée de mettre des androïdes dans un parc à thème "western" m'a toujours parue totalement stupide. Si vraiment on savait fabriquer des androïdes plus vrais que nature, est-ce qu'on se contenterait de les mettre dans un parc d'attraction pour égayer les weekends de Jeff Bezos? Je ne crois pas. Je crois que comme dans <i>Real Humans</i> ou <i>AI </i>de <b>Steven Spielberg</b>, les androïdes seraient intégrés à la société avec des types d'androïdes différents selon les fonctions qu'on leur confierait. Ici, rien ne nous dit que les androïdes ne sont pas utilisés à l'extérieur du parc, mais rien ne vient le prouver non plus.</span></p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhHRiObwVqw7IVKHWDELhC_Hb6BCmmMA4ofel7e1J7fEJJQfUZUmGgK69NJ62Q-BY4PcFkV6Tu-E8szeGrnpiO6k813t5yDDWc23GoFiDxHKFG8-WEw5iYNle2BE70Ski-NUmBr7_33Kbc/s1500/westworld4.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1000" data-original-width="1500" height="266" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhHRiObwVqw7IVKHWDELhC_Hb6BCmmMA4ofel7e1J7fEJJQfUZUmGgK69NJ62Q-BY4PcFkV6Tu-E8szeGrnpiO6k813t5yDDWc23GoFiDxHKFG8-WEw5iYNle2BE70Ski-NUmBr7_33Kbc/w400-h266/westworld4.jpg" width="400" /></a></div><br /><span style="font-family: arial;"><br /></span><p></p><p><span style="font-family: arial;">Dans <i>Westworld</i>, la thématique western ne semble être qu'un écran de fumée destiné à divertir le téléspectateur. Beaucoup de morts, beaucoup de sang, mais c'est pour de faux. Et quand c'est pour de faux, ben on s'en fout. Les sous-intrigues western n'ont aucune espèce d'importance. Il y a pléthores de bonnes idées, en particulier pour montrer la confusion temporelle des androïdes qui peuvent revivre des pans entiers de leurs anciennes vie sans se rendre compte qu'ils ne sont plus dans le présent. Mais au fond cet écran de fumée n'est là que pour retarder la prise de conscience des questions que pose la série. On alterne sans cesse entre les intrigues "western" à l'intérieur du parc, en suivant certains androïdes qui petit à petit se "réveillent" et les intrigues "science-fiction" qui nous dévoilent les coulisses du parc, les mystères de sa création et de ses créateurs et les inquiétudes des exploitants. Jusqu'à un final assez prenant qui donne bien sûr envie de continuer immédiatement la saison 2. Mais pour ça il aura fallu se farcir un tas de scènes inexpliquées, un tas de petits mystères bizarres (qui est donc ce petit garçon qui apparaît au milieu du parc? ), un tas de sous intrigues ésotériques (qu'est ce donc que ce fameux labyrinthe?) pendant que moi, bêtement rationnel, je me demandais quelle pouvait bien être la source d'énergie des androïdes. Cette question d'importance primordiale dans <i>Real Humans</i> n'est ici pas du tout abordée, les androïdes semblent avoir une réserve d'énergie inépuisable. Nous verrons bien si la question est abordée dans la saison 2.</span></p><p><span style="font-family: arial;"><i>Game of Thrones</i> réussissait dans la première saison à créer un monde original et à donner envie de voir la suite. On nous parlait de dragons, mais on ne les voyait pas. On nous parlait de marcheurs blancs, mais on ne savait pas ce que c'était. <i>Game of Thrones</i> laissait à penser qu'on aurait droit à une série d'héroic fantasy vraiment innovante et adulte, où les choses ne sont vraiment jamais exactement ce qu'on pense qu'elles sont. Au final, la suite fut décevante. Les dragons sont juste des dragons. Les marcheurs blancs sont juste des types bizarres qui commandent des zombies. <i>Westworld </i>ne réussit pas à faire aussi bien que la première saison de <i>Game of Thrones</i> et à éveiller un intérêt profond. On regarde la suite parce qu'un <i>cliffhanger </i>artificiel nous donne envie d'appuyer sur l'épisode suivant. Espérons que la suite nous donnera plus à voir qu'un immense carnage western saupoudré de questions métaphysiques. <br /></span></p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEirGdom1-Imn-vi9pfahH2BAYzSCiNHN3jj_MRIA5GeqfBt7e0vGol_7KQwQHdIre8_jOs86iYqyTuCDoP2NChr14x73M33aNEsINdnrqHpBNhu9i8YS29v_Mm6IMXNASmsALjxpuYjkaA/s1500/westworld7.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1000" data-original-width="1500" height="266" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEirGdom1-Imn-vi9pfahH2BAYzSCiNHN3jj_MRIA5GeqfBt7e0vGol_7KQwQHdIre8_jOs86iYqyTuCDoP2NChr14x73M33aNEsINdnrqHpBNhu9i8YS29v_Mm6IMXNASmsALjxpuYjkaA/w400-h266/westworld7.jpg" width="400" /></a></div><br /><span style="font-family: arial;"><br /></span><p></p>Tepepahttp://www.blogger.com/profile/03910772366178502958noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-3034812914330064433.post-78163415323273028512020-11-11T15:35:00.000+01:002020-11-11T15:35:09.421+01:00Fureur Apache<p><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: small;"></span></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: small;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhdSWa9J9eX5gsdZRN3c3mJ63upPlfVYcYi_Wx8QWzo-VahXrIErza11bh0OdHxyT-Euka1eMGM9Eh2_d1Dmx3KYaw4MZyHCZmU0XkUx2EM3_bF3M9Rg54rXqba2js2Q1wqVV6FZFrYCT0/s1200/fureurapache7.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="928" data-original-width="1200" height="309" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhdSWa9J9eX5gsdZRN3c3mJ63upPlfVYcYi_Wx8QWzo-VahXrIErza11bh0OdHxyT-Euka1eMGM9Eh2_d1Dmx3KYaw4MZyHCZmU0XkUx2EM3_bF3M9Rg54rXqba2js2Q1wqVV6FZFrYCT0/w400-h309/fureurapache7.jpg" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: small;"><br /> </span><p></p><p><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: small;"> <i>Ulzana's Raid</i></span></span></p><p><i><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: small;">1972</span></span></i></p><p><i><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: small;">Robert Aldrich</span></span></i></p><p><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: small;">Avec: <i>Burt Lancaster</i></span></span></p><p><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: small;">Dans le western américain des années 70, la mode était plutôt à la réhabilitation du peuple indien, à travers des films comme Little Big Man ou <a href="http://tepepa.blogspot.com/2012/01/soldat-bleu.html">Soldat Bleu</a> qui étaient souvent très démonstratifs pour dénoncer la violence des Tuniques Bleues envers les "sauvages". Ici, au premier abord, on pourrait penser que <b>Robert Aldrich</b> fait l'inverse en dépeignant sans détour les tortures ignobles que les Apaches étaient capables de perpétrer sur leurs prisonniers. Rien ne nous est épargné des horreurs subies, même si le réalisateur a tout de même le bon goût de ne nous montrer que le résultat final des atrocités et non pas leur déroulement. </span></span></p><p><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: small;">Fameux en grande partie pour cette violence sans concession, le spectateur contemporain remarquera immanquablement que certains effets "gore" on mal vieilli. Pour autant, je ne recommanderai pas ce western à un jeune enfant, surtout que toutes ces tortures sont basées sur des faits réels et que les Apaches inspiraient une véritable terreur aux colons blanc. La scène où ce soldat préfère abattre la femme qu'il est censé protéger plutôt que de la voir tomber aux mains des indiens, puis se suicider à son tour quand il finit par être rattrapé est en ce sens révélatrice.</span></span></p><p><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: small;">Pour le reste, l'histoire est simple: un groupe de soldats menés par un vieil éclaireur (<b>Burt Lancaster</b>) est à la poursuite d'une bande d'Apaches qui s'est échappée de sa réserve et attaque tout ce qui bouge sur son passage. La troupe de soldats a aussi en son sein un éclaireur indien qui leur explique que si les Apaches sont si cruels avec leurs victimes, c'est qu'ils pensent ainsi leur voler leur force avant qu'ils ne meurent. Bon, on est content de le savoir.</span></span></p><p><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: small;"><b>Robert Aldrich</b> ne juge pas. Le vieil éclaireur non plus. Le film nous narre la poursuite d'une bande d'Apaches par une troupe de soldats, avec un rythme soutenu, peu de blabla démonstratif, et aucun parti pris, à part le parti pris du réalisme et de l'efficacité. Il se rapproche en cela des films de guerre récents de <b>Kathryn Bigelow</b>, <i>Démineurs </i>et <i>Zero Dark Thirty</i>. Brillant mais sans âme. Sans âme, mais brillant. </span></span></p><p><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: small;"><br /></span></span></p><p><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: x-small;"><i>Image: forum.westernmovies.fr</i></span><br /></span></span></p>Tepepahttp://www.blogger.com/profile/03910772366178502958noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-3034812914330064433.post-87038088994392191032020-11-07T12:31:00.003+01:002020-11-07T15:49:57.425+01:00Les Sept Mercenaires<p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: arial;"> </span></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: arial;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjljc64hHeIY6bnO-Nwq-L5a3EAmqoGN7ptsl3p4GG-gYK6I0HoJlZtNazLbJxpY14ReGrRbdK7DBorduaObeVrWu_vvFtlD2WUBNNb75bebS0XK6yjeIetCqBSVLFh4XGQo0RLFwMTcS0/s1280/haleybennettchrispra.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="854" data-original-width="1280" height="268" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjljc64hHeIY6bnO-Nwq-L5a3EAmqoGN7ptsl3p4GG-gYK6I0HoJlZtNazLbJxpY14ReGrRbdK7DBorduaObeVrWu_vvFtlD2WUBNNb75bebS0XK6yjeIetCqBSVLFh4XGQo0RLFwMTcS0/w400-h268/haleybennettchrispra.jpg" width="400" /></a></span></span></div><span style="font-size: small;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></span><p></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: arial;"> </span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: arial;"><i>The Magnificent Seven</i></span></span></p><p><i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: arial;">2016</span></span></i></p><p><i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: arial;">Antoine Fuqua</span></span></i></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: arial;"> Avec: <i>Denzel Washington, Chris Pratt, Lee Byung-Hun et d'autres</i><br /></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: arial;"> Il y a deux manières de voir ce <i>remake </i>du multi-diffusé <a href="https://tepepa.blogspot.com/2015/11/les-sept-mercenaires.html?m=1"><i>Les Sept Mercenaires</i></a>. Soit on est vieux dans sa tête et on s'insurge. D'une part de voir un classique du western ainsi malmené par son remake qui baigne dans l'habituelle lumière ocre des films d'aujourd'hui. Où sont passés les mexicains du film de <b>John Sturges</b>? Pourquoi ne retrouve-t-on pas ce passage assez intéressant dans la dramaturgie du film d'origine où nos héros sont en échec, forcés de quitter le village? Pourquoi également, ce qui nous rendait la bande de <b>Yul Brynner</b> sympathique a disparu, à savoir cette espèce de grandeur d'âme des mercenaires qui se révèle lors de leur recrutement, cette idée qu'il faut aller aider les pauvres gens même s'ils ne seront pas payés en retour ? On pourra également s'insurger contre les nombreux anachronismes ethniques du film: voir travailler ensemble un noir, un mexicain, un asiatique et un indien est tellement improbable dans l'ouest du dix-neuvième siècle que ça sortira du film toute personne un minimum au fait des réalités sociales de l'époque. Enfin, on pourra également regretter le <i>bigger, stronger, louder</i> qui pollue inévitablement toute tentative de remake d'un film des années 60: il n'y a aucune explosion dans le film d'origine, vous en aurez 5 ou 6 ici. Les morts pleuvent littéralement. La Gatling, qui ne surprend plus personne, fait un véritable carnage. Le méchant, bien sûr, est extrêmement méchant et monodimensionnel, tue toute personne qui le contredit, n'a aucune épaisseur, aucun charisme au contraire de Calvera, le chef des méchants interprété par <b>Eli Wallach</b> dans le film de <b>Sturges</b>. A la fin du film, il y a au bas mot 500 morts, il ne reste plus grand chose du village, de sa population ni des sept mercenaires, mais c'est pas grave, la jolie rousse qui les a recruté au début semble heureuse.</span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: arial;">On peut aussi prendre le film différemment. C'est bien filmé, c'est bien cadré, les costumes sont recherchés et il y a de l'action à foison. <b>Denzel Washington</b> et <b>Chris Pratt</b> sont plutôt efficaces et le duo formé par <b>Ethan Hawk</b> et <b>Lee Byung-Hun</b> fonctionne plutôt bien. On est également heureux de revoir l'engagé Baleine de <i>Full Metal Jacket</i> (<b>Vincent D'Onofrio</b>) et la petite bande des sept fonctionne bien. Même s'il est clair que leur caractère multi-ethnique est improbable, ceci a été fait pour que le film ratisse le plus large possible, on est même surpris qu'au final les survivants soient le noir, le mexicain et l'indien. Au passage on nous épargne l'espèce de racisme latent du film d'origine sur la couardise des mexicains. Alors c'est sûr, ce n'est pas un grand western, c'est sûr c'est un peu du n'importe quoi du début à la fin, mais au final, un jeudi soir sur France 3, quand dehors l'épidémie fait rage et vous confine, ça passe crème.</span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: x-small;"><i>Capture: western movies</i></span><br /></span></span></p>Tepepahttp://www.blogger.com/profile/03910772366178502958noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3034812914330064433.post-50572034949483663712020-10-30T19:27:00.002+01:002020-10-30T23:02:06.756+01:00Fort Invincible<p><span style="font-family: arial;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh9Iw2tnddsny3IgJJF5stPvqyRnPYAJeJ-DHH7uuv_doqSF-4W9IaIMtZexKuG1PDaX7XEScUxec23yZMN9fdhEMMRBQyQ7YvPjLaNnkJzOfMb6cL9K33lHBz8xdkjxBr94giJ8bbR1oY/s763/sanstitre2cs.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="600" data-original-width="763" height="315" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh9Iw2tnddsny3IgJJF5stPvqyRnPYAJeJ-DHH7uuv_doqSF-4W9IaIMtZexKuG1PDaX7XEScUxec23yZMN9fdhEMMRBQyQ7YvPjLaNnkJzOfMb6cL9K33lHBz8xdkjxBr94giJ8bbR1oY/w400-h315/sanstitre2cs.jpg" width="400" /></a></div><br /> <p></p><p><span style="font-family: arial;"> <i>Only the valiant<span> </span></i></span></p><p><i><span style="font-family: arial;">1951</span></i></p><p><i><span style="font-family: arial;">Gordon Douglas</span></i></p><p><span style="font-family: arial;">Avec: <i>Gregory Peck</i> </span><span style="font-family: arial;"></span></p><p><span style="font-family: arial;">Un officier de l'armée (<b>Gregory Peck</b>) un peu trop strict, issu de West Point, emmène en mission suicide les pires rebuts de la garnison - qui ont tous une bonne raison de vouloir le tuer - à Fort Invincible, déjà pris par les indiens, à un contre dix. Qui fera la peau du fringuant capitaine en premier: les indiens, ou ses propres hommes?</span></p><p><span style="font-family: arial;">Le scénario est excellent sur le papier, mais le film souffre de quelques problèmes mineurs qui empêchent d'en réaliser le plein potentiel. D'une part, il y a encore une histoire de romance bancale qui vient se greffer là-dedans. Le bel officier est amoureux d'une belle blonde (</span><span style="font-family: arial;"><b>Barbara Payton</b>), mais il est du genre taiseux. Or, il se trouve qu'au début du film, le vieux colonel croulant qui dirige le fort lui ordonne d'envoyer un autre officier (</span><span style="font-family: arial;"><b>Gig Young</b><i>)</i>, moins beau, mais rival du bel officier auprès de la belle blonde, dans une première mission suicide dont il est quasiment sûr qu'il ne reviendra pas. Quand l'officier, moins beau, mais néanmoins rival, revient comme prévu les pieds devant, la belle blonde accuse notre bel officier de l'avoir sciemment choisi pour cette mission dans le but de se débarrasser de lui! N'importe qui dans ce bas monde répondrait "C'est pas moi, c'était un ordre du vieux!", mais pas <b>Gregory Peck</b>, qui préfère maugréer et tourner les talons. Pourquoi un quiproquo si simple à dénouer devient l'un des ressorts dramatiques du film, ça m'échappe!</span></p><p><span style="font-family: arial;">D'autre part, si le huis-clos qui suit dans le fort en ruine est relativement efficace, on regrette que la plupart des décors soient en carton pâte. Les américains ont à profusion des décors naturels parmi les plus magnifiques au monde, et là ils nous mettent un cañon en papier mâché. Dommage! Si certaines scènes d'action font mouche, comme cette apparition soudaine d'une mitrailleuse dans un chariot, 13 ans avant <i>Pour Une Poignée De Dollars</i>, d'autres scènes sont plus ou moins incompréhensibles, à l'image de ces deux soldats prisonniers qui se battent l'un contre l'autre devant les indiens hilares! Pourquoi se vouent-ils soudain une haine tenace, on ne sait pas. Que deviennent ils ensuite, on ne sait pas non plus!</span></p><p><span style="font-family: arial;">Mais au final, on aura passé un relativement bon moment, dans un film offrant un beau noir et blanc, avec des acteurs impeccables, des scènes assez violentes pour l'époque, un huis-clos entre le capitaine et tous ses hommes prêts à le tuer assez tendu, et une séquence assez efficace où notre fringuant capitaine joue carte sur table avec ses hommes, leur dit de but en blanc pourquoi il les a choisis pour cette mission, et ce qu'il attend d'eux. Alors non, ce n'est pas un grand western, mais encore un bon petit film de plus pour un dimanche après-midi pluvieux.</span></p><p><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: x-small;"><i>Image: Metek sur Western movies</i></span><br /></span></p>Tepepahttp://www.blogger.com/profile/03910772366178502958noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3034812914330064433.post-74355210765578108192020-10-24T12:33:00.003+02:002020-10-24T12:33:16.331+02:00Cinq cartes à abattre<p><span style="font-family: arial;"><i></i></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><i><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjoh6GTagOGheXb1a37dLEowIjskX4jYCm9_3HN3JK6DXAU4a83Dv6cMPNe-k1vLNJwmTgOOeRuVvSGi-7GuePHKNmK_Lh_DttSThO11JQEOUHTS9JNDENIzr3H_c3hb7d_mXkC6SvljRs/s320/874003vlcsnap2011022015h21m07s161.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="181" data-original-width="320" height="226" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjoh6GTagOGheXb1a37dLEowIjskX4jYCm9_3HN3JK6DXAU4a83Dv6cMPNe-k1vLNJwmTgOOeRuVvSGi-7GuePHKNmK_Lh_DttSThO11JQEOUHTS9JNDENIzr3H_c3hb7d_mXkC6SvljRs/w400-h226/874003vlcsnap2011022015h21m07s161.png" width="400" /></a></i></div><i><br /> </i><p></p><p><span style="font-family: arial;"><i> </i></span></p><p><span style="font-family: arial;"><i>1968</i></span></p><p><i><span style="font-family: arial;">Henry Hathaway </span></i></p><p><span style="font-family: arial;">Avec: <i>Dean Martin, Robert Mitchum</i></span></p><p><span style="font-family: arial;">Des joueurs de poker attablés s'adonnent tranquillement à leur passion, quand soudain, c'est le drame, l'un d'eux est surpris à tricher. Dans Lucky Luke, le malfrat aurait été recouvert de goudron et de plumes, mais ici il se fait pendre haut et court. Le héros de notre histoire, joueur de poker professionnel interprété par <b>Dean Martin</b>, tente bien de s'interposer, mais échoue à empêcher la mort du malheureux. Cette triste histoire semble bien vite oubliée dans les jours qui suivent, la vie reprend ses droits, un nouveau pasteur (<b>Robert Mitchum</b>) arrive en ville. Mais voilà qu'un mystérieux tueur assassine les joueurs impliqués dans le lynchage les uns après les autres.</span></p><p><span style="font-family: arial;">Cinéaste assez peu réputé, ou en tout cas jugé assez quelconque comparé aux maîtres <b>Ford</b> et <b>Hawk</b>, <b>Hathaway </b>signe ici un petit film efficace, bien qu'assez poussif. Efficace dans le déroulement sans accroc d'une intrigue très typée roman policier, avec sa litanie de meurtres successifs inexpliqués qui peu à peu font monter l'angoisse au sein de la population de la ville. Les soupçons permanents, les inquiétudes des participants au lynchage, les bagarres entre survivants et la personnalité trouble du nouveau pasteur parviennent à forger une atmosphère à la fois oppressante et excitante de part le mystère de l'identité du tueur. Et ce, même si les moins futés des spectateurs auront rapidement compris qui est le tueur. Consciente de cette faiblesse, la scénariste prend le parti de révéler l'identité de l'assassin bien avant la fin, tout en réservant une surprise sur le rôle pervers de l'un des auteurs du lynchage initial. On y trouvera même une ébauche de réflexion sur la vengeance avec un grand V, ce thème récurrent du western, qui est ici questionnée, non pas sur sa moralité, mais sur son efficacité et sa légitimité dès lors que le vengeur risque de se tromper et d'envoyer des innocents <i>ad patres</i>. La figure du vengeur, si souvent justifiée et valeureuse dans la grammaire westernienne, devient ici un ange noir et aveugle.</span></p><p><span style="font-family: arial;">Malgré ces qualités, le film reste poussif, tourné à l'ancienne et sans éclat particulier (on est quand même en 1968, on aurait apprécié un peu plus d'audace formelle dans ce qui donne plus l'impression d'être un épisode d'une série télé des années 50). Si on apprécie de voir un acteur noir (<b>Yaphet Kotto</b>) jouer un rôle positif et relativement bien écrit, je dois avouer être complètement passé à côté des rôles féminins, baillant plus qu'à mon tour à chaque fois qu'elles apparaissent. <b>Inger Stevens</b> m'avait déjà été passablement insupportable dans <i>Pendez-les hauts et courts</i> et je n'ai pas du tout été touché par le choix de vie qui s'offre à notre héros entre la mère maquerelle, jouée donc par <b>Inger Stevens</b>, et la mimi petite brune bien sous tout rapport jouée par <b>Katherine Justice</b>. <b>Dean Martin</b> choisira-t-il une femme de mauvaise vie, conforme à son rang de joueur de poker professionnel, ou choisira-t-il la respectabilité d'une nouvelle vie honorable et un peu plan plan? A vrai dire, on s'en fout un peu, les échanges verbaux entre ces trois là parasitent totalement l'intrigue policière en cours. La confrontation <b>Dean Martin</b> versus <b>Robert Mitchum</b>, parfait en pasteur inquiétant, est bien plus intéressante.</span></p><p><span style="font-family: arial;"> Au final, un western que je ne conseillerais certainement pas à quelqu'un qui voudrait s'initier au genre, mais qui ravira certainement les nostalgiques d'un certain cinéma d'antan qui voudraient s'occuper un dimanche pluvieux, sous un plaid, avec un bon grog entre les mains.</span></p><p><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: x-small;"><i>Capture: western movies</i></span> <br /></span></p>Tepepahttp://www.blogger.com/profile/03910772366178502958noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-3034812914330064433.post-59933156503705094462020-10-17T23:46:00.002+02:002020-10-17T23:58:56.623+02:00Sept hommes à abattre<p><i><span style="font-family: arial;"> </span></i></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><i><span style="font-family: arial;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjK9G7pb6BbXcsYqYc1yGL9S8_PcMlGgVYOZBaVRB4UTQQBglS8YEgbaL2DHYMhS18o-9MnzA6Dy2je7DsegD1EUTaqAhbD72Qk8rzA2tWkWqaX24aZ4HsAIOsS2mxsJRJrGnnkaz7N_V4/s800/1946j.th.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="800" data-original-width="631" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjK9G7pb6BbXcsYqYc1yGL9S8_PcMlGgVYOZBaVRB4UTQQBglS8YEgbaL2DHYMhS18o-9MnzA6Dy2je7DsegD1EUTaqAhbD72Qk8rzA2tWkWqaX24aZ4HsAIOsS2mxsJRJrGnnkaz7N_V4/w315-h400/1946j.th.jpg" width="315" /></a></span></i></div><i><span style="font-family: arial;"><br />Seven Men From Now</span></i><p></p><p><i><span style="font-family: arial;">1956</span></i></p><p><i><span style="font-family: arial;">Budd Boetticher</span></i></p><p><span style="font-family: arial;">Avec</span><i><span style="font-family: arial;">: Randolph Scott, Lee Marvin</span></i></p><p><span style="font-family: arial;">Après avoir parlé récemment de <i>Comanche Station</i>, le dernier film de la série devenue mythique du duo <b>Budd Boetticher/Randolph Scott</b>, intéressons nous au tout premier. Me basant sur le titre, je m'attendais à une classique histoire de vengeance, <b>Randolph Scott </b>poursuivant les meurtriers de sa femme et les éliminant uns à uns, perdant un peu plus de son humanité au fur et à mesure qu'il accomplit sa tâche.</span></p><p><span style="font-family: arial;">Il n'en est rien. Le scénario, bien que tenant sur une demi-feuille A4, est beaucoup plus fouillé qu'il n'y paraît, et parvient à surprendre constamment sur une trame pourtant classique. <b>Randolph Scott</b> joue donc un ex-Shérif nommé Stride, à la recherche des sept meurtriers de sa femme qui a été tuée au cours d'un braquage. Mais même cela, si l'on n'est pas au courant du synopsis, on ne l'apprend qu'assez tard dans le film, après, en tout cas, que Stride ait descendu deux hommes a priori sans raison en pleine nature au coin du feu. Stride vient ensuite en aide à un jeune couple en difficulté qui voyage dans un de ces pittoresques et robustes chariots de l'Ouest, et l'intrigue prend déjà un tour inattendu lorsque le trio rencontre deux bandits qui ne font pas partie des hommes recherchés par Stride. Le couple est constitué d'un homme, semble-t-il assez lâche, et de sa - bien sûr - très jolie femme, et l'on sent bien que l'homme n'est pas aussi innocent qu'il n'en a l'air. Les deux bandits suivent un but assez peu clair et le chef est joué par l'excellent <b>Lee Marvin</b> qui parvient à donner à son personnage une épaisseur et une ambivalence formidable. Comme dans <i>Comanche Station</i> (et comme probablement dans la plupart des films de cette série) une tension crispante se développe dans la petite troupe dans la mesure où le bandit s'intéresse de près à la femme jouée par <b>Gail Russel</b>, que celle-ci semble être plus qu’intéressée par le héros, et que son pauvre mari, qui n'a pas les épaules pour s'opposer à ces deux mecs qui en ont, est condamné à supporter tout ça sans rien dire. La femme passe sont temps à proposer du café aux hommes, comme pour conjurer le trouble qu'elle fait naître en eux, elle est attirée par la force de Stride mais elle a été séduite par la douceur et peut-être les failles de son mari. Encore un choix impossible entre les hommes rendus charmants, doux et faibles par la civilisation et les hommes, les vrais, pleins de testostérone, sauvages et irrésistibles?<br /></span></p><p><span style="font-family: arial;">Dans tout ça, l'on en vient à se demander où sont les cinq hommes qui restent à abattre puisque à ce stade on a compris que les deux tués du début faisaient partie de la bande. On finira bien sûr par les trouver, et même si ces cinq là, à l'exception de leur chef, n'ont pas une personnalité très développée, le scénario réserve encore quelques petites surprises dans son sac. On n'échappe pas malheureusement aux sempiternels échanges de coups de feu dans les rochers, mais il faut noter qu'ils sont ici bien mieux menés que dans <i>Comanche Station</i>, avec de vrais morceaux de bravoure comme lorsque Stride, blessé, se cache sous un rocher, et attend, tel un crotale, que ceux qui veulent le tuer arrivent à sa hauteur.</span></p><p><span style="font-family: arial;">La mise en scène est nerveuse, minimaliste et va à l'essentiel, mais elle devrait beaucoup plaire aux aficionados du western spaghetti, avec une multitude de plans sous la pluie, dans la boue des cadrages soignés en veux-tu en voilà, des sous-entendus incessants et des regards sombres et durs; et avec cette idée magnifique du coffre de la Wells Fargo, posé à même le sol en plein milieu d'un cirque rocheux et Stride, blessé, à ses côtés attendant les ennemis de pied ferme. La séquence inaugurale également, où Stride abat ses deux premières victimes, est riche de dialogues qui se veulent cordiaux et simples, mais marmonnés les dents serrées et le regard fixe, et l'on remarque que la tasse de café de Stride passe de sa main droite à sa main gauche afin de pouvoir dégainer, et l'on constate que l'un des deux homme fait de même avec sa propre tasse de café, la tension montant alors d'un cran avant que les armes ne parlent hors champ. Des petits détails peut-être insignifiants mais qui sont la marque d'une série B de qualité réalisée par des artisans qui aimaient leur métier. A voir !</span></p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi0OOgLBT4X0Fq7qHVH-e_-nMDlS_zhjP5PL9Mter5mlSOnBWZxnQFiMv55YZZNCDKwIdN2hsw88SBqYeDZprvIlUYpPK_rvsgIGNuX_Oi74MuUY_P8TMcD05pQuQygt7R646Vb7An4lHk/s1000/wayne435.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="788" data-original-width="1000" height="315" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi0OOgLBT4X0Fq7qHVH-e_-nMDlS_zhjP5PL9Mter5mlSOnBWZxnQFiMv55YZZNCDKwIdN2hsw88SBqYeDZprvIlUYpPK_rvsgIGNuX_Oi74MuUY_P8TMcD05pQuQygt7R646Vb7An4lHk/w400-h315/wayne435.jpg" width="400" /></a></div><p></p><p><i><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: x-small;">Images: <a href="https://forum.westernmovies.fr/viewtopic.php?f=10&t=2837&start=75">forum.westernmovies.fr</a><br /></span></span></i></p><p><span style="font-family: arial;"><br /></span></p><p><span style="font-family: arial;"><br /></span></p><p><span style="font-family: arial;"><br /></span></p><p><span style="font-family: arial;"><br /></span></p>Tepepahttp://www.blogger.com/profile/03910772366178502958noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3034812914330064433.post-86283363017327053732020-10-11T18:08:00.001+02:002020-10-11T18:08:54.989+02:00Deadwood : le film<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: small;"><i><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgvoKH33OaJaU4MW5uRrRD3H8CjgbPa_Eogf5VBK6KjF3cDynntWnYUkFNuhiq8IfUs2tQiZEYAT3PVxmwPXEyFXPRRxYkLe49SdfQ-xZo0Fy4naEWr0-rUC10Y_iOEcaiEj7eMWxwGzc4/s949/deadwood.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="619" data-original-width="949" height="261" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgvoKH33OaJaU4MW5uRrRD3H8CjgbPa_Eogf5VBK6KjF3cDynntWnYUkFNuhiq8IfUs2tQiZEYAT3PVxmwPXEyFXPRRxYkLe49SdfQ-xZo0Fy4naEWr0-rUC10Y_iOEcaiEj7eMWxwGzc4/w400-h261/deadwood.png" width="400" /></a></i></span></div><span style="font-size: small;"><i><br /><span style="font-family: arial;"> </span></i></span><p><span style="font-size: small;"><i><span style="font-family: arial;">2019</span></i></span></p><p>
<span style="font-size: small;"><i><span style="font-family: arial;">Daniel Minahan</span></i></span></p><p><span style="font-family: arial; font-size: small;">Avec: <i>Ian McShane,
Timothy Olyphant,
Molly Parker</i></span></p><p><span style="font-family: arial; font-size: small;"> </span></p><p><span style="font-family: arial; font-size: small;">J'ai quitté les rues boueuses de <b>Deadwood </b>il y a 12 ans. Je me souviens d'une série très soignée, réaliste, adulte, aux personnages complexes. Je me souviens de ces accès de violence brutaux, de la crudité du sexe, du langage ordurier omniprésent. Je me souviens également de dialogues ciselés et interminables, d'une intrigue qui n'avançait pas, d'épisodes entiers dans lesquels il ne se passait rien. L'ennui s'était même installé durablement lors de la saison 3, au point que je n'avais plus vraiment envie, à ce moment là de connaître la suite.</span></p><p><span style="font-family: arial; font-size: small;">La suite est arrivée donc, plus de dix ans après la saison 3, sous forme d'un téléfilm qui vient bien tard pour contenter des fans qui n'étaient peut-être plus très nombreux à l'attendre. Pour ma part, je ne l'attendais plus, et j'avais depuis longtemps oublié la plupart des personnages et je n'avais plus aucun souvenir des intrigues qui avaient été laissées en suspend à la fin de la saison 3.</span></p><p><span style="font-family: arial; font-size: small;">J'ai donc eu bien du mal à raccrocher les wagons dans ce film, malgré de nombreux flashbacks permettant de se rappeler certains points clés de l'intrigue. Mais bien souvent, ces flashbacks ne suffisent pas. J'avais par exemple complètement oublié que Hearst avait sectionné un doigt de Swearengen dans la saison 3. Un flashback me le rappelle au moment opportun, mais ça ne me dit pas pourquoi il s'est fait couper un doigt. De la même manière, certains flashbacks montrent une prostituée dans un cercueil, la gorge tranchée. Cet épisode semble avoir eu une certaine importance lors de la saison 3, mais je n'en ai plus aucun souvenir. Les acteurs ont vieilli, quand Hearst réapparait au début du film, je ne le reconnais pas. J'avais totalement oublié les personnages de Dan Dority, Sol Star, Charlie Utter, Alma Garret, E.B Farnum. Finalement les seuls personnages qui m'étaient restés en mémoire étaient Swearengen, Trixie, Hearst, Seth Bullock, Calamity Jane et le Doc Cochrane. Évidemment, dans ces conditions, difficile de rentrer dans le film avec facilité et plaisir.</span></p><p><span style="font-family: arial; font-size: small;">Pour autant, le film peut être apprécié sans que l'on ait vues les trois saisons précédentes. Il s'agit ni plus ni moins de l'histoire classique de la Loi qui cherche à rendre justice face à la puissance des notables. Hearst revient auréolé de son titre de Sénateur. Il est toujours très très méchant et n'aime pas que l'on vienne se mettre au milieu de sa route, et en arrive rapidement au meurtre pour arriver à ses fins. Seth Bullock est l'homme de loi qui va s'opposer à Hearst de manière obtuse et rentre-dedans. C'est efficace. L'action est fréquente, l'intrigue se déroule avec fluidité et on a perdu les dialogues sans fin qui plombaient la série. Petit à petit, la tension monte, le suspense est à son comble. On s'attend à des retournements de situation, des gunfights, des coups tordus, des intimidations, des alliances et un règlement de compte final qui en laissera plus d'un sur le carreau.</span></p><p><span style="font-family: arial; font-size: small;">Sauf qu'à ce moment là le film fait flop. En plein mariage de Trixie et Sol Star, comme l'on s'y attend, Hearst arrive avec deux sbires et l'on a peur de ce qui va se passer. Mais Seth Bullock s'interpose simplement, il arrête Hearst, laisse plus ou moins la foule le tabasser, et l'enferme en prison. Le temps pour Calamity Jane de lui sauver la mise, et le film se termine, sans qu'il y ait eu de véritable confrontation. Sans cette action de dernière minute, Calamity Jane n'aurait pas servi à grand chose. Swearengen également, ne sert à rien. Bien qu'il soit mourant, on pense qu'il va prendre part à l'action, se positionner, avoir un rôle décisif, mais rien du tout, il n'est que l'ombre du personnage qu'il était dans la série. La nouvelle venue dans le bordel de Swearengen n'a non plus ni passé, ni intérêt. C'est un peu comme si les scénaristes de ce téléfilm avaient commencé à écrire des rôles, des intrigues, à mettre en place une structure narrative pour une nouvelle saison complète de la série, mais qu'ils s'étaient rendu compte, un peu tard, qu'ils n'avaient droit qu'à deux heures de film. Même si <i>Deadwood : le film</i> se suit sans déplaisir, on reste sur sa faim, étonné de voir une fin qui n'en est pas une, submergé par une sensation d'immense gâchis. Dommage.<br /></span></p>Tepepahttp://www.blogger.com/profile/03910772366178502958noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3034812914330064433.post-81726975314951444432020-10-04T18:12:00.003+02:002020-10-04T18:50:04.037+02:00Comanche Station<p style="margin-left: 40px; text-align: left;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: arial;"> </span></span><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjtNNIrEaNnqWWIeG6qzy7BS6pxDIXmQD_6ZpIWqxzklpJgcLrj5qkQoR2qJ6nzuB4AdcVftGRV7KqRnBm4HIy8oB8rGVR8BKUf7ijGrdEoUGXbXlPeDTPug1a3-mVpvzGYKa-JCTqwBQM/s1024/comanchestation010.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="435" data-original-width="1024" height="170" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjtNNIrEaNnqWWIeG6qzy7BS6pxDIXmQD_6ZpIWqxzklpJgcLrj5qkQoR2qJ6nzuB4AdcVftGRV7KqRnBm4HIy8oB8rGVR8BKUf7ijGrdEoUGXbXlPeDTPug1a3-mVpvzGYKa-JCTqwBQM/w400-h170/comanchestation010.jpg" width="400" /></a></p><span style="font-size: x-small;"><i><br /><span style="font-size: small;">1960</span></i></span><p></p><p><span style="font-size: small;"><i><span style="font-family: arial;">Budd Boetticher</span></i></span></p><p><span style="font-size: small;"><i><span style="font-family: arial;">Avec: Randolph Scott, Nancy Gates, Claude Akins, Skip Homeier</span></i></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: arial;"> </span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: arial;">Ce petit western de série B est le dernier d'une collaboration de sept films entre le réalisateur <b>Budd Boetticher</b> et l'acteur <b>Randolph Scott</b>, collaboration dont la renommée n'a fait que s'accroître avec les ans dans le cœur des fans de western. Ces films, si l'on en croit Wikipedia, se hissent à la hauteur des films de <b>John Ford</b> et d'<b>Anthony Mann </b>et sont de véritables petits bijoux cinématographiques.<br /></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: arial;">Fort de cette réputation, il peut être tentant, à la vision de ce film, de pousser un "bruh" de déception comme le fait mon ado de fils quand il découvre qu'il y a du chou-fleur au dîner. Il faut bien le dire, on est loin de <i>La Prisonnière du désert</i> de <b>John Ford</b> ou de <i>L'homme de l'Ouest</i> d'<b>Anthony Mann</b>, pour ne citer que deux chefs-d’œuvre qui se rapprochent plus ou moins, par certaines thématiques développées, de ce <i>Comanche Station</i>. <b>Budd Boetticher</b> n'a en effet pas la même ambition, pas le même cahier des charges et ne peut se payer ni <b>John Wayne</b>, ni <b>Gary Cooper</b>. Pourtant c'est justement de cette sécheresse de moyen et de son format ramassé que naît l'intérêt de son film. <b>Budd Boetticher</b> et son scénariste <b>Burt Kennedy</b> visent l'efficacité narrative et la simplicité avant tout.<br /></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: arial;">Le premier thème est celui de la femme blanche enlevée par les Indiens. Celle-ci, jouée par <b>Nancy Gates</b>, est échangée par Jefferson Cody (<b>Randolph Scott</b>) contre quelques couvertures et une Winchester. Pleine de gratitude pour son sauveur, la femme échange quelques mots avec lui sur son avenir. Son mari voudra-t-il toujours d'elle? On admire toujours cette manière de dire les choses dans les films de cette époque sans les expliciter totalement. En gros, son mari risquait-il d'infliger à sa femme une double peine, à savoir la répudier, sachant qu'elle avait été très probablement violée par une partie de la tribu? Moins élaborée et tranchée que dans <i>La Prisonnière du désert</i> qui pointe plutôt le risque d'acculturation totale de ces femmes, dès lors qu'elles passaient plusieurs années loin de la civilisation blanche, la thématique prend une autre ampleur lorsqu'on découvre que le personnage interprété par <b>Randolph Scott</b> n'a pas délivré la femme pour toucher la récompense de 5000 dollars promise par son mari à qui la lui ramènerait, mais parce qu'il est lui même à la recherche de sa femme enlevée par les indiens voilà 10 ans. Ainsi, découvre-t-on que notre héros est un de ces fantômes errants, parcourant sans relâche les vastes plaines à la recherche d'une chimère, une femme très probablement morte, mais bien qu'il en soit parfaitement conscient, il ne peut s'empêcher de la chercher, probablement jusqu'à sa propre mort. Tout cela n'est pas détaillé dans le temps très court que dure le film, mais transparaît parfaitement dans le visage buriné et figé de <b>Randolph Scot</b>t. Évidemment, on n'atteint pas la force et la finesse des sentiments ambivalents d'un Ethan Edwards joué par <b>John Wayne</b> dans <i>La Prisonnière du Désert</i>, mais on dépasse tout de même en émotion la série B lambda tournée à la chaine.</span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: arial;"></span></span></p><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhEAqcmNXkGoVmXCEEEpWYF6i-VZ58P1H-XCKVafL7yVcx-vOtvDo9iGZu_MRnqU4N9oBCc9ZbxQ1t9QQ2vq5DWHaSA5DPegAb1f3aFJ-APKOWNIxwbULGHCa6gHQXuJnv_MEtdV9R6Cgw/s899/randolphscottcomanch_1529629092.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="670" data-original-width="899" height="297" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhEAqcmNXkGoVmXCEEEpWYF6i-VZ58P1H-XCKVafL7yVcx-vOtvDo9iGZu_MRnqU4N9oBCc9ZbxQ1t9QQ2vq5DWHaSA5DPegAb1f3aFJ-APKOWNIxwbULGHCa6gHQXuJnv_MEtdV9R6Cgw/w400-h297/randolphscottcomanch_1529629092.jpg" width="400" /></a></div><span style="font-size: small;"> </span><p></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: arial;">La deuxième thématique, qui m'a rappelée <i>L'Homme de l'Ouest</i> d'<b>Anthony Mann</b>, est celle d'un couple forcé de cohabiter avec des gens mal intentionnés. Après l'échange inaugural, Jefferson Cody et sa protégée sont rejoints par trois bandits plutôt patibulaires. Le chef de la bande fomente rapidement le plan de se débarrasser de Jefferson Cody pour toucher la prime de 5000 dollars à sa place. Et comme la femme risquerait de témoigner contre eux, il prévoit également de supprimer la femme, puisque le mari offre 5000 dollars même si on lui ramène sa femme morte. La tension monte rapidement dans le petit groupe qui doit d'abord réussir à retourner à la civilisation sans se faire éliminer par les indiens qui rodent. Pas de scène de <i>strip tease</i> forcé ici comme dans <i>L'Homme de l'Ouest</i>, mais de nombreuses remarques du chef des bandits sur la beauté de la femme, sur la lâcheté de son mari qui préfère offrir une récompense plutôt que de partir à sa recherche lui-même, sur le fait qu'elle lui donne envie de se poser et de fonder une famille. "C'est une sacré épreuve de devoir choisir entre 5000$ et vous" dit-il presque menaçant. Mais on n'est qu'au début des années 60. Les méchants à cette époque, savent se tenir et ne sont pas encore les psychopathes à sens unique toujours plus sadiques des films d'aujourd'hui. L'un des bandits exprime même ses doutes et son désir de revenir sur le droit chemin. Le chef lui-même sauvera le héros d'un mauvais pas lors d'une attaque d'indiens. La psychologie de l'ensemble du casting en sort renforcé, et en 74 minutes, le film dresse le portrait d'un groupe humain bien plus riche que certains films ne parviennent à le faire en 2h40 aujourd'hui.</span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: arial;">Et quand, après une explication finale qui cette fois ne sort pas des sentiers balisés de la série B pan pan dans les rochers, la scène finale tout à fait inattendue viendra également souligner la force morale de cette femme qui n'a jamais cherché à défendre son mari en expliquant pourquoi il préfère payer 5000$ pour qu'on lui ramène sa femme plutôt que d'aller la chercher lui même, on se dit qu'effectivement, ce petit film vaut beaucoup plus que le simple qualificatif de Série B qu'on est tenté de lui accoler de prime abord.</span></span></p><p><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: arial;"></span></span></p><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjyD7wvD4nE27mJ_WuP339jI3xH9q7104LcWTDc7Qdzq7lGm4yASXEJC58uqDEirHAks2SsJ0QAGupWz1H941F1nnXqYp2H5uXqWLHX5Ik1AN0HpPblnWvQrvlikQaYuu3n3FMV8_yJcHo/s2016/randolphscott1959.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1382" data-original-width="2016" height="274" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjyD7wvD4nE27mJ_WuP339jI3xH9q7104LcWTDc7Qdzq7lGm4yASXEJC58uqDEirHAks2SsJ0QAGupWz1H941F1nnXqYp2H5uXqWLHX5Ik1AN0HpPblnWvQrvlikQaYuu3n3FMV8_yJcHo/w400-h274/randolphscott1959.jpg" width="400" /></a></div><p><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: xx-small;"><i> </i></span></span></p><p><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: xx-small;"><i>Captures: https://forum.westernmovies.fr</i></span></span></p><p></p><p><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: arial;"> </span></span><br /></p><p> <br /></p><p> </p><br /><br /><br /><br />Tepepahttp://www.blogger.com/profile/03910772366178502958noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3034812914330064433.post-404944792829505492020-07-06T11:56:00.002+02:002020-07-06T12:05:04.194+02:00Adios...<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /><iframe width="320" height="266" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/9w9DjqFbDv8/0.jpg" src="https://www.youtube.com/embed/9w9DjqFbDv8?feature=player_embedded" frameborder="0" allowfullscreen></iframe></div>
<br />Tepepahttp://www.blogger.com/profile/03910772366178502958noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-3034812914330064433.post-26829738974382830072018-10-13T22:51:00.000+02:002018-10-13T22:51:04.235+02:00Les Frères Sisters<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgmw78QJEnB2zOj6PtQvHqz2nrLl6oNfKI2VlLrHHfk7Ad5Bqjk_sJJ7s1dpHYe779VpoU4jR64fg5RHMzoomv5hxgfQSUXShElrnXrS4TOmNBe5tBQdQc7Y6bv-0Ju3du3cCJRDg0YHbs/s1600/121372170.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="248" data-original-width="620" height="160" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgmw78QJEnB2zOj6PtQvHqz2nrLl6oNfKI2VlLrHHfk7Ad5Bqjk_sJJ7s1dpHYe779VpoU4jR64fg5RHMzoomv5hxgfQSUXShElrnXrS4TOmNBe5tBQdQc7Y6bv-0Ju3du3cCJRDg0YHbs/s400/121372170.jpg" width="400" /></a></div>
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<i><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Les Frères Sisters</span></i><br />
<i><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">2018</span></i><br />
<i><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Jacques Audiard</span></i><br />
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">J'avais un peu peur que le réalisateur ait peur. Qu'il ait peur, petit Frenchie, de réaliser un vrai western. On peut facilement s'imaginer qu'il est intimidant de s'atteler à un western, quand on est français, qu'on parle mal l'anglais et qu'on sait qu'on va se mesurer à <b>John Ford</b>, <b>Howard Hawks</b> et <b>Sam Peckinpah</b>. Il peut alors être tentant de "faire différent". "Regardez, je ne fais pas vraiment un western, je me contente de rendre hommage au western, d'en utiliser les codes, j'en livre une version revisitée. Parce que je n'ai pas la carrure!"</span><br />
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Si <b>Jacques Audiard</b> s'est retrouvé face à ce type d'angoisses, ça ne transparaît que très peu. Tout juste peut-on regretter un manque de souffle, voire de rythme par moment. Mais <i>Les Frères Sisters</i> est un vrai western, qui ne cherche pas toutes les cinq minutes à raconter autre chose que son histoire. C'est bien.</span><br />
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Le film permet de se poser une question existentielle. Peut-on avaler une tarentule la nuit sans que ça vous réveille ? Surtout si elle vous mord. Si oui, j'aimerais savoir combien d'araignées j'ai avalé dans ma vie. Cette scène, dans sa façon d'être filmée, est déjà à la limite du fantastique. Et dans un même genre, le rêve/cauchemar familial, bien qu'un peu raté, éveille toutes sortes d'angoisses diffuses et malsaines. Quand vers la fin, on découvre les effets cutanés ignobles de la formule toxique chimique du chercheur d'or, on découvre finalement que le film a une petite tendance à lorgner vers l'horreur. Le surnaturel est d'ailleurs quelque peu renforcé par l'invincibilité ahurissante des deux frangins, qui bourrés ou en chaussettes, en solo ou en binôme, contre trois ou dix personnes, s'en sortent toujours.</span><br />
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Audiard fait donc là un vrai western, avec des fusillades, des pistoleros plus rapides que leurs ombres, un notable corrompu et tout puissant qui emploie toutes sortes de malfrats et des chercheurs d'or partout.</span><br />
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Pour le reste, pas vraiment spécialiste de la filmographie d'Audiard, je ne sais pas comment son film s'inscrit dans le reste de son oeuvre. J'ai aimé les expérimentations sur la musique, la tonalité assez sombre du film, et le jeu des acteurs. Au bout d'un moment, on oublie que c'est un film français, on est bien dans un western, moderne mais pour une fois pas trop mélancolique, ni trop introspectif. Une petite réussite en somme... </span><br />
<i><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></span></i>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><i><span style="font-size: x-small;">Image: Marchand sur western movies</span></i></span><br />
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span>Tepepahttp://www.blogger.com/profile/03910772366178502958noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3034812914330064433.post-6489646374904504062018-09-10T00:40:00.001+02:002018-09-10T08:07:19.039+02:00Voyage dans le cinéma de Sergio Corbucci<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgqKoll2yPnilY5gU09CLQEDkqCLYIVIY4q0hLdxmQt9fzLmkl0kkUDwOvocXb_5CmC_SzsRg6g0C2qBACIro9aP1G54O0PpWfqZwPFVV_nxuUwpV6_19-NF-rgB1S2vf1ruZ3rOeCjPOI/s1600/corbucci_1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="773" data-original-width="1000" height="308" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgqKoll2yPnilY5gU09CLQEDkqCLYIVIY4q0hLdxmQt9fzLmkl0kkUDwOvocXb_5CmC_SzsRg6g0C2qBACIro9aP1G54O0PpWfqZwPFVV_nxuUwpV6_19-NF-rgB1S2vf1ruZ3rOeCjPOI/s400/corbucci_1.jpg" width="400" /></a></div>
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<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Voyage dans le cinéma de Sergio Corbucci</span></span></i><br />
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">2018</span></span></i><br />
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Vincent Jourdan</span></span></i><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></span>
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><b>Sergio Corbucci</b>, réalisateur de comédies. On le découvrirait presque, et c'est bien là l'une des qualités primordiales du livre de<b> Vincent Jourdan</b> de nous le rappeler. Installé depuis maintenant bien longtemps dans nos coeurs de cinéphiles amateurs, Sergio Corbucci est le réalisateur désormais culte du <i>Grand Silence</i>, de <i>Django </i>et d'I<i>l Mercenario</i>. On le sait, et on sait que <b>Corbucci </b>a sa place dans le cinéma populaire mondial. On se souvient qu'il a tourné quelques péplums avant, comme tous les réalisateurs de westerns italiens, on se doute bien qu'il a dû toucher au giallo ensuite, ou au Politzei, ou aux deux. On sait qu'il a réalisé un ou deux films du duo <b>Terence Hill</b> et <b>Bud Spencer</b>, on ne sait plus lesquels tant ils sont interchangeables. Ce qui constitue d'ailleurs une raison suffisante pour jeter un a priori négatif sur toute sa carrière post-western.</span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><b>Vincent Jourdan</b> nous emmène dans un voyage aux sonorités chantantes, un voyage qui se lit d'une traite, dans une filmographie où la plupart des titres ne sont jamais sortis en France et restent donc en langue italienne. Dans la période années 60, des titres aussi évocateurs que <i>Romulus et Rémus</i>, <i>Maciste contro il Vampiro</i> et <i>Le Fils de Spartacus</i> donnent envie de se replonger direct dans le péplum. Côté comédie, on y découvre le légendaire acteur <b>Totò </b>"Il Principe" avec lequel Corbucci tournera de nombreux films, dont des titres incroyables comme <i>Totò, Peppino e... la dolce vita</i> ou <i>Il giorno più corto</i>. Dans les années 70 et 80, on aimerait connaître <i>Il bestione</i>, avec <b>Michel Constantin</b>; on voudrait jeter un oeil curieux au film à sketches <i>Di che segno sei</i>, découvrir <i>Bluff</i>, ce décalque de l'<i>Arnaque</i>, voir ce que donne <i>Il signor Robinson</i>, vision comique contemporaine de Robinson Crusoé où Vendredi serait une femme noire, on voudrait connaitre le Milan des années 70 dans <i>Ecco noi per esempio</i>. Côté giallo, Corbucci semble avoir fait les choses à sa manière dans <i>La mazzetta</i> et <i>Giallo napoletano</i>, cette fois dans les rues de Naples. L'auteur nous apprend l'existence d'un type de comédie des années 30 surnommées "telefoni bianchi" (téléphones blancs) que Corbucci remettra au goût du jour en 1980 avec <i>Non ti conosco più, amore</i>. Corbucci enchaîne les comédies comme <i>A tu per tu</i> ou <i>Rimini Rimini</i>, jusqu'à <i>Night Club</i> enfin, film plus personnel, en 1988, qui semble bien être une de ces pépites qu'on aime à découvrir de temps en temps.</span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Au delà d'une filmographie forcément mystérieuse car inconnue chez nous, <b>Vincent Jourdan</b> dresse un portrait détaillé du cinéma populaire italien des années 50 à 80, un monde où tout le monde se connaît, se renvoie l'ascenseur, se partage le boulot. L'auteur parsème littéralement son ouvrage de noms qui résonnent dans l'oreille de l'amateur, <b>Giovanni Grimaldi</b>, <b>Enzo Barboni</b>, <b>Benito Stefanelli</b>, <b>Vittori De Sica</b>, <b>Antonio Margheriti</b>, <b>Franco Nero</b>, <b>Mario Bava</b>, <b>Giuliano Gemma</b>, <b>Lucio Fulci</b>, <b>Ugo Tognazzi</b>, <b>Fabio Testi</b>, <b>Ornella Muti</b> et d'autres qui deviennent familiers au fil de la lecture du livre: <b>Totò</b>, <b>Castellano e Pipolo</b>, <b>Steno</b>, <b>Adriano Celentano</b>, <b>Sal Borgese</b>, <b>Barbara Bach</b>, <b>Renato Pozetto</b>, <b>Nino Manfredi</b>, <b>Laura Antonelli</b> et tant d'autres. On assiste à la lente agonie - quoique nuancée - du cinéma italien, aux années difficiles de l'Italie des années de plomb, aux expériences américaines du réalisateur, qui toujours, parviendra à maintenir son succès à travers les époques.</span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Tout cela est décrit dans la première partie du livre, où<b> Vincent Jourdan</b> écrit de manière limpide et précise, encore plus que dans son blog Inisfree, sans tirer la couverture à lui, s'en tenant dans la plupart des cas aux faits, sans chercher à en donner une analyse qui serait déformée par une vision forcément partielle et contemporaine. Mais dans cet enchaînement vertigineux de lieux, de dates, de noms et de titres, l'auteur parvient malgré tout à susciter un engouement assez incroyable pour le réalisateur, son époque et pour ses méthodes de travail. L'auteur provoque une envie assez folle de lancer immédiatement la machine à télécharger pour découvrir ce monde inconnu et disparu. On comprend tout de suite que l'on n'en aura jamais le temps, et c'est à ce moment que la somme de travail représentée par ce type d'ouvrage apparaît dans toute son ampleur, encore plus pour un réalisateur dont il y a si peu de matière bibliographique existante.</span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">La deuxième partie propose une analyse du cinéma de Corbucci, qui m'a semblé moins passionnante, peut-être parce que beaucoup des éléments abordés apparaissaient déjà en creux dans la première partie, et peut-être aussi parce qu'il manque pour moi une dimension plus critique envers le cinéma de Corbucci et ses faiblesses, qui m'apparaissent, en ce qui me concerne, toujours aussi criantes. Mais on ne va pas reprocher à l'auteur d'aimer le cinéma de son sujet...</span></span><br />
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<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Je suis de plus en plus éloigné du petit monde du western, comme on peut le constater à la raréfaction de mes textes sur ce blog. Quand on m'a proposé d'être contributeur au projet de Vincent, c'est plus par amitié (même si on ne se connaît pas personnellement) et soutien à ce type de projet que j'ai accepté de mettre la main à la poche, et non pas pour avoir le marque page spécial et mon nom en police 8 en fin d'ouvrage. Aujourd'hui que j'ai fini de dévorer ce livre, je n'ai aucun regret. J'ai à peine survolé les années western que je connaissais déjà un peu, pour me plonger avec délice dans tout le reste de la filmographie de "l'autre Sergio", de l'Italie des années 50 à 90 et du petit microcosme du cinéma populaire italien. Merci Vincent pour cette découverte! </span></span>Tepepahttp://www.blogger.com/profile/03910772366178502958noreply@blogger.com2