Straniero... Fatti il Segno della Croce
Demofilo Fidani
1968
Avec Charles Southwood, Jeff Cameron, Mel Gaines, Fabio Testi.
Une bande de bandits commandée par Donovan commet des hold up dans le coin. Mais attention, c’est pas Donovan le vrai chef, c’est le propriétaire du Saloon. Pendant le premier hold up, deux femmes meurent parce qu’elles se mettent à crier. La première se prend une balle en pleine tête à travers un coussin (ça vous rappelle quelque chose ?), la deuxième est victime d’un lancer de couteau tellement précis que la pauvre est obligée de se planter le couteau elle-même dans le cœur. Au deuxième hold up, Donovan est blessé, ça ne l’empêche pas de tuer ses hommes dès qu’ils osent réclamer leur part. Arrive un chasseur de prime (c’est lui l’étranger du titre). Il commence à montrer son habileté aux armes en tirant sur des œufs dans une séance comique qui ne fait pas rire du tout tellement les effets sont appuyés. Notre tireur s’en sort avec un révolver caché dans une gourde! Ensuite, c’est le drame, l’étranger va faire un tour en ville pour nettoyer tout ça.
C’est le drame, car si jusqu’ici, on était plutôt tolérant sur le doublage catastrophique, les dialogues ratés et le découpage incohérent, dès que les choses sérieuses commencent et que les situations vues et revues s’enchaînent sans aucune innovation formelle, on sent vite poindre un ennui profond que rien ne saurait dissiper, ni la bagarre banale dans le saloon, ni le looser boiteux, ni la musique mollassonne. Les rapports conflictuels père/frère/fils pourraient relever le niveau, mais la mauvaise direction d’acteur gâche le tout. Et tout ça se traîne, et c’est long, et c’est long, je me demande bien pourquoi le chasseur de prime ne tue pas tout le monde d’emblée puisqu’il est le plus rapide. C’est qu’il faut bien passer par la séquence de passage à tabac, il faut bien que le boiteux joue son rôle et il faut bien faire courir un peu les chevaux. Pendant la poursuite, une chute de cheval est presque spectaculaire : le cheval fait très bien son boulot, mais le cascadeur fait trois quatre roulades supplémentaires qui tuent l’effet recherché.
Soudain, au milieu du film, une séquence flash-back noir et blanc et expressionniste, rythmée par la béquille du boiteux qui monte un escalier, a presque failli me réveiller. Wah, c'est presque beau! Mais ce n’est qu’une parenthèse, ça se met à canarder de partout. Le boiteux cache un fusil dans sa béquille (décidément…) et tout rentre dans l’ordre, le temps du rituel petit duel final. Et devinez quoi, le chasseur de prime s’en va à la fin avec tous les cadavres, pas dans une charrette quand même, mais à la queue leu leu sur leurs chevaux respectifs.
Où le voir si vraiment le cœur vous en dit :
A priori pas disponible en DVD. Recherchez la VHS Video Succès (Super Video Productions).
Mmm, je ne pousserai pas le vice jusqu'à essayer de me le procurer mais ce film aura eu au moins le mérite de générer cet article assez drôle.
RépondreSupprimerSinon, on sent bien la volonté des producteurs de le fourguer, lol, "Super video production" dans la collection "video succès", le tout distribué par "Jenavaisjamaisconnuuntelorgasmeavant Film Bien International".
Ca y est, je me le suis enfin procuré ! Et j'ai aussi rentré "Macho Callaghan se déchaîne" et "Quatre pour Sartana". Quand on voit ce dernier, on pense à ce mot qu'Audiard mit dans la bouche de Gabin dans "Le Cave se rebiffe", sur le pavillon de Sèvres et tout ça.
RépondreSupprimerFidani, étalon de la nullité ?
Breccio (en visite, et pas envie de choisir une identité google, j'en ai déjà assez comme ça, des identités, je ne suis pas une identité, je suis un homme libre...)