Des westerns partagés par un amateur, sans prétention journalistique, sans rigueur historique et sans faux col. N'utilisez pas ces articles pour votre thèse sur le western.
lundi 9 juillet 2007
Le dernier cheyenne
Un western « moderne » de plus… Attention, critique purement paraphrasique…
Last of the dogmen
1995
Tab Murphy
Avec : Tom Berenger, Barbara Hershey, Kurtwood Smith, Steve Reevis, Andrew Miller
Ça se passe de nos jours. Lewis Gate (Tom berenger) est un peu pisteur, un peu chasseur de prime, et très ivrogne. Il se promène avec un chien qui semble plus intelligent que lui. Le genre de type dont on se méfie quand on les croise en vrai dans la rue, mais qui sont toujours extrêmement sympathiques au cinéma. Quand trois détenus s’évadent dans la nature, on lui demande d’aller les chercher, à cheval et avec son chien parce que c’est une région où le bitume n’a pas encore poussé. Il retrouve bien vite les trois évadés, mais n’a pas le temps de les ramener, parce que les trois durs à cuire se font massacrer fissa par « quelque chose »…
Est-ce donc là une resucée de Predator ? Niet Sir ! Lewis retrouve sur les lieux une flèche, une flèche comme on en voit dans les westerns, avec de l’hémoglobine partout autour... Lewis part se renseigner auprès d’un professeur expert ès indiens, qui serait sûrement un gros vieux à double menton dans la vraie vie, mais qui se trouve être une jolie fille dans le film ( Barbara Hershey). Celle-ci examine la flèche, lui apprend qu’il s’agit d’une flèche Cheyenne mais que c’est juste une reproduction qu’on peut acheter n’importe où. Mais notre Lewis s’entête, épluche les archives locales, découvre un tas de disparitions fumeuses dans la région, et finit par convaincre la miss de partir avec lui voir ce qui se passe là haut. Nos deux protagonistes ont à peu près autant de centres d’intérêt communs qu’un moine Franciscain et qu’une star du X, mais si je vous dis qu’à la fin ils tombent amoureux l’un de l’autre, vous n’allez pas me reprocher de dévoiler une révélation ou un coup de théâtre n’est ce pas ? Ils commencent par se chamailler et par ne rien trouver, puis au moment où ils allaient renoncer, ils tombent nez à nez avec une bande de Cheyennes, tout un mini-peuple en fait, qui a réussi à vivre à l’écart des blancs pendant plus d’un siècle dans les montagnes. Ce qui est vraiment bien joué, c’est que la fille est au moins Bac+12 en Cheyenne moderne, totally fluent et tout et tout. Il y a bien un peu de tensions et de méfiance au début, mais quand elle leur raconte que les blancs sont allés sur la Lune, ils rigolent un bon coup. Quand elle leur raconte ce qui est arrivé au reste du peuple indien, ils rigolent moins.
Pour le reste, il s’agit de prendre ses responsabilités. Va-t-on présenter au monde cette civilisation miraculeusement préservée ? Nein, il faut au contraire les protéger, empêcher les blancs de les découvrir le plus longtemps possible. La fille reste avec les Indiens, parce que c’est sa passion, Lewis roule une pelle à la fille et retourne auprès des blancs pour chercher de l’insuline pour sauver le fils du chef qui est malade. Déjà ça sent l’arnaque, on veut les priver de civilisation tout en leur en donnant les bienfaits… Mais c’est du détail, car le Shérif est parti à la recherche de Lewis, il se doute qu’il se passe quelque chose la haut. Il y a une course effrénée de voitures de police contre un cheval, et un peu de dynamite pour détruire le seul accès possible à la tribu indienne : un passage sous la montagne, caché sous une chute d’eau. Mais oui vous avez bien lu, on nage bien dans le bonheur scénaristique ! Le passage saute, le Shérif comprend que Lewis avait sûrement de bonnes raisons de vouloir protéger « la chose » derrière la montagne, et le laisse tranquille. C’est beau la nature humaine des fois ! Bien que le passage soit croulé, Lewis réussit quand même à rejoindre les indiens pour rouler une deuxième pelle à l’universitaire. The End.
Un bon petit film du dimanche après-midi, cousu de poncifs blancs et d’invraisemblances rouges. Les montagnes sont magnifiques, l’histoire des indiens ne vaut pas tripette mais on s’y attache quand même, la fin romantique est plus qu’archi prévisible mais on est heureux néanmoins, le chien est adorable, et Tom Bérenger assure. Hé oui j'ai bien aimé ce film, c’est terrible de devenir petit à petit la parfaite ménagère de moins de cinquante ans ! Merci France 2
C'est un excellent acteur, que j'aime beaucoup... Mais au niveau western, j'ai une préférence pour Clint Eastwood, j'avoues...
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