L’Arrière-Train sifflera trois fois
L’Arrière-Train sifflera trois fois
1974
Jean-Marie Pallardy
Avec : Jean-Marie Pallardy, Willeke Van Ammelrooy
Alors que ce blog en était à son commencement (à l’époque, sur dvdrama), le forumeur L. me reprocha d’une part un manque de rigueur et de recherches sur mes écrits, et d’autre part, de mettre indirectement sur le même piédestal des films mythiques qui furent des succès commerciaux colossaux à l’époque et des mauvais films sur lesquels je n’aurais même pas du prendre la peine de m’attarder. Deux ans plus tard, je fais encore moins de recherches sur l’historicité des films que je commente, et je vous présente ici un western porno à quelques jours d’intervalle avec des films cultes comme Saludos Hombre et El Mercenario. Et finalement, quelque part, ça m’amuse profondément. Mais ce n’est pas juste pour la juxtaposition drolatique des films au sein de ce blog que j’ai voulu voir ce film.
Alors pourquoi ce film ? Pas non plus pour réitérer la blague potache de la fausse critique de Rocco et les Sex Mercenaires. Pas non plus parce qu’il constitue dans le cadre de ce blog un prétexte habile pour se mater un porno avec « une bonne raison » – comme si il fallait forcément mater un porno avec mauvaise conscience, et pas non plus pour booster la fréquentation du blog avec des titres très recherchés : après deux ans de blog, la course à l’audience est vraiment quelque chose qui m’indiffère, et d’ailleurs, la course avec qui ? (A noter à ce propos que j’ai été étonné – une fois de plus – par le nombre de personne qui détiennent ce vieux porno (qui aurait dû être oublié de tous) sur leur disque dur, comparé au nombre de personnes qui détiennent par exemple Le Grand Duel, un western a priori aussi oublié de tous mais que je pensais naïvement être plus recherché que ça. Internet reste et restera le média du sexe, c’est triste, mais n’importe quel porno « oublié » est plus recherché que les bons westerns de Lee Van Cleef).
1974
Jean-Marie Pallardy
Avec : Jean-Marie Pallardy, Willeke Van Ammelrooy
Alors que ce blog en était à son commencement (à l’époque, sur dvdrama), le forumeur L. me reprocha d’une part un manque de rigueur et de recherches sur mes écrits, et d’autre part, de mettre indirectement sur le même piédestal des films mythiques qui furent des succès commerciaux colossaux à l’époque et des mauvais films sur lesquels je n’aurais même pas du prendre la peine de m’attarder. Deux ans plus tard, je fais encore moins de recherches sur l’historicité des films que je commente, et je vous présente ici un western porno à quelques jours d’intervalle avec des films cultes comme Saludos Hombre et El Mercenario. Et finalement, quelque part, ça m’amuse profondément. Mais ce n’est pas juste pour la juxtaposition drolatique des films au sein de ce blog que j’ai voulu voir ce film.
Alors pourquoi ce film ? Pas non plus pour réitérer la blague potache de la fausse critique de Rocco et les Sex Mercenaires. Pas non plus parce qu’il constitue dans le cadre de ce blog un prétexte habile pour se mater un porno avec « une bonne raison » – comme si il fallait forcément mater un porno avec mauvaise conscience, et pas non plus pour booster la fréquentation du blog avec des titres très recherchés : après deux ans de blog, la course à l’audience est vraiment quelque chose qui m’indiffère, et d’ailleurs, la course avec qui ? (A noter à ce propos que j’ai été étonné – une fois de plus – par le nombre de personne qui détiennent ce vieux porno (qui aurait dû être oublié de tous) sur leur disque dur, comparé au nombre de personnes qui détiennent par exemple Le Grand Duel, un western a priori aussi oublié de tous mais que je pensais naïvement être plus recherché que ça. Internet reste et restera le média du sexe, c’est triste, mais n’importe quel porno « oublié » est plus recherché que les bons westerns de Lee Van Cleef).
La raison est que je suis tombé sur le blog de Clifford Brown et que j’ai lu l’interview du réalisateur Jean-Marie Pallardy. Celui-ci parle de ses films comme de vrais films, avec sérieux comme il était hypocritement courant à l’époque. Il prétend également être un fan de westerns et indique que son premier court métrage était un western. Sur ses deux westerns pornos, L’arrière train sifflera trois fois et Règlements de femmes à O.Q. Corral, il dit que le premier est une grivoiserie rabelaisienne et que le deuxième est beaucoup plus sérieux, beaucoup plus dur. Oubliant le premier, j’ai eu envie de voir le second, j’ai eu envie de vérifier si le réalisateur y avait mis du sien pour créer une véritable ambiance western un peu dramatique, avec peut-être de vraies idées de mise en scène et de scénario liées au contexte sexuel du film. J’ai donc émulé le film (le premier accent est de trop) et je suis tombé sur une version italienne intitulée Porno West de ce qui semble plutôt être L’arrière train sifflera trois fois. Notons que j’ai mis du temps à m’en rendre compte, et qu’en plus je n’en suis même pas sûr, le titre Porno West étant pourtant répertorié comme un titre alternatif de Règlements de femmes à OK Corral. Mais le thème général semble bien être celui du premier western de Pallardy. Tant pis, au fond, ça n’a pas grande importance.
Alors quand le film commence, on craint le pire : les cowboys en jeans avec ourlets retournés vers le haut qui jouent de la guitare au pied d’une vieille mine manquent totalement de crédibilité. Toute la suite est du même tonneau, certains décors sonnent faux, les chutes de cheval (mais oui, il y a de vraies scènes western !) manquent de professionnalisme, pourtant on sent bien que l’équipe a fait le maximum pour recréer une ville western du mieux qu’ils pouvaient : on a tout de même un saloon assez imposant, des rues qui ne sentent pas trop le village de Provence, une diligence et une utilisation assez correcte des décors du Sud de la France et de l’Italie (dixit Giré) et des références plus où moins nombreuses à l’ouest vu par la lorgnette de Lucky Luke.
Au rayon scènes de sexe, c’est du soft basique à peine plus osé que feu les téléfilms de M6. On ne voit pas grand-chose d’autre que les fesses du monsieur entre les jambes de la dame, et au moins à l’époque les femmes ressemblaient-elles encore à de vraies femmes (pas rasées, pas huilées etc) et les scènes de sexe pouvaient encore prétendre s’appeler scènes d’amour et non pas scène de domination macho-crado-sodo-humilio-piétino-pécho-violento-fisto-dégueulasse (ça veut dire quoi dégueulasse, ça veut dire ça). Au rayon un peu craspec quand même, on a le viol d’une femme de race blanche par trois indiens de race blanche aussi et totalement ridicules. Le fait que l’acte soit (mal) simulé achève l’ensemble !
Le coté rabelaisien du bidule se limite à tourner en ridicule des cowboys en mal de sexe et voyeurs qui deviennent dingues à chaque fois qu’ils voient une nana et se chamaillent en masse pour mieux mater les ébats en cours. Bref, ce n’est pas vraiment drôle, et invoquer Rabelais là-dessus n’achèvera pas Rabelais qui est déjà mort le pauvre mais couvrira le réalisateur de ridicule à coup sûr. Voilà donc, comme le dit Giré, une incontestable curiosité, sans autre intérêt qu’un regard historique (un porno des débuts par un gars qui clairement aurait préféré faire du western) et qui reste par son budget et sa modeste ambition nettement supérieur aux Ravageurs de l’Ouest, comme quoi, il ne faut douter de rien. Ah oui, et l’arrière-train siffle bien à la fin, signe que j’ai bien vu le mauvais film. Je pourrais me mettre en chasse pour trouver finalement le vrai Règlements de femmes à O.Q. Corral qui selon les dires de son auteur est plus proche d’un vrai western (avec des morts), mais ça attendra bien quelques années encore. D’ailleurs, ils sont censés sortir en DVD prochainement, mais pour ma part, j’attendrais au moins un coffret Blu-Ray Collector Ultimate. Il faut ce qu’il faut, si nous sommes exigeants pour ce film là, on aura peut-être un début d’effort des éditeurs pour nous sortir des westerns restaurés :-)
C’est marrant ce truc, tous les foutriquets intellectuels, quand ils veulent légitimer leurs pauvres divagations pornographiques, se réclament du grand François Rabelais (qu’en général ils n’ont pas lu !) Evidemment, ça place ! Cavanna avait fait le coup quand il avait présenté il y a 40 ans dans Charlie mensuel sa traduction de Lil’ Abner qui est une BD sympa, mais de là à invoquer Rabelais ! Pourquoi fiston tu perds ton temps à disserter sur des âneries pareilles, alors qu’il y a tant de bons westerns ricains et européens qui ne demandent qu’à ce qu’on parle d’eux !
RépondreSupprimerFlingo
Je suis déçu, Tepepa. Quand il s'agit de film de cul, on ne dit pas "édition Blue Ray" mais "édition Blue Raie"...
RépondreSupprimerBreccio
Wouaaahhh, Breccio ! T'as besoin de vacances, toi !!!
RépondreSupprimerFlingo
bah, porno est un terme bien relatif. Le premier "porno" de l'histoire du Québec s'intitulait "Valérie" et beaucoup considère ce film comme un marqueur de la révolution sexuelle au Québec. Sa sortie a fait scandale à l'époque, et bien sûr il était réservé au 18 ans et plus. Et bien il y a quelques années, je l'ai vu à la télé à 13h00, avec un avertissement comme quoi il s'adressait à un public de... 13 ans et plus.
RépondreSupprimer"Internet reste et restera le média du sexe..."
RépondreSupprimerFaux, n'importe quel média ou plutôt tous les média sont les média du sexe. Le porno est et à toujours été un moteur favorisant le développement de son support, que ce soit les livres, la vidéo ou tout ce que vous pouvez imaginer. Internet pas plus qu'un autre.
Je voudrais bien vous croire, surtout que je n'ai aucun chiffre pour appuyer mes dires, mais il me semble tout de même que le sexe est largement plus dominant et accessible sur Internet que sur n'importe quel autre média.
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