Prega il morto e ammazza il vivo
Réalisateur: Giuseppe Vari
Avec Klaus Kinski, Victoria Zinny, Paul Sullivan, Dino Strano
1971
La bande de Hogan (Klaus Kinski) vient de cambrioler une banque . Ils ont besoin d’un guide pour aller au Mexique. Le guide en question réclame la moitié de l’or. Mais en fait, il a un agenda caché le coquin…
Je m’attendais vraiment au pire avec ce film et finalement c’est beaucoup moins mauvais que ce que peut laisser présager le titre. Première bonne surprise, il s’agit vraiment d’un film avec Klaus Kinski, pas un de ces westerns où il apparaît seulement cinq minutes, avec son nom en gros sur l’affiche et les deux tiers du budget uniquement sur sa réputation. Non, là il joue un vrai rôle de méchant, cruel et un peu dément bien sûr, mais pas trop. Il se trimballe pendant les 86 min de la péloche avec un nerf de bœuf accroché à son poignet, ou une sorte de demi-fouet épais, enfin bref, un truc qui fait mal et dont on s’attend à ce qu’il l’utilise toutes les cinq minutes pour bastonner quelqu’un. Mais non, et c’est une des forces du film : la sobriété. Après une demi-heure : un mort seulement. Les gens ne meurent pas gratuitement, pas de surenchère, le tempo est lent, et Kinski se tient (à peu près) à carreau.
L’intrigue est grosso modo divisée en deux : les 40 premières minutes forment un huis-clos étouffant et stressant dans un relais de poste où les bandits attendent l’arrivée d’une femme. Tout le monde se méfie, il y a là le guide, dont on ne sait pas trop s’il est un bon ou un méchant (mais on se doute bien quand même), le télégraphiste et sa fille, un voyageur et deux femmes et bien sûr Klaus Kinski et toute sa clique. Kinski fulmine et s’énerve, la tempête fait rage dehors et la tension monte. J’ai trouvé tout ça pas mal mené, certains dialogues sont inattendus, la musique à base de sons discordants ajoute à la nervosité de l’ensemble, on dirait que le jeu de Kinski, fait de calme et de sursauts de démence déteint sur la réalisation. Et tout reste crédible car il n’y a pas de délire gore, pas de torture sadique, pas de viols généralisés et tutti quanti. Néanmoins, à la fin de ces quarante premières minutes, il y a quand même quelques morts de plus, ça reste du western italien hein…
La deuxième partie, c’est le voyage pénible vers le Mexique. Le réalisateur parvient à garder cette tension déjà bien installée, tout en rendant palpable la chaleur, la fatigue et la lenteur du trajet. Les jours de marche se succèdent dans un décor parfaitement exploité. Je ne sais pas trop où le film a été tourné, mais quand on commence à avoir vu beaucoup de westerns tournés à Almeria, on finit par reconnaître certaines vallées, grottes ou montagnes qui reviennent dans quasiment tous les films. Ici ce n’est pas le cas, on se trouve dans un décor sablonneux et aride, presque irréel par moments. Le petit groupe d’hommes et de femmes avance vers le Mexique, et petit à petit leur nombre diminue. Les deux femmes ont des rôles assez intéressants dans le genre et le final est plutôt bien, avec son mini coup de théâtre et son anti-duel (Kinski qui charge comme un malade sur son adversaire).
Evidemment, c’est loin d’être le film du siècle, c’est plein de défauts à la pelle, des ellipses mal gérées, des trucs un peu foireux. Mais je préfère cent fois un western fauché qui se donne à fond avec les moyens du bord à un film comme Mannaja qui se la pète avec tous ses figurants mais qui ne surprend pas vraiment. Priez les Morts, Tuez les Vivants exploite un scénario original qui privilégie les personnages et une certaine ambiance grinçante, et c’est déjà pas mal. Moi j’aime bien, mais ne vous fiez pas forcément à mon jugement, ce n’est pas Le Grand Silence, ni Colorado, ni Le Bon la Brute et le Truand. J'ai montré ce film à un membre de ma famille pourtant amateur de westerns spaghetti. Son seul commentaire: "C'est un navet." Quand je vous dis de ne pas forcément vous fier à mon avis... Pour amateurs mordus donc…
L’intrigue est grosso modo divisée en deux : les 40 premières minutes forment un huis-clos étouffant et stressant dans un relais de poste où les bandits attendent l’arrivée d’une femme. Tout le monde se méfie, il y a là le guide, dont on ne sait pas trop s’il est un bon ou un méchant (mais on se doute bien quand même), le télégraphiste et sa fille, un voyageur et deux femmes et bien sûr Klaus Kinski et toute sa clique. Kinski fulmine et s’énerve, la tempête fait rage dehors et la tension monte. J’ai trouvé tout ça pas mal mené, certains dialogues sont inattendus, la musique à base de sons discordants ajoute à la nervosité de l’ensemble, on dirait que le jeu de Kinski, fait de calme et de sursauts de démence déteint sur la réalisation. Et tout reste crédible car il n’y a pas de délire gore, pas de torture sadique, pas de viols généralisés et tutti quanti. Néanmoins, à la fin de ces quarante premières minutes, il y a quand même quelques morts de plus, ça reste du western italien hein…
La deuxième partie, c’est le voyage pénible vers le Mexique. Le réalisateur parvient à garder cette tension déjà bien installée, tout en rendant palpable la chaleur, la fatigue et la lenteur du trajet. Les jours de marche se succèdent dans un décor parfaitement exploité. Je ne sais pas trop où le film a été tourné, mais quand on commence à avoir vu beaucoup de westerns tournés à Almeria, on finit par reconnaître certaines vallées, grottes ou montagnes qui reviennent dans quasiment tous les films. Ici ce n’est pas le cas, on se trouve dans un décor sablonneux et aride, presque irréel par moments. Le petit groupe d’hommes et de femmes avance vers le Mexique, et petit à petit leur nombre diminue. Les deux femmes ont des rôles assez intéressants dans le genre et le final est plutôt bien, avec son mini coup de théâtre et son anti-duel (Kinski qui charge comme un malade sur son adversaire).
Evidemment, c’est loin d’être le film du siècle, c’est plein de défauts à la pelle, des ellipses mal gérées, des trucs un peu foireux. Mais je préfère cent fois un western fauché qui se donne à fond avec les moyens du bord à un film comme Mannaja qui se la pète avec tous ses figurants mais qui ne surprend pas vraiment. Priez les Morts, Tuez les Vivants exploite un scénario original qui privilégie les personnages et une certaine ambiance grinçante, et c’est déjà pas mal. Moi j’aime bien, mais ne vous fiez pas forcément à mon jugement, ce n’est pas Le Grand Silence, ni Colorado, ni Le Bon la Brute et le Truand. J'ai montré ce film à un membre de ma famille pourtant amateur de westerns spaghetti. Son seul commentaire: "C'est un navet." Quand je vous dis de ne pas forcément vous fier à mon avis... Pour amateurs mordus donc…
Le DVD Evidis
Fidèle à tous les westerns Evidis, c’est de l’arnaque pour ceux qui aiment les DVDs: pas de bonus, pas de menu, image pourrie, jaquettes insultantes ("un film choc", non pas vraiment quand même...) et prix pas si bas que ça (enfin, ça dépend où vous l’achetez…). Mais moi je m’en tape, je dis vive Evidis, continuez les gars, grâce à vous j’ai découvert Little Rita, Adios California, Gringo Joue sur le Rouge etc... Ouais !
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