1988 - 1990
Réalisateurs : Christopher Cain - Geoff Murphy Acteurs : Emilio Estevez, Kiefer Sutherland, Lou Diamond Phillips, Terence Stamp, Jack Palance, Charlie Sheen
Attention, SPOILER sur Young Guns II
A la fin des années 80 au cinéma, nous avons eu droit à nouveau à l’histoire de Billy The Kid, revisitée en deux westerns modernes. Modernes non pas par comparaison avec de prestigieux films comme Little Big Man ou Pat Garrett et Billy the Kid, mais modernes dans le sens hollywoodien du terme, à savoir formatés pour plaire au plus grand nombre. On trouve donc beaucoup d’action et de nombreux coups de feu, de la musique rock à faire retourner John Ford dans sa tombe, un peu de romance, et des personnages suffisamment complémentaires dans leurs archétypes identitaires pour que tout le monde s’y retrouve. L’action est très typée fin des années 80. C’est l’époque de Die Hard, Robocop 2 et Total Recall. Conséquence, quand Billy et ses acolytes sont assiégés dans une maison, c’est un véritable déluge de feu qui s’abat sur eux. Les fenêtres explosent toutes les unes après les autres, la maison entière menace de s’écrouler, mais Billy s’en sort quand même. De même quand la bande de régulateurs est confrontée à un redoutable tueur, une cinquantaine de coups de feus sont tirés avant que nos braves petits gars s’en sortent (sauf Charlie Sheen). Curieusement, cela rejoint une certaine vérité historique que Clint Eastwood a tenté de montrer dans Impitoyable : dans la réalité de l’Ouest, quand les gens commençaient à se tirer dessus, ils passaient en général leur temps à se rater. Néanmoins, les deux films sont encombrés de clichés et ils s’oublieraient bien vite s’ils n’y avait pas le jeu des acteurs.
Billy The Kid est joué par Emilio Estevez qui transforme le Billy The Kid historique en cinglé de la gâchette au rire de hyène, vantard comme pas deux, immature et obnubilé par sa renommée. Difficile de s’identifier à un tel héros, ce qui est assez rare dans ce genre de production calibrée. Heureusement, il y a Kiefer Sutherland qui se pose en sage, celui qui voit le tout avec l’œil du spectateur. Dans Young Guns II, Emilio Estevez corrige un peu le tir, Billy est un peu plus humain, moins dangereux. Le ton se fait plus lent, plus poignant, essentiellement grâce à l’astuce scénaristique qui consiste à utiliser l’histoire vraie de Brushy Bill Roberts. Ce vieil homme apparût dans les années cinquante en clamant haut et fort qu’il était Billy The Kid, le vrai, l’unique, et réclama du même coup le pardon du gouverneur pour ses actes passés. Interrogé, l’homme était capable de réciter les grandes lignes de la vie de Billy The Kid, même s’il se trompait sur certains faits pourtant parfaitement connus des historiens. Malgré une certaine ressemblance physique, il est plus que probable que cet homme était un imposteur, même si beaucoup de monde voudrait croire à son histoire. Le film laisse clairement entendre que Pat Garrett n’a jamais tué Billy The Kid, ajoutant ainsi une énorme pierre à la légende. Vraie ou pas, cette histoire de vieillard procure une certaine richesse émotionnelle à une suite qui sinon ne serait qu’une resucée des aventures du premier épisode. Les scènes d’action sentent le déjà vu, et le personnage de Pat Garrett manque totalement de charisme.Bons divertissements sans prétention, les deux Young Guns permettent de passer un agréable moment sans parvenir à la hauteur de films plus prestigieux sur le même sujet, comme Le Gaucher, ou le déjà cité Pat Garrett et Billy The Kid. Et sans être non plus aussi divertissants que Silverado auquel ces deux films font penser immanquablement de part leur ressemblance de ton et de rythme.
Réalisateurs : Christopher Cain - Geoff Murphy Acteurs : Emilio Estevez, Kiefer Sutherland, Lou Diamond Phillips, Terence Stamp, Jack Palance, Charlie Sheen
Attention, SPOILER sur Young Guns II
A la fin des années 80 au cinéma, nous avons eu droit à nouveau à l’histoire de Billy The Kid, revisitée en deux westerns modernes. Modernes non pas par comparaison avec de prestigieux films comme Little Big Man ou Pat Garrett et Billy the Kid, mais modernes dans le sens hollywoodien du terme, à savoir formatés pour plaire au plus grand nombre. On trouve donc beaucoup d’action et de nombreux coups de feu, de la musique rock à faire retourner John Ford dans sa tombe, un peu de romance, et des personnages suffisamment complémentaires dans leurs archétypes identitaires pour que tout le monde s’y retrouve. L’action est très typée fin des années 80. C’est l’époque de Die Hard, Robocop 2 et Total Recall. Conséquence, quand Billy et ses acolytes sont assiégés dans une maison, c’est un véritable déluge de feu qui s’abat sur eux. Les fenêtres explosent toutes les unes après les autres, la maison entière menace de s’écrouler, mais Billy s’en sort quand même. De même quand la bande de régulateurs est confrontée à un redoutable tueur, une cinquantaine de coups de feus sont tirés avant que nos braves petits gars s’en sortent (sauf Charlie Sheen). Curieusement, cela rejoint une certaine vérité historique que Clint Eastwood a tenté de montrer dans Impitoyable : dans la réalité de l’Ouest, quand les gens commençaient à se tirer dessus, ils passaient en général leur temps à se rater. Néanmoins, les deux films sont encombrés de clichés et ils s’oublieraient bien vite s’ils n’y avait pas le jeu des acteurs.
Billy The Kid est joué par Emilio Estevez qui transforme le Billy The Kid historique en cinglé de la gâchette au rire de hyène, vantard comme pas deux, immature et obnubilé par sa renommée. Difficile de s’identifier à un tel héros, ce qui est assez rare dans ce genre de production calibrée. Heureusement, il y a Kiefer Sutherland qui se pose en sage, celui qui voit le tout avec l’œil du spectateur. Dans Young Guns II, Emilio Estevez corrige un peu le tir, Billy est un peu plus humain, moins dangereux. Le ton se fait plus lent, plus poignant, essentiellement grâce à l’astuce scénaristique qui consiste à utiliser l’histoire vraie de Brushy Bill Roberts. Ce vieil homme apparût dans les années cinquante en clamant haut et fort qu’il était Billy The Kid, le vrai, l’unique, et réclama du même coup le pardon du gouverneur pour ses actes passés. Interrogé, l’homme était capable de réciter les grandes lignes de la vie de Billy The Kid, même s’il se trompait sur certains faits pourtant parfaitement connus des historiens. Malgré une certaine ressemblance physique, il est plus que probable que cet homme était un imposteur, même si beaucoup de monde voudrait croire à son histoire. Le film laisse clairement entendre que Pat Garrett n’a jamais tué Billy The Kid, ajoutant ainsi une énorme pierre à la légende. Vraie ou pas, cette histoire de vieillard procure une certaine richesse émotionnelle à une suite qui sinon ne serait qu’une resucée des aventures du premier épisode. Les scènes d’action sentent le déjà vu, et le personnage de Pat Garrett manque totalement de charisme.Bons divertissements sans prétention, les deux Young Guns permettent de passer un agréable moment sans parvenir à la hauteur de films plus prestigieux sur le même sujet, comme Le Gaucher, ou le déjà cité Pat Garrett et Billy The Kid. Et sans être non plus aussi divertissants que Silverado auquel ces deux films font penser immanquablement de part leur ressemblance de ton et de rythme.
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