Tom Horn le hors la loi
Tom Horn
1980
William Viard
Avec Steve McQueen, Linda Evans, Richard Fansworth
En 1901, Tom Horn est une légende de l’Ouest. C’est lui-même qui a capturé Géronimo. Il est recruté par des éleveurs pour faire la chasse aux voleurs de bétail qui sévissent dans la région. Horn est un dur qui n’hésite pas à tuer, et ses méthodes expéditives ne tardent pas à porter leurs fruits. La population n’a pas trop à se plaindre de lui, jusqu’au jour ou Tom Horn abat un tueur en pleine rue. Les gens commencent à jaser. Plus tard, un gamin est assassiné et Tom Horn est accusé et promptement emprisonné. Ayant vécu toute sa vie à la belle étoile, Tom Horn supporte mal la captivité. Il tente de s’échapper mais échoue. Son procès peut alors commencer, mais Tom Horn n’est pas très au fait des subtilités de la loi moderne, et tout ce qu’il veut, c’est se retrouver à nouveau sur un cheval, dans ses montagnes chéries…
En 1980, Steve McQueen est malade et cela se voit à l’écran. Il se déplace avec difficultés, et dans la scène d’évasion on souffre avec lui, car l’acteur donne tout ce qu’il lui reste. Dire que son état de santé est le principal intérêt de ce western en manque d’inspiration serait un peu cruel pour un acteur à la filmographie si riche, mais malheureusement sa maladie est bel et bien le premier rôle du film. On attend un western de la veine crépusculaire, mais le désenchantement du vieux pisteur décalé par rapport au monde qui se modernise n’est pas très convaincant (Tom Horn en difficulté quand il doit manger du crabe lors d’un déjeuner, Tom Horn incapable de dire quoi que ce soit de positif pour sa défense lors de son procès…). On voudrait s’identifier au vieux briscard, mais on ne ressent que de la pitié pour lui. L’attachement du héros pour la vie sauvage est crédible, mais peu développé, et bien sûr, l’inévitable romance avec l’institutrice du coin est navrante de mièvrerie et de phrases toutes faites. La violence éclate par à-coups, brefs et fulgurants, et le caractère impitoyable de Tom Horn ajoute une touche d’ambiguïté bienvenue à un personnage sinon assez fade. Le scénario est assez fidèle à la réalité de la vie de Tom Horn, mais il semblerait que cet aspect réaliste ait plus joué un rôle de carcan qu’autre chose pour William Viard, réalisateur de téléfilms, qui n’a pas vraiment su exalter l’âme et le caractère d’un personnage pourtant assez riche. Reste l’interprétation de Steve McQueen, qui malgré sa maladie ou grâce à sa maladie, finalement cela n’a pas beaucoup d’importance, parvient à sauver ce western de la banalité.
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