American Outlaws
2001,
Les Mayfield
Avec Colin Farrell, Gabriel Macht, Timothy Dalton
Ca sent la revisitation historique joyeuse ! Un de nos héros (Frank James joué par Gabriel Macht) fait des cartons sur les artificiers Nordistes pendant que Jesse James (Colin Farell) fait des diversions à cheval, des remontés sans les bras comme Giuliano Gemma, suivi par un remix de Moby ou un truc du genre en guise de générique. La guerre est finie, mais les Nordistes se comportent comme une puissance occupante. Ils cherchent à piquer les fermes de la famille James. C’est une mauvaise idée parce que les James accueillent toute personne qui un jour a tué des Yankees, même un indien, et ils n’hésiteraient pas à enterrer tout démarcheur fielleux sous le verger avec l’approbation du Seigneur. La bande de Jesse James décide donc d’enfiler ses longs manteaux et de faire un peu de grabuge en ville avec un troupeau entier de mustangs déchaînés, des traversées de fenêtres à cheval et beaucoup de poussière, afin de sauver leur cousin Younger de la pendaison.
Vous l’avez compris, il ne s’agit pas de présenter une version réaliste de l’épopée des frères James et Younger, il s’agit de montrer une bande de potes qui s’éclatent en défendant leurs idéaux. Yipeeeee ! Tout le monde est beau et gentil, sauf les méchants, cela va de soi. La calibration au millimètre des personnalités des gentils ne laisse que peu de place à la complexité des tourments humain, d’ailleurs on s’en fout, Jesse James charge ses colts et va piller quelques banques en restant toujours poli. Yipeeeeee ! Un peu de noirceur, de mélancolie, de vague à l’âme ? Nenni, vidi vici, de la dynamite oui, des explosions, de l’humour, des chevauchées furieuses, un agent Pinkerton joué par Timothy Dalton (qui ressemble à Tommy Lee Jones) et un chef des chemins de fer joué par Harris Yulin qui ressemble à Rowan Atkinson. Yipeeeee ! La bande James Younger joue aux Robin des Bois avec humour, Colin Farell est bien fade mais ce n’est point sa faute. Yipeeee !! Tiens, il pleut, pendant un petit moment de tension entre Younger et James. Tiens ?
Mais non, ça repart, l’attaque suivante est un pur délire visuel! La bande de James, cernée par à peu près autant d’hommes que la bande de Pike dans La Horde Sauvage se fait mitrailler à tout va. Le spectacle exacerbé de la mort violente à la Peckinpah n’a pas lieu ici, par contre Jesse James fait des roulés boulés à répétition en tuant au moins 45 types sans recharger une seule fois son arme. John Woo n’aurait pas osé. C’est déjà gros, mais Jesse ne s’arrête pas là : avec un peu de dynamite il fait sauter toutes les maisons une à une jusqu’à ce que les tireurs se prennent un château d’eau sur la gueule ! Après il part à la plage avec sa fiancée ! Si vous ne voyez pas ça dans ce western, vous ne le verrez nulle part ailleurs ! Yipeeee !
Et ça ne s’arrête pas là ! Je ne vais pas déflorer l’énormité de l’évasion du train, mais sachez que c’est du même tonneau que le coup du château d’eau et que notre ami Spiderman n’a qu’à bien se tenir ! Hiyaaaaa !
Et puis pendant qu’on y est, on zappe la mort de Jesse James, happy end pour tout le monde, yipeeee ! Et c’est bien précisé à la fin du générique : Toute ressemblance avec des personnes existant ou ayant réellement existé bla bla bla… Yipeee !
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