samedi 13 janvier 2007

Panique à Yucca City



Blue Steel
Réalisateur : Robert N. Bradbury
Acteurs : John Wayne, Eleanor Hunt, Gabby Hayes, Yakima Canutt
Durée : 50 minutes
Année de sortie: 1934

La nuit, dans un hôtel, un shérif (c'est John Wayne) surprend un vol et part à la poursuite du malfaiteur qui porte un foulard à pois. Pendant ce temps là à Yucca City, c’est la panique parce qu’il n’y a plus rien à manger. En fait, c’est un riche spéculateur qui a découvert une énorme mine d’or qui courre sous plusieurs ranchs de la région. Il fait bloquer l’approvisionnement pour forcer les gens à partir !

John Wayne a obtenu son premier grand rôle en 1930 avec Raoul Walsh dans La Piste des Géants. Mais il ne connaîtra la consécration qu’en 1939 avec La Chevauchée Fantastique de John Ford. Entre les deux, on découvre un marathon cinématographique rempli de séries B alimentaires. Panique à Yucca City fait partie de cette vingtaine de courts westerns (une petite heure en général) tournés par l’acteur mythique pendant les années trente. Inutile de dire que la curiosité est quasiment le seul motif valable pour vouloir se procurer ce film qui n’offre rien de bien palpitant pour les pupilles. Ceci dit, John Wayne jeune et beau, ça vaut quand même le détour.

Pour le reste, c’est du classique un peu vieillot : poursuites à cheval à répétitions, coups de poings sans punch, la jeune première qui hurle quand on la touche et John Wayne qui la demande en mariage à la fin. Le montage est binaire : plan sur John Wayne et son associé qui galopent, plan sur leurs poursuivants, plan sur John Wayne et son associé qui galopent, plan sur leur poursuivants etc… L’absence de tension dramatique est d’autant plus forte qu’il n’y a absolument aucune note de musique pendant toute la durée du métrage. Les bruitages sont au nombre de trois : tagada tagada, pan pan et pif paf. Evidemment, en 1934, les débuts du parlant n’étaient pas loin, et j’imagine qu’il est mal venu de se moquer ainsi du travail honnète d’une équipe qui faisait sans doute au mieux avec les moyens de l’époque.

D’ailleurs il faut quand même noter un morceau de bravoure original : John Wayne saute entre les deux chevaux de tête d’un chariot lancé à toute allure, et il rattrape au passage la jeune fille en danger qui venait juste de tomber de cheval. Chapeau! Il y a aussi ce début tout à fait prometteur dans un hôtel où a lieu un vol, alors que la tempête fait rage à l’extérieur. On assiste d’abord à l’arrivée de tous les occupants, les uns après les autres, dégoulinants de pluie. Puis, le drame se met en place, et on s’imagine qu’une sorte de film policier avec enquête minutieuse et rebondissements va avoir lieu. Mais non, la suite redevient du pur western pur jus, avec un héros grand beau, fringant et invincible! Si vous aimez John Wayne et que vous êtes curieux de connaître ce pan méconnu de sa filmographie, n’hésitez pas, le spectacle est convenu mais pas trop ennuyant, sinon passez votre chemin.

Le DVD
Image noir et blanc tout à fait lisible, étant donné l'âge du film. Les contrastes sont corrects mais les contours manquent un peu de netteté. Mais c'est tout à fait honorable pour un film de cet âge, et vendu si peu cher. Aucun bonus, mais on ne va pas faire la fine bouche, on est déjà content de pouvoir assouvir sa curiosité sur ce genre de vieux trucs, avec tout de même des sous-titres français pour comprendre quelque chose, car l’anglais baragouiné est loin d’être facile à décrypter.

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