samedi 29 septembre 2007

Dix hommes à abattre



Ten wanted men
1955
H. Bruce Humberstone
Avec : Randolph Scott


Dix hommes à abattre, ou comment une communauté paisible échafaudée lentement au fil des années peut-être mise à bas en quelques jours.


« Un western pur et dur » prévenait le service « Review Express » de Télé Z. Et cette fois-ci, nous avons bien là un résumé du film tout à fait correct, il s’agit bien d’un western classique, brut, sans réelle surprise mais admirablement mené. Bien que le cœur de l’action soit lent à se mettre en place, la cohérence du récit amène les évènements à se succéder sans temps mort pour montrer l’inexorable avancée du mal dans la ville. Car, si comme le présente le service « Résumé Express » de télé Z, le film peut être vu comme une simple histoire de vengeance, le thème même du film est de montrer comment les efforts de toute une vie peuvent être démolis très rapidement par quelques personnes mal intentionnées. Tout commence à cause d’une femme (qui a dit encore ?) dont le rancher Wick Campbell (Richard Boone, excellent) est amoureux. Quand celle-ci se réfugie chez John Stewart (Randolph Scott), c’est la guerre. Wick Campbell appelle à la rescousse 10 hommes recherchés (Ten wanted men) menés par l’impayable Leo Gordon et incluant le second couteau Lee Van Cleef, dans un de ses fameux rôles de second couteau. Ces dix là sont de bons gros salauds qui provoquent les honnêtes gens en duel ou tuent de sang froid. Les choses dégénèrent rapidement et Randolph Scott et ses amis se retrouvent assiégés et bombardés à la dynamite. Un bombardement à la dynamite est en soi un gage de qualité pour tout western qui veut sortir du lot. Nos amis en réchappent, quoique sérieusement amochés. Randolph Scott est tellement énervé qu’il ne cherche même pas à pardonner Richard Boone qui pourtant veut faire amende honorable. Randy le provoque en duel, et pan ! Puis, il va nettoyer le reste de la bande à la dynamite, comme quoi le réalisateur H. Bruce Humberstone a bien compris ce qui faisait la qualité d’un bon western ;-).

Pas trop de chichi dans ce petit film donc. Il y a bien sûr une histoire d’amour qui sert à rien, mais elle ne vient pas trop polluer le propos. Les personnages sont un petit peu plus complexes qu’on ne pourrait le penser (l’attitude du jeune neveu de Stewart (Skip Homeier, en photo), l’évolution du chef de la bande (Leo Gordon) et le fond pas si mauvais que ça du personnage interprété par Richard Boone), et comme le film ne dure pas des plombes, il vous fait passer un agréable moment nostalgique. France 3 continue donc à nous gâter avec ces petits westerns classiques sans prétentions. On pourrait à la longue ressentir comme une lassitude car ces films ne présentent vraiment aucune surprise (à part la fausse attaque de diligence au début), mais quand on aime, on se régale, et rien que pour voir Lee Van Cleef jeune, ça vaut le coup ! La semaine prochaine : Le salaire de la violence. Télé Z a dors et déjà catalogué le film d'un lapidaire "Un western classique". Tremblez...

1 commentaire:

  1. Moui, Télé Z, très surfait d'ailleurs, rien à voir avec l'incomparable Télé Poche, magazine de qualité aux journalistes clairvoyants et honnêtes (lol, private joke hein...m'enfin, ils sont sympas quand même).

    Sinon, tiens, Tep, si ça t'intéresse, je viens de trouver (et tester) le moyen de sauvegarder l'ensemble des articles + images de blogspot en local (sans trop de manip).
    Si tu veux la marche à suivre, pend une chaussette sale à ta fenêtre lors de la prochaine pleine lune en mettant un Céline Dion à fond jusqu'à ce que tes voisins portent plainte (ou mail-moi sinon).

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