jeudi 2 août 2007

Je vais, je tire et je reviens



Vado, l’ammazo e torno
Enzo G. Castellari
Avec George Hilton, Edd Byrnes, Gilbert Roland, Gerard Herter


1967


Je vais je tire je reviens est le prototype de ces westerns italiens autoparodiques – comme les Sabata ou Aujourd’hui ma peau demain la tienne du même Castellari – qui savent garder une certaine rigueur pour ne pas sombrer dans la nullité la plus totale. Il est par ailleurs intéressant de replacer les westerns comiques de Castellari dans l’ordre, en commençant donc par ce Je vais, je tire et je reviens qui hésite parfois maladroitement entre le tragique et le comique, suivi par Aujourd’hui ma peau demain la tienne, qui roule parfaitement en mode aventures enfantines, puis on subit Te Deum, toujours assez plaisant quoiqu’on en dise mais de plus en plus nul malgré tout et on termine par Cipolla Colt que je n’ai pas encore eu l’honneur de voir mais qui a une telle réputation que je m’en dispenserai facilement.



Le titre Je vais, je tire et je reviens est inspiré de la célèbre phrase de Tuco dans Le Bon la Brute et le truand, dont le duel final est parodié. De même, le prologue est assez savoureux et je ne vous le raconterai pas pour ne pas vous gâcher les quelques bonnes surprises du film, même si vous avez pu le lire ici où là. Car pour le reste, c’est course au trésor, alliances, trahisons, coups tordus, bagarres interminables et gadgets. Du grand classique finalement sur un modèle qui aura été amélioré ultérieurement du trio de pied nickelés à la recherche d’un trésor. Georges Hilton campe un pistolero un peu plus cynique que la moyenne, mais il échoue à donner à son personnage une vraie stature ironique : la parodie du personnage n’est pas assez poussée et on est loin de l’aisance de Lee Van Cleef et Yul Bryner pour les personnages de Sabata et Indio Black. De même, le bandit Monetero joué par Gilbert Roland manque singulièrement de panache. Gilbert Roland sera bien mieux employé dans Johnny Hamlet. Par contre Edd Byrnes est beaucoup plus à l’aise dans son rôle de monsieur bien mis qui se révèle être un enfoiré de première. Déjà vu dans 7 winchester pour un massacre où il était plutôt ridicule en pistolero, Edd Byrnes est donc la bonne surprise du film.

En conclusion, si vous préférez comme moi les westerns spaghetti secs, violents, désespérés avec une musique à déterrer un mort, Je vais, je tire et je reviens n’est pas vraiment pour vous, à part le début qui pourrait vous plaire, mais comme vous aurez sûrement été spoilés en lisant le Giré ou autres, je vous conseillerais plutôt Aujourd’hui ma peau demain la tienne, plus maîtrisé, plus drôle. Et si comme moi aussi vous aimez de temps en temps les grosses déconnades genre On m’appelle Providence ou Le blanc, le jaune le noir, et bien Je vais, je tire et je reviens ne remplira pas son contrat non plus. Au regard de la bonne réputation dont jouit ce film, on est donc forcément un peu déçus, un peu comme quand on vous offre un pastis sans soleil ni cacahuètes.

1 commentaire:

  1. 7 winchester pour un massacre, quand je pense que jé l'ais payé 15 euro un film pareille ça doit couté 2euro pas plus j'ai vue des films chez evidis bien mieux,gringo joue sur le rouge,priez les mort tuez les vivant,ah!!tien django defie sartana,pareille c'est nul.a quand le vrai sartana avec kargo et klaus kinski??

    RépondreSupprimer