Sukiyaki Western Django
2007
Takashi Miike
Disons que je ne suis pas vraiment rentré dans le trip. OK c’est bien filmé, OK les costumes sont classes, crasseux, pouilleux, étudiés ! OK c’est plein de bonnes idées, c’est violent râpeux, un brin pervers. OK les références pullulent, le cercueil de Django, l’armurerie chevaline du Colonel Mortimer et tout le toutim. OK c’est déjanté, la musique est belle et les surprises ne manquent pas (par exemple les personnages féminins). Mais en fait il manque un film, il manque une histoire à laquelle on tient, des personnages qui apportent quelque chose. Il manque du bon gros premier degré émotif pour nous faire rentrer dans le film au-delà des gags visuels pastiches. Je n’ai rien a priori contre un faux western mêlant winchester, sabres et didgeridoo, mais Takashi Miike n’a pas su faire ce que Quentin Tarantino a réussi avec Inglourious Basterds : un vrai film qui dépasse l’hommage. Je ne suis en rien spécialiste du cinéma asiatique, mais revoyez plutôt The Blade de Tsui Hark, un vrai film de sabres plein de sang, de fureur, d’humanité et avec la même qualité d’ambiance, de vestimentation et de délire visuel.
Capture: J.L. sur western movies