The Fast and the Furious
The fast and the furious
2001
Rob Cohen
Avec: Vin Diesel, Paul Walker, Michelle Rodriguez, Jordana Brewster
Ayant fait récemment un aller-retour transatlantique en avion, j'ai eu le temps de regarder 28 ans plus tard (pas si mal), West Side Story (pas vu l'intérêt par rapport à l'original), 5 minutes du dernier Bridget Jones (pas tenu plus longtemps), 40 minutes du Deadpool/Wolverine (dont l'humour ironique auto-centré lasse vite) et une petite heure de Fast and Furious 9. Et là je me suis rendu compte que j'avais un curieux attachement pour cette franchise boiteuse, mais que j'étais incapable de dire pourquoi, ni qui est quoi dedans, et que à part les 7 et 8 (à moins que ce ne soit les 6 et 7), je n'en avais vu aucun en entier. Je me suis donc décidé à corriger ce manque criant, et quitte à perdre son temps, autant en profiter pour réécrire un peu sur ce blog, même si on est très loin ici du western.
Alors bien sûr, mieux vaut commencer par le premier. Celui-ci je ne l'avais jamais vu jusqu'au bout, et je me suis bien vite rappelé pourquoi : caisses rutilantes et courses de rues, vroom vroom et pépettes bien gaulées qui sont toutes en extase devant les mécaniques et la testostérone des mâles alpha. "Ça sent la morue ici" dit Michelle Rodriguez à deux blondasses qui sont en train de tourner autour de son musculeux Vin Diesel. Mais elle a pourtant exactement le même look de pétasse qu'elles, encore très loin de la beauté de femme d'action qu'elle aura vingt ans plus tard. "Tu es mon trophée" lui dit Vin, comme une évidence quand il gagne la course. J'espère que ce n'est pas un documentaire. J'espère vraiment que dans la vraie vie des courses de rue à L.A., il n'y a pas autant de femmes à se trémousser pour admirer des mecs se jauger à coup de moteurs à injection à azote liquide. Honnêtement j'ai hâte qu'on passe rapidement au mode Mission Impossible on Wheels qui caractérise les derniers films, parce que les gangs de rue, les CGI pour montrer la mécanique de l'intérieur du moteur qui s'emballe et les flammes qui sortent des quadruples pots d'échappement, la musique urbaine permanente et les pectoraux bodybuildés des caïds de rue, ça va cinq minutes.
Les bagnoles sont absolument hideuses, mais chacun ses goûts, pour ma part je crois que je préfère encore conduire un Fiat Multipla. Cependant, l'intérêt de ce premier opus par rapport à la future tendance "Mission Impossible on Wheels" citée précédemment, c'est que le scénario à base de flic infiltré dans un gang reste très lisible (encore que très banal) et que les cascades en bagnole demeurent très crédibles, parce que plus simples et plus réelles. Paul Walker qui vient sauver Matt Schulze sur un camion en pleine course dans le premier film, ça a finalement plus d'impact que Vin Diesel qui sauve Michelle Rodriguez d'une chute de 100 mètres avec le capot de sa bagnole dans le neuvième chapitre de la "saga". On note quand même le ridicule de ce gimmick d'avoir toujours un petit bouton dans sa bagnole pour donner un coup de boost supplémentaire au moteur dans les 100 derniers mètres de la course. Ça me rappelle le bouton "turbo" sur le tout premier Amstrad de la famille, ça ne servait à rien, mais c'était cool. Autre gimmick déjà bien en place d'ailleurs, la notion de famille dans ce film est à comprendre dans le sens de tribu hétéroclite de potes qui boivent de la Corona autour d'un barbecue allumé dans un gros bidon rouillé. Mais on en reparlera, si j'arrive à supporter les deux ou trois films suivants.




