The Man Tamer
1927
Ernst Laemmle
Avec : Edmund Cobb, Barbara Worth
Des westerns partagés par un amateur, sans prétention journalistique, sans rigueur historique et sans faux col. N'utilisez pas ces articles pour votre thèse sur le western.
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Libellés : Années 1920, Edmund Cobb, mèches courtes, western américain
William Wyler
1927
Avec : Edmund Cobb, Elsa Benham
C'est bien de William Wyler, réalisateur de Ben Hur dont on parle. Il était alors le plus jeune réalisateur d'Hollywood et signe ici un nouveau western de Police Montée avec Edmund Cobb. L'histoire est somme toute similaire à celle de the Courage of Collins: une jeune femme, un bandit qui veut se faire la fille et prendre ses possessions avec, un policier qui arrange tout ça de ses deux poings (d'où le titre je suppose de Two fister). Le film est très modérément captivant, les scènes d'actions se résument à de longues poursuites à cheval sans réelle tension. On notera juste la façon assez désinvolte, presque gagesque dont Edmund Cobb se débarrasse de deux méchants, et le poncif de la frontière au delà de laquelle notre héros n'est plus autorisé à poursuivre les bandits: bien sûr il arrêtera le chef des méchants in extrémis, à deux mètres de ladite frontière. Quand on aime, on regarde tout cela d'un oeil attendri. Quand on n'est pas dans le truc, on risque fort de trouver ces vingt minutes de western B aussi longues que Ben Hur.
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Libellés : Années 1920, Edmund Cobb, mèches courtes, western américain, William Wyler
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Libellés : Années 1920, Edmund Cobb, mèches courtes, western américain
Dollar for the dead
1998
Gene Quintano
Avec: Emilio Estevez, William Forsythe, Joaquim de Almeida
Une sorte d'état de grâce dans le portnawak. Je vous épargne le scénario qui brode sur le légendaire trésor des confédérés. Concentrons nous sur LA scène de gunfight qui se déroule dans le saloon. Emilio Estevez vole. Il se retourne dans les airs. Il tire. Les hommes pleuvent. L'un d'eux chute, droit comme une pierre tombale après avoir été plombé derrière une porte. Un autre gars fait l'habituelle chute du haut d'un balcon sur une des tables de poker de la grande salle, le tout sous ce fameux opéra de Rossini. Une colombe s'envole au ralenti. En fait, non, aucune colombe ne s'envole au ralenti, mais c'est tout comme. Les mecs en bas sont vénères et montent à leur tour trouer la peau d'Emilio. Celui-ci passe à l'étage en dessous en sciant le plancher à coup de flingue. Oui, c'est très con. On sait que c'est con, et le réalisateur sait qu'on sait que c'est con, et on sait que le réalisateur sait que l'on sait que c'est con, et pour bien nous montrer qu'il sait qu'on le sait, il fait faire un clin d'œil à Emilio à notre adresse, puis il aligne cinq gus à l'étage du dessous qui savaient à l'avance semble-t-il, qu'Emilio allait filer à la Tex Avery. Qu'à cela ne tienne, Emilio plonge derrière le bar, dégomme la rotule de chacun, glisse sur le comptoir et tire à tout va et multiplie les roulades non pas pour éviter les balles, mais les mecs qui tombent. On croit avoir tout vu, mais il reste à Emilio à se sortir du saloon en vidant ses flingues sur un gars, qui traverse la fenêtre suivi au centimètre par Emilio. Ses flingues crachent comme des Uzi. Une fois dehors, on pense à cette scène du Magnifique où Belmondo descend cinq types en tirant une seule fois dans un arbre. Emilio fait encore mieux. Il tire à travers la porte du Saloon, trois type tombent. Il tire à travers une fenêtre, deux types y passent. Rossini se fait toujours entendre et c'est achement beau. Après avoir plombé les quelques fenêtres qui restaient avec quelques types encore vivants derrière, Emilio finit par s'en aller. Merde, la scène est finie.
Nulle part ailleurs dans le film Gene Quintano ne réussira à aller aussi loin. La scène finale où tout le monde s'entretue n'a pas folie, la même absence de retenue dans le délire irréaliste. La scène inaugurale, pourtant déjà bien relevée en terme de glissades et de tirs par derrière sans regarder, n'était qu'une introduction. Le gunfight sous l'église est beau, avec ses jets de poussière d'or qui étincellent sous la lueur des torches, mais ne va pas assez loin.
Mais cette scène dans le saloon, c'est la preuve d'un amour fou pour le cinéma de Quintano et de Tony Anthony, le producteur. Un amour fou qui ne s'embarrasse pas de construire un film autour, un amour fou qui a les moyens de ses idées extravagantes mais qui se moque de soigner la mise en scène, la direction d'acteur, le scénario. A la fin, alors qu'au bas mot trois cent cinquante personnes viennent de mourir, deux des survivants sortent des phrases pompeuses pour dire que la violence c'est pas beau. On est bien obligé de rire. On retrouve tout le western italien dans Un mort pour un dollar: les cache-poussières, les bastons, la musique sifflée, la violence exacerbée, une mitrailleuse dans un cercueil. On retrouve tout le western américain aussi, les longs dialogues et les putes à la Peckinpah, le héros qui devient bon, révélé par un prêtre, la rancune du Sud, la tentation de la vie familiale, l'amitié. Et c'est sans doute parce que je viens d'en voir pas mal, mais toutes ces glissades, ces cascades spectaculaires, je préfère les rattacher à Tom Mix et Yakima Canutt plutôt qu'au cinéma de Hong Kong. Un mort pour un dollar, c'est donc une digestion de tout le western mondial qui aurait mal tournée. Une vomissure éclatante qui donne le haut le coeur et qui fait marrer, mais qui fait bien plaisir quand même! Un euro dans n'importe quelle brocante, à ne pas manquer!
Le même film décrit par Flingobis, mais avec moins de talent.
Publié par Tepepa à 15:54 2 commentaires
Libellés : Années 1990, Emilio Estevez, western américain
Apparemment, dvdrama, devenu Excessif, a cette fois totalement supprimé l'ancienne mouture de ses blogs (La vieille mine comme l'appelle Flingobis), sur laquelle étaient encore stockées toutes les photos de mes premiers articles (ainsi qu'un certain nombre de prises de bec politiques légendaires avec Neault ou Flingobis).
Résultat sur ce blog, tous mes articles de 2007 se retrouvent sans photos illustratives, car les illustrations des vieux articles transférés sur ce blog ici présent pointaient encore sur la vieille mine.
Donc, je pourrais passer mon week end à tout remettre d'aplomb à partir de mes back-ups dûment organisés, classés, numérotés (hem).
Je pourrais aussi faire autre chose.
Publié par Tepepa à 00:00 0 commentaires
Publié par Tepepa à 23:42 0 commentaires
Libellés : western en BD
1926
Jacques Jaccard
Avec: Yakima Canutt
Sans être du tout un western de série A, ce petit film de Yakima Canutt est un peu plus intéressant que Branded a Bandit, sans doute parce que son scénario, tout en restant archi-simple, est un peu moins commun. Yak se fait détrousser au poker par un gang de joueurs professionnels. Coup de pot pour lui, il s'avère que le gang est recherché par la loi, avec récompense à la clé. Yak va donc pouvoir se refaire et acheter un ranch à sa girlie.
Ce qui est (modérément) intéressant dans ce film donc, c'est de voir un héros sombrant au vice du jeu. On le voit hésiter, après avoir tout perdu, à mettre son fidèle cheval en jeu, et se rasseoir à la table, puis lorsqu'il sort, ayant perdu, il fait ses adieux à son fidèle compagnon. Toute la scène du poker est longue, le tenancier s'endort sur son bar, les filles de joies s'ennuient sur leurs chaises, il y a un clochard qui erre dans le bar à la recherche d'un coup à boire et les éclairages sont bien étudiés. C'est presque bien. Rayon acrobaties, Yakima fait les mêmes que dans Branded a Bandit: il s'agrippe à sa selle et se tient sur le coté de son cheval, chevauche debout, et se bat avec un bad guy sur un seul cheval. Un petit gag marrant au début, Yakima ne parvient pas à aplatir une mèche rebelle de ses cheveux avant d'aller courtiser sa belle. Un de ses potes lui dégomme la mèche au révolver. C'est ça l'état d'esprit western, on ne finasse pas et on mène toute sa vie aux poings ou aux flingues :-)
Ce petit film aurait donc pu être une bonne petite série B à recommander, malheureusement, il faut bien admettre que Yakima Canutt a beaucoup moins la classe que dans Branded a Bandit (il porte un pantalon qui ressemble à un pyjama) et que la réalisation manque de souffle, l'utilisation des décors extérieurs, des trognes des méchants se faisant a minima. Il faudra que je me trouve The Devil Horse qui a bien meilleure réputation, ces deux récentes excursions dans la filmographie du cascadeur n'ayant pas été vraiment exceptionnelles.
Publié par Tepepa à 15:00 0 commentaires
Libellés : Années 1920, western américain, Yakima Canutt
Publié par Tepepa à 15:41 15 commentaires
Libellés : Années 1920, western américain, Yakima Canutt