Le colt du révérend
Reverendo Colt
1970
Leon Klimovsky
Avec: Guy Madison, Richard Harrison
Plusieurs petites choses sont à porter au crédit de ce petit western de série. Guy Madison joue le rôle d'un ancien chasseur de prime devenu révérend par un sens éthique assez peu commun dans le western spaghetti. Ce n'est pas, comme l'on pourrait s'y attendre, un déguisement destiné à tromper l'ennemi, ce n'est pas un prêtre exubérant et haut en couleur qui joue de la grenade. Bien qu'il joue souvent du revolver, ce révérend là est un vrai révérend, qui refuse les avances des putes qu'il fréquentait jadis et qui rachète ses propres crimes en s'acquittant d'une mission évangélique. On est, de ce point de vue, assez proche d'un western américain. Cela se confirme lors de la séquence du fort où le révérend soutient un siège accompagné d'une troupe hétéroclite: femmes, vieux colonel, joueur de poker, bandit repenti par amour dans la plus pure lignée de William S. Hart. Le chef des bandits, métis, avec son bandana et sa boucle d'oreille est plutôt symptomatique des rebelles de l'époque qui s'invitaient régulièrement dans le western, et les flashbacks récurrents nous recadrent bien vite dans le petit monde du western italien, même si les ralentis sont ici directement empruntés à Sam Peckinpah.
Tout cela est mené sans fioriture mais avec métier. Leon Klimovsky n'a pas de chance avec sa postérité, à chaque fois qu'il sort un film potable, on se demande si ce n'est pas Castellari qui l'a realisé (voir Quelques dollars pour Django), parce qu'en effet la famille Girolami est fortement impliquée dans l'entreprise. Quoi qu'il en soit, le film est réalisé avec soin, le budget n'est pas trop riquiqui et on ne s'ennuie pas. La musique de Gianni Ferrio (qui a composé entre autres, la musique du Dollar troué) vous reste dans la tête au moins jusqu'au lendemain, ce qui est plutôt bon signe. Le thème principal, s'accompagne tantôt de guitare, tantôt de sifflements, tantôt de trompette pour le meilleur effet. Les aficionados pourront comme d'habitude s'amuser a reconnaître les seconds rôles (dont Richard Harrison curieusement sous-employé), les allergiques à la poussière d'Almeria passeront leur chemin comme d'habitude.
Où le voir: DVD seven 7 de bonne facture. Les images sont très bonnes et rendent service au soleil accablant qui est un véritable protagoniste du film. Une scène coupée nous montre une femme se dénudant, chose assez rare dans le western italien (mais à force de répertorier toutes ces scènes on va finir par ne plus me croire). La scène est présentée sans paroles, mais avec le thème principal en accompagnement, ce qui lui donne une certaine tenue (jeu de mot involontaire). On a également droit à une classique présentation du film par Jean-Francois Giré (heureusement qu'ils n'ont pas demandé à Brion) et surtout à un formidable récapitulatif de la carrière de Guy Madison par Christophe Champclaux qui aligne les films, les dates, les anecdotes et les digressions avec fluidité, sans être barbant, en restant simple et sans porter de jugement de valeur sur telle ou telle partie le la carrière de l'acteur. Du bon boulot, on en viendrait presque à regretter les coupes effectuées au montage, alors que d'habitude on est plutôt contents que ce genre d'exercice ne dure pas trop longtemps.
Capture: Rex Lee sur Western-Maniac.
1970
Leon Klimovsky
Avec: Guy Madison, Richard Harrison
Plusieurs petites choses sont à porter au crédit de ce petit western de série. Guy Madison joue le rôle d'un ancien chasseur de prime devenu révérend par un sens éthique assez peu commun dans le western spaghetti. Ce n'est pas, comme l'on pourrait s'y attendre, un déguisement destiné à tromper l'ennemi, ce n'est pas un prêtre exubérant et haut en couleur qui joue de la grenade. Bien qu'il joue souvent du revolver, ce révérend là est un vrai révérend, qui refuse les avances des putes qu'il fréquentait jadis et qui rachète ses propres crimes en s'acquittant d'une mission évangélique. On est, de ce point de vue, assez proche d'un western américain. Cela se confirme lors de la séquence du fort où le révérend soutient un siège accompagné d'une troupe hétéroclite: femmes, vieux colonel, joueur de poker, bandit repenti par amour dans la plus pure lignée de William S. Hart. Le chef des bandits, métis, avec son bandana et sa boucle d'oreille est plutôt symptomatique des rebelles de l'époque qui s'invitaient régulièrement dans le western, et les flashbacks récurrents nous recadrent bien vite dans le petit monde du western italien, même si les ralentis sont ici directement empruntés à Sam Peckinpah.
Tout cela est mené sans fioriture mais avec métier. Leon Klimovsky n'a pas de chance avec sa postérité, à chaque fois qu'il sort un film potable, on se demande si ce n'est pas Castellari qui l'a realisé (voir Quelques dollars pour Django), parce qu'en effet la famille Girolami est fortement impliquée dans l'entreprise. Quoi qu'il en soit, le film est réalisé avec soin, le budget n'est pas trop riquiqui et on ne s'ennuie pas. La musique de Gianni Ferrio (qui a composé entre autres, la musique du Dollar troué) vous reste dans la tête au moins jusqu'au lendemain, ce qui est plutôt bon signe. Le thème principal, s'accompagne tantôt de guitare, tantôt de sifflements, tantôt de trompette pour le meilleur effet. Les aficionados pourront comme d'habitude s'amuser a reconnaître les seconds rôles (dont Richard Harrison curieusement sous-employé), les allergiques à la poussière d'Almeria passeront leur chemin comme d'habitude.
Où le voir: DVD seven 7 de bonne facture. Les images sont très bonnes et rendent service au soleil accablant qui est un véritable protagoniste du film. Une scène coupée nous montre une femme se dénudant, chose assez rare dans le western italien (mais à force de répertorier toutes ces scènes on va finir par ne plus me croire). La scène est présentée sans paroles, mais avec le thème principal en accompagnement, ce qui lui donne une certaine tenue (jeu de mot involontaire). On a également droit à une classique présentation du film par Jean-Francois Giré (heureusement qu'ils n'ont pas demandé à Brion) et surtout à un formidable récapitulatif de la carrière de Guy Madison par Christophe Champclaux qui aligne les films, les dates, les anecdotes et les digressions avec fluidité, sans être barbant, en restant simple et sans porter de jugement de valeur sur telle ou telle partie le la carrière de l'acteur. Du bon boulot, on en viendrait presque à regretter les coupes effectuées au montage, alors que d'habitude on est plutôt contents que ce genre d'exercice ne dure pas trop longtemps.
Capture: Rex Lee sur Western-Maniac.
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