Lucky Luke
Lucky Luke
1990
Terence Hill
Avec: Terence Hill
Réévalué à l'aune des récents Dalton et autres Astérix (pas vu le film avec Dujardin), ce Lucky Luke là a au moins le mérite d'une certaine sincérité. Un film sans prétention vaut mieux qu'un film "nouveau beauf". Un film sans prétention vaut mieux qu'un film à la bêtise cynique. Un film sans prétention vaut mieux qu'un m'as-tu-vu de stars du petit écran.
On aime bien se moquer du gentil Terence Hill, c'est un fait. Ce petit film là, s'il ne respecte pas l'oeuvre de Morris et Goscinny, il ne la trahit pas. Bien réalisé, tourné au Nouveau Mexique, les principales lignes directrices de l'album Daisy Town sont respectées, ainsi que quelques gags de l'humour Lucky Luke: la construction hyper rapide de la ville, les touches anachroniques, le goudron et les plumes. Bien sûr, Terence Hill, fait un piètre Lucky Luke, un poil trop vieux et trop proche de son personnage de Personne. Bien sûr, on ne tient pas là le film du siècle, mais je répète, entre ce petit film gentillet destiné aux enfants et une superproduction survitaminée aux effets numériques et dopée par les guest stars du monde de la télé et de la Formule 1 (sic), j'ai ma petite préférence.
Le mieux étant, au final, de se replonger dans les albums.
PS: on retrouve avec plaisir Neil Summers, le petit gars aux grandes dents de Mon Nom est Personne, ainsi qu'un bout de la musique de la chevauchée des Walkyries du même film), et on note une curieuse séquence où Joe Dalton (Ron Carey, plutôt bon) révèle aux Indiens le futur Américain, avec les échangeurs routiers et la bombe atomique, ce qui en ferait presque un film à message (cette séquence étant me semble-t-il plus ou moins présente dans l'album).
Je l'aime beaucoup aussi ce Lucky Luke. Si l'histoire reste très fade et peu interessante, la photo est belle et le rythme en lui même en ferait presque un film contemplatif, avec un Terence Hill qui semble se jouer du personnage qu'il s'est forgé au cours de sa carrière en enfilant celui d'un héros (radicalement?) différent. Il trimballe un petit sourire narquois et fatigué de vieux cow-boy tout le long du film, laissant d'autres personnages/acteurs plus jeunes et vifs jouer autour de lui.
RépondreSupprimerSi on enlève le filtre Lucky luke qui n'a pratiquement pas de raison d'être sorti des gags Goscinnyiens, Papy Terence offre une vision du western pleine de nostalgie aux générations futures.
Tu pourrais faire l’effort de nous rappeler son nom au petit gars aux grandes dents de Mon Nom est Personne. C’est un acteur intéressant qu’adorait Leone.
RépondreSupprimerIl s'agit de Neil Summers. Je l'ai rajouté.
RépondreSupprimerAh c’est mieux comme ça ! Au moins on s’instruit en passant sur ton blog ! Le seul plan bien frais que j’ai retenu, c’est celui où les Dalton éclusent une chope de vivat triple ! Et l’animation de la mouche, plaisante référence à Leone, qui tourne autour du tarin de Joe Sarko… pardon Dalton ! (A tout prendre, mieux vaut encore Joe Sarko que Bombel le pied tendre, t’es d’accord ?)
RépondreSupprimerhttp://luigi-nuovocinemaloretoplati.blogspot.com/
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