Shalako
Edward Dmytryk
1968
Avec : Sean Connery, Brigitte Bardot, Woody Strode
Film moins nul que ce que l'on peut en lire un peu partout, Shalako est un western international (tournage en Espagne, financement franco-anglais, réalisateur américain) bien maîtrisé et tout à fait regardable. Certes, avec les années, ce qui constituait le point "bankable" du film en est devenu l'élément le plus navrant. Sean Connery, peu aidé par ses favoris abondants et sa vestimentation hors de propos, ne convainc guère. Brigitte Bardot au look totalement anachronique et à la beauté finalement anecdotique (Claudia Cardinale sera, un an plus tard, véritablement belle et moderne, sans toutefois paraître anachronique) joue comme d'habitude, c'est à dire avec ce style particulier qui peut convenir pour un Godard, mais pas pour un western. Les seconds rôles ne sont guère mieux lotis, en particulier Woody Strode, en chef indien, tout sauf crédible. Les atouts du film sont alors plus apportés par Dmytryk, certes en baisse de forme depuis L'homme aux colts d'or, mais qui parvient à insérer de belles scènes d'action au milieu des blablas de star en manque de caractérisation psychologique. En particulier, la séquence d'alpinisme est une assez belle façon de se démarquer des autres westerns sans être (trop) ridicule, et la scène où les indiens martyrisent une aristocrate jusqu'à l'étouffer avec ses propres bijoux retient l'attention.
Où le voir: il passe régulièrement sur la TNT.
PS: ci-dessous une photo de l'époque du tournage présentée par JO sur Western Maniac. On y voit BB sourire de façon naturelle, aux antipodes de son jeu monolithique et froid dans le film.
Enfin, ce que je vois surtout, moi, c'est une Rolls et un chien !
RépondreSupprimerTu peux cliquer sur l'image pour la voir en grand!
RépondreSupprimerOui, bien sûr... C'est rapport à ce que représente aujourd'hui la B.B. : elle sort d'une Rolls blanche conduite par un noir et s'intéresse à un chien.
RépondreSupprimerSinon, son sourire est radieux, oui. Grâce au chien. On imagine quel aurait-il été en présence d'un âne.
Anastazie Cut-Cut a dit…
RépondreSupprimerIl est mignon le chien. On a envie de demander c’est quoi comme race. Ben faut pas : "Y a pas de place dans la république pour la race." C’est ce qu’a dit la croûte de fromage qui voudrait la suppression du mot race (je n’ai pas dit du Maurras !) dans la constitution.
Ha ! Ha ! Quelle audace inouïe ! On est bluffé ! Sûr que ça va changer quelque chose !
En plus il a l’air d’ignorer ce cocon grisâtre que beaucoup sont fiers d’appartenir à leur race, d’être blanc, noir, jaune, rouge… et de se distinguer ainsi !
Bah dans la zone euro mercantile, on pourra toujours faire comme Coluche et demander d’un clébard (en attendant d’un homme) il est de quelle marque ?
La race du chien? Bah c'est un chien Andalou...
RépondreSupprimerPour le reste de ton message, rien de plus que ton habituelle morgue frontiste.
Le caninophile aux abois a dit…
RépondreSupprimerMais non c’est pas un chien andalou à morgue mélanchonne. Il s’agit plus simplement d’un fox mauviette à poil mercerisé comme disait Pierre Dac ! :)
Au final - sans me demander ce qu'il a dans la gueule le chien andalou -, cette photo a un petit quelque chose de La Dolce Vita. La B.B., dans sa Rolls (blanche), est poursuivie par une (petite) meute de paparazzi. Elle demande au chauffeur (noir) de s'arrêter alors qu'elle aperçoit un chien sympa au détour d'un virage du désert de Tabernas. Et elle s'extasie. Elle est heureuse car elle aime les chiens - surtout les bergers allemands ou les dobermans mais ça, l'histoire nous le dira plus tard. Et cette joie simple, ce radieux sourire ne sont pas sans rappeler ce mignon petit minou serré très fort par Anita Ekberg dans le Fellini, une de ces scènes pendant lesquelles on se plaît à rêver qu'on est un tout petit chaton, bien au chaud contre l'opulente poitrine.
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