lundi 9 juin 2008

Pour une poignée de dollars




Pour une poignée de dollars, on ne sait pas trop ce que c'est, mais c'est surement le budget du film. Ça commence avec une musique stupide avec un type qui siffle et des coups de fouet faits à la bouche, on sent déjà le compositeur obscur qui ne s’est pas trop foulé. Ensuite un cowboy vêtu d’un poncho (ben voyons, pourquoi pas un petit bonnet péruvien pendant qu’on y est ?) se pointe et boit de l’eau du puits. L’acteur au charisme de carpe sibérienne plisse des yeux pour faire style. A partir de là, deux solutions, soit vous maîtrisez l’incontrôlable fou rire qui vous étreint et vous regardez la suite, soit vous rangez cette merde dans sa boite et vous vous remettez Les 100 plus grands fous rires d’animaux qui a au moins le mérite d’essayer d’être drôle au premier degré. Le cowboy, genre grunge pas rasé, descend trois types comme ça, qui se moquaient de sa mule, wahou qu’on se dit, le pays doit pas être très peuplé si tout le monde s’entretue à la moindre moquerie. D’ailleurs le bodycount n’en reste pas là, le réalisateur, qui a du confier le scénario à son petit frère, semble avoir choisi de meubler en tuant le plus de monde possible et en faisant galoper les survivants de droite à gauche et de gauche à droite toujours dans la même vallée. Puis, il se dit que ça va se voir que c’est complètement nul, alors il nous met un passage à tabac dont la fausse intensité et l’exagération achèvent de ridiculiser l’ensemble.


En tout cas c’est ce qu’on croit, car le bougre ne nous a pas encore sorti son ultime botte secrète : le coup de la carapace en métal ! Le cowboy péruvien ayant vraiment décidé de tuer tout le monde (enfin, ceux qui restent, parce qu’entre temps, certains ont décidés de s’entretuer sans lui, c’est pas sympa ça les gars) nous confectionne une carapace en métal de 250 kg aux petits oignons, et il met ça sous son poncho tranquille comme si de rien n’était. Pour être sûrs que le spectateur meurt lui aussi, mais de rire, il balance de la dynamite comme ça, hop boum, pour le simple plaisir de se cacher derrière la fumée. Et ça tombe bien, puisque ce film est une véritable fumisterie, un navet comme on n’en fait plus, un truc qu’on devrait montrer dans toutes les écoles de tennis. Pour parachever l’œuvre, au cas où vous ne seriez pas déjà achevés, le méchant meurt en tournoyant, en tournoyant, puis il tombe en recrachant un truc rouge, le pauvre, il a dû de mordre la langue en se retenant de rire. Le spectateur, lui ne se retient plus depuis déjà longtemps et il se réjouit d’avoir déniché cette perle en DVD à l’étranger, car oui, chose incompréhensible en France où pourtant les pires des nanars ont droit à des éditions soignées (La Horde Sauvage, Josey Wales hors la loi), celui-ci est inédit chez nous !!

13 commentaires:

  1. Ca lui apprendra, à ce fils de Robert, de piller sans vergogne le patrimoine nippon.

    RépondreSupprimer
  2. Ah bon, parce qu'en plus, c'est mauvais mais c'est copié ?

    RépondreSupprimer
  3. j'ai entendu dire qu'evidis s'apprêterait à le sortir dans des tout à deux euros et quelques supérettes spar...

    RépondreSupprimer
  4. Le papier toilette est en vente dans les supermarchés ?

    RépondreSupprimer
  5. Tiens salut oreo, que viens-tu donc faire par ici? :)

    RépondreSupprimer
  6. Oui, Sergio Leone a récupéré le scénario d'un film d'Akira Kurosawa (Yojimbo) pour l'adapter en western. Lequel n'est pas terrible non plus, d'ailleurs.
    Mais ce n'est pas le seul western a avoir pompé Kurosawa.

    RépondreSupprimer
  7. Alors, pour ceux qui n'ont pas compris ou qui découvrent ce blog, cette critique de Pour Une poignée de dollars est un faux, un exercice de style pour montrer à quel point le style de critique que l'on voit fleurir un peu partout sur les mauvais films - critiques à base de moqueries et d'humour complice - est facile à pondre et surtout peut s'appliquer à n'importe quel film.
    Pour une poignée de dollars est le moins bon des westerns de Sergio Leone, mais ça reste quand même un très bon western spaghetti.

    RépondreSupprimer
  8. Ah bon ! C'est un fake ? Parce que ce film est vraiment pas terrible avec ses acteurs inconnus, son scénario cent fois relu, ses décors 744 fois réutilisés et sa musique prise de tête chiante comme un ascenceur.

    RépondreSupprimer
  9. et richard harrison est vraiment trop nul comme cow-boy.

    RépondreSupprimer
  10. ... et Yojimbo est (sans doute, je les ai pas tous vus) le moins bon des Kurosawa, mais ça reste un film de samourai intéressant ;-P

    RépondreSupprimer
  11. Ce réalisateur obèse italien n'y connaissait rien en matière de seconds rôles, Georges Gabby Hayes aurait été bien meilleur que cet espagnol qu'il nous a mis, en tenancier de bistrot.
    Sartana

    RépondreSupprimer
  12. Et puis le film est bavard, tellement bavard, tout ça pour tuer tout le monde à la fin...

    RépondreSupprimer
  13. Je cherchais un peu de réconfort dans ce monde de brutes. Non plus intimement je me demandais ce que vous deveniez les vétérans depuis que vous aviez comme le dit The jack quittait le navire. J'avoue j'ai sauté par dessus bord tel Orlando Bloom (merde c'est pas le bon exemple) plutôt à reculons comme Walter Matthau dans Pirates. Je ne poste plus sur blogorama mais je vais faire un tour de temps en temps. Et pusi j'ai vu que tu avais gardé ton blog j'ai vu qu'il restait un fond de wisky 1882 j'ai dit je vais passer dire bonjour. Voili voilou.

    Fais attention tu peux encore dire que c'est le moins bon des S. Leone jusqu'a la sortie du zone2 fr non ?

    Allez hasta luego amigo ! La pinte que je te dois est tjs d'actualité hé hé.

    RépondreSupprimer