2 fast 2 furious
A cette époque, Vin Diesel a pris la grosse tête et décidé qu'il voulait faire des films sérieux et ne pas être associé à une franchise quelconque. Il refuse donc de participer au deuxième Fast and Furious. Avec le recul c'est assez savoureux puisque aujourd'hui, l'acteur est exclusivement identifié à la "saga" Fast and Furious et que tout le monde a peu ou prou oublié le reste de sa filmographie.
Mais les producteurs ne se laissent pas démonter, font rempiler Paul Walker, lui adjoignent un side-kick (Tyrese Gibson) beaucoup moins ténébreux que Vin Diesel, et c'est reparti pour les mêmes recettes, les mêmes pépettes qui se trémoussent, les mêmes crissements de pneu, les mêmes gimmicks. L'intrigue repose à nouveau sur une infiltration dans un gang, mais là où le premier film jouait assez habilement sur l'ambivalence du personnage de Vin Diesel, ici les frontières entre les méchants et les gentils sont très nettement marquées. Certes les gentils sont un peu bad boys sur les bords, mais les méchants sont des trafiquants cruels qui peuvent employer la torture pour arriver à leurs fins. Du coup, pas trop de surprises ni de suspense, c'est plein de courses de bagnoles immondes, l'intrigue est linéaire et sans accrocs, les cascades restent dans le domaine du plausible et tout est bien qui finit bien. Il faudra quand même m'expliquer combien de vitesses ils ont sur leurs voitures, à chaque fois qu'il sont en courses, ils passent leurs temps à passer le rapport supérieur pour rythmer l'action et bien montrer que c'est le pilote qui fait la course et pas seulement le bolide. Mais sérieux, ils passent tellement souvent la vitesse supérieure qu'on finit par se demander si les mecs réfléchissent quand ils tournent ce genre de films.
Eva Mendes est la bombe de service, et curieusement on ne la reverra pas dans la "saga", au contraire de Tyrese Gibson et Chris Bridge qui ne devaient pas se douter à cette époque qu'ils auraient un rôle récurrent dans l'une des franchises les plus profitables du cinéma hollywoodien. Surtout Chris Bridge qui a ici un rôle relativement mineur et qui ne fait pas particulièrement d'étincelles. Tyrese Gibson, lui, est le mec sympa, cool, impulsif, musclé. Paul Walker s'essaie à la nonchalance dans un bermuda trop grand. A aucun moment on ne sent ces deux là particulièrement inquiets d'être infiltrés chez des tueurs, tout ça n'est qu'une vaste cour de récréation où l'on peut faire des tonneaux à 200 à l'heure sans jamais être sérieusement blessés. Bref, c'est vain, un brin longuet, et aussi débile que cette idée que j'ai eu de regarder tous ces films à la suite.
Malgré l'absence de Vin Diesel, ce film rapportera plus d'argent que le premier, ce qui fait qu'un troisième opus fut mis en chantier. Allez, c'est parti! Fous le contact! Franchement s'ils pouvaient sortir un film dans la franchise qui s'intitulerait Fast and Furious : full contact, au moins ce serait marrant. Mais ne rêvons pas...

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