lundi 15 janvier 2007

Deux mots sur Deadwood



Voici un petit avis à chaud sur la nouvelle série Western phare de Canal+, basé uniquement sur la vision de l’épisode 2 de la saison 1.




Deadwood propose un générique original (pour un western s’entend…), des scènes pittoresques de la vie quotidienne (entre naturalisme et fascination malsaine pour le manque d’hygiène d’antan), des hommes portant des tenues vestimentaires plus proches de Gangs of New York que des westerns habituels, des armes peu loquaces, pas mal de nudité sans tabou et une importante figuration. Deadwood se propose donc d’emblée de renouveler en profondeur la grammaire usuelle du western. La référence au film de Scorcese ne s’arrête pas aux détails vestimentaires : la couleur ocre générale des images, l’aspect parfois gore de certaines scènes rappelle le New York sauvage et barbare de Di Caprio et Day Lewis. Le personnage du propriétaire de saloon est par ailleurs une composition très proche du Boucher, dans sa violence intimidatrice et son coté parrain menaçant d’une mafia naissante (d’ailleurs il joue même du couteau à la fin de cet épisode). La description minutieuse d’une ville en construction semble parfaitement maîtrisée, les personnages bien en place, et l’intervention de quelques figures de l’Ouest authentiques ajoute une petite dose de crédibilité au truc. Bref pas grand chose de négatif à redire, même en cherchant la petite bête, et ce coté western réaliste est une très bonne surprise.
Bien sûr en un épisode, il est difficile de se faire une opinion précise de la série, autant qu’il est difficile de s’attacher aux personnages. Le propre d’une série étant de développer thèmes et personnages de façon lente et approfondie, on peut parier pour une intrigue de plus en plus consistante, et on peut même s’attendre, chose rare dans un western, à plusieurs personnages féminins riches et moteurs de l’action. Les bases semblent en tout cas suffisamment prometteuses pour donner au moins envie de voir la suite. La VF n’est pas catastrophique mais pas vraiment emballante non plus, ce qui est un argument en la faveur de l’achat du DVD.

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