Gringo Joue sur le Rouge
1966
7 Dollari sul RossoAlberto Cardone
Avec : Fernando Sancho, Anthony Steffen
Durée : 98 minutes
Fernando Sancho est un chef de bande mexicain sans foi ni loi. Il attaque une ferme et tue tout le monde, sauf un petit garçon qui n’est autre que le fils de Gringo, le héros de cette histoire (Anthony Steffen). Le chef de bande enlève le gamin en vue de l’élever comme son propre fils. Quand Gringo revient à la ferme et trouve sa femme morte et son fils disparu, il voit rouge, le seul rapport que j’ai pu trouver avec le titre français. Le titre italien, au moins (7 Dollars sur le Rouge) est lié à l’intrigue : Fernando Sancho place 7 dollars sur la jupe rouge de la femme morte, pour que son mari puisse « s’en acheter une autre ». Mais Gringo n’est pas comme ça, il préfère se lancer dans une longue traque de 15 ans pour retrouver son fils. Seulement, qui sait ce qu’est devenu ce petit garçon après 15 ans d’éducation par un desperado ?
Gringo Joue sur le Rouge ne manque pas de détresse mélancolique, soulignée par une musique assez poignante, en particulier le morceau à la trompette qui accompagne les chevauchées errantes du héros. Le thème de la vengeance est bien sûr usé jusqu’à la corde, mais le fait que la traque dure quinze ans et que le fils recherché soit devenu adulte donne au final une histoire assez tragique, qui aurait même pu donner lieu à des interprétations bienveillantes à base de complexe d’Oedipe ou de comparaison flatteuse avec La Prisonnière du Désert, si par chance la forme avait été à la hauteur. Et là malheureusement, ce n’est pas le cas. Certes le montage laisse suffisamment d’espace à la musique pour qu’elle fasse son petit effet, mais Gringo Joue Sur Le Rouge est un film fauché : quand Fernando Sancho tire au revolver, il se contente de donner un coup de bras pour faire croire qu’il tire, mais on voit bien que seul le bruitage parvient péniblement à donner l’illusion d’un vrai coup de revolver. Le passage du temps est abrupt et très mal géré, à peine si l’on a rajouté quelques cheveux blancs par ci par là. Mais alors qui est ce beau jeune homme ? Ha mince c’est le fils de Gringo, ah bon, déjà 15 ans de passés ? Pourquoi Gringo il a toujours le même costume alors ? Cette absence d’attention ou de moyens portés aux détails gâche un film qui aurait pu être beaucoup plus prenant. Dommage.
Le DVD:
La qualité de l’image est correcte vu l’âge du film, mais il y a parfois des « trous » dans les mouvements, comme si des images avaient été supprimées. Couleurs complètement délavées.
Le résumé à l’arrière de la jaquette n’a rien à voir avec le film. Ensuite, quand vous mettez le film dans votre lecteur, le film démarre tout de suite, pas de menu, pas de chapitrage, rien, comme avec tous les DVD Evidis ! Pour presque le même prix, Seven 7 fait beaucoup mieux : image restaurée, bonus, menus…
Le résumé à l’arrière de la jaquette n’a rien à voir avec le film. Ensuite, quand vous mettez le film dans votre lecteur, le film démarre tout de suite, pas de menu, pas de chapitrage, rien, comme avec tous les DVD Evidis ! Pour presque le même prix, Seven 7 fait beaucoup mieux : image restaurée, bonus, menus…
Fernando Sancho, ar bonachao, aire bonachón
RépondreSupprimerFernando Rey, molto simpatico, gran signore
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