dimanche 16 novembre 2025

Fast and Furious : Hobbs and Shaw


2019
David Leitch
Avec : Dwayne Johnson, Jason Statham, Idris Elba, Vanessa Kirby

On avait pas assez de Fast and Furious, voici les spin offs. Celui-ci est centré sur Luke Hobbs (Dwayne Johnson) et Deckard Shaw (Jason Statham). La "saga" n'est déjà pas terrible dans l'ensemble, ce spin off ne réhausse pas le niveau. Si on a plaisir à revoir Vanessa Kirby qui jouait la princesse Margaret dans The Crown, le reste est exactement comme d'habitude, avec peut-être plus de tentatives d'humour un brin décalé (en particulier l'agent Locke (Ryan Reynolds) qui en fait des tonnes). Hobbs et Shaw se lancent des vannes à n'en plus finir, et les scènes d'action sont pour la plupart pitoyables. Encore une fois parce que les effets spéciaux ne sont pas au niveau de ce qu'on pourrait attendre d'un film qui a coûté 200 millions de dollars, mais aussi parce que le méchant (Idris Elba) est une espèce d'être humain "amélioré" qui peut faire des trucs improbables et qui a une moto qui a l'air de pouvoir se relever toute seule et se conduire toute seule. On touche là vraiment aux limites de cette notion de suspension de crédibilité, on est prêt à croire n'importe quoi, des technologies de traçage hyper pointues aux accidents super spectaculaires où personne ne meurt, mais quand l'essence même de la "saga", à savoir les bastons et les courses de bagnoles, est parasitée par ce qui lorgne de plus en plus vers la science fiction, on décroche.

C'est un virus super dangereux qu'il faut récupérer ici, la routine quoi. Vanessa Kirby joue la sœur de Deckard Shaw, elle s'est inoculé le virus je crois, donc il y a un décompte fatal qui est enclenché. Personne ne croit sérieusement qu'elle va mourir et la moitié de l'humanité avec elle. L'originalité, on va dire, c'est que tous les gentils se retrouvent aux îles Samoa pour un prétexte que j'ai déjà oublié, ce qui permet à Hobbs de retrouver sa famille. Le temps de préparer une petite bataille, les gentils d'un côté avec leurs sens de la débrouille, leurs tongs et leurs bagnoles d'un certain âge, et les méchants de l'autre, avec leur hélicoptère et toute leur technologie. Je vous passe les détails, mais ce film permet de vérifier un axiome connu des films d'actions: quand un hélicoptère tombe, s'il n'y a que des méchants dedans, l'hélicoptère explose. S'il y a un gentil dedans, l'hélicoptère n'explose pas, et le gentil se fait une bosse. La morale de l'histoire, c'est que l'humain, l'amitié, le travail d'équipe et le cœur priment sur la meilleure des technologies, c'est le petit message que veut faire passer le film avec des sabots énormes à tous ceux qui rêvent d'humain amélioré. Le méchant du film est désactivé, et on comprend que ce n'est pas fini, que le vrai méchant reste dans l'ombre. On devrait donc avoir une suite au spin off. Sauf que, à l'époque où sort ce film, Dwayne Johnson et Vin Diesel se sont embrouillés comme deux bons gros mâles alpha, au point que Dwayne Johnson déclarera ne plus vouloir participer à la série. Et effectivement, pas de Dwayne Johnson dans Fast and Furious 9. Mon dieu, et s'il ne revenait pas? Et si ce mystérieux méchant restait pour toujours dans l'ombre? Je n'en dors plus la nuit.

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