lundi 2 juillet 2007

Les petites choses dans Mon Nom est Personne

Voici la suite de la série « Les petites choses dans… » avec aujourd’hui tous ces petits détails qui font la fleur de sel de Guérande label rouge de ce petit grand film qu’est Mon Nom est Personne, réalisé par Tonino Valerii.




  • Les toutes premières images…





  • Sur la droite, un chien bâtard est allongé. C’est le chien qui déboule dans les pattes de Tuco au début de la scène du cimetière dans Le Bon la Brute et le Truand. Sur la gauche, des poulets picorent du pain dur. Ce sont les poulets que Clint Eastwood envoie piailler aux quatre vents quand il entre en trombe dans une petite ville pour envoyer un télégramme dans …Et pour quelques dollars de plus. Au fond, trois cavaliers avancent. Au choix, ce sont les trois tueurs du début du Bon la Brute et le Truand ou ceux d’Il était une fois dans l’Ouest. Ainsi dès le premier plan, dès les premières secondes, les choses sont claires. Comme le dit l’affiche, il s’agit bien d’un film de Sergio Leone réalisé par Tonino Valerii.




     






  • Ça grince, ça crisse, c’est lent…





  • Le lait qui tombe dans le seau réveillerait une salle de ciné entière, la brosse sur le crin et le rasoir sur la barbe hérisseraient le poil d’un mort, la musique d’Ennio Morricone, dilatée presque autant que le temps qui passe est mauvaise pour vos ongles. Les codes du western spaghetti sont amplifiés à l’extrême, et le paroxysme des situations incongrues est atteint avec ce tueur qui trait une vache, comme si de rien n’était. La parodie est déjà en place et là aussi les choses sont tout de suite claires, s’il s’agit d’un western de Sergio Leone, ce n’est pas une western de Sergio Leone habituel.




  • Hommage à Peckinpah





  • Beauregard (Henry Fonda) descend les trois types dans un ballet au ralenti des plus esthétisants, exactement comme les ralentis de La Horde Sauvage ou Guet-apens. On sort du cadre de Leone qui utilise les ralentis pour les flash-backs, mais jamais pour la violence qui est toujours brève et intense. On est tout fier de remarquer l’hommage à Peckinpah tout seul, et puis paf, Tonino Valerri le dit dans le commentaire audio du DVD.

    Mais quoi qu’il en soit, trois hommes meurent ! La parodie n’est donc pas totale, ce n’est pas un film bon enfant comme les Trinita où absolument rien n’est pris au sérieux et personne n’est tué ! Ici on reste de plein pied dans le western spaghetti violent et excitant !





     






  • La pêche au gourdin





  • La pêche au gourdin, c’est la liberté absolue. Personne (Terence Hill) se met dans une rivière et vit la belle vie, au grand air. Il mange ce que lui donne la nature et n’a besoin de personne. Toujours souriant, il va et vient à son gré, sans contrainte, sans d’autre but que de manger des haricots au lard ou de faire une bonne grosse sieste sous une bâche poussiéreuse. Comme, en outre, c’est un surhomme absolument invincible, il ne doit rien à personne et ne craint personne. Il n’a besoin de personne, il ne craint personne, il ne doit rien à personne, et avec ses vêtements en quasi haillons, il ne ressemble à personne et il ne cherche pas à devenir quelqu’un. Bref, il porte bien son nom, quoi…




  • Une petite traversée en bac





  • Un bac traverse la rivière dans laquelle Personne pêche. Une petite scène pendant le générique, qui n’apporte pas grand-chose sinon un peu d’authenticité. Pourtant il a fallu le construire de bout en bout, trouver le lieu de tournage, dénicher les figurants, alors que le bac n’est pas réutilisé au cours de l’action. Petit signe avant-coureur que le film a bénéficié d’un budget colossal.




     






  • Beauregard est un homme qui a le temps





  • Pas de stress, Beauregard paiera le bateau en temps voulu, comme un homme, un vrai, qui attend toujours la date limite pour payer ses impôts. Il prend ensuite le temps d’aller chez le barbier, pour être frais et propre, car Beauregard représente le héros du Western Américain, net et rasé de près, par opposition au héros du western spaghetti, toujours sale et qui ne repasse jamais ses chemises ! Comme il est devenu vieux, Fonda sait que dans un western, on ne parvient jamais à se faire raser tranquillement chez un barbier sans qu’il se passe un truc, mais depuis La Poursuite infernale il a acquis de l’expérience et il sait faire patienter les problèmes jusqu’à ce qu’il soit rasé. Ensuite, il chemine pépère et observe Personne pêcher pendant un bon quart d’heure avant d’esquisser un vague sourire. Le message est simple, pour vivre vieux, évitez le stress, le conseil s’applique aussi bien aux pistoleros qu’aux patrons de PME.




  • Les coups de feu à répétition





  • Tout d’un coup, ça pète de partout. Un homme canarde à tout va avec sa winchester, coup sur coup, très rapidement, sur des hommes qui s’enfuient. On avait déjà vu ça dans …Et pour quelques Dollars de plus quand les hommes de l’Indien commencent à tirer sur Mortimer et le Manchot. C’est un procédé habile qui permet de dynamiser le récit. Aujourd’hui on voit ça dans n’importe quel téléfilm sur M6, mais n’empêche, c’est chouette quand même.




  • Va te faire foutre





  • Voilà ce que l’on murmure à l’oreille du grand Henry Fonda alors qu’il attend un renseignement. Le patchwork de scènes reprises d’autres films de Sergio Leone continue : celle-ci rappelle bien sûr la scène où Blondin balance son café dans la gueule de Tuco dans Le bon la Brute et le Truand. Vers la fin du commentaire audio du DVD Studio Canal, on entend Tonino Valerii partir en live complet et déverser sa haine sur Sergio Leone. Ça se comprend assez de la part d’un homme qui s’est vu dépossédé de son film depuis 30 ans. Mais supposons que Valerii ait signé le scénario et que Leone n’ait absolument rien eu à voir avec le film : rien qu’avec les vingt premières minutes, il y avait de quoi poursuivre Valerii pour plagiat 




  • Le méchant de l’Homme des Hautes Plaines

    Il s’agit de l’acteur Geoffrey Lewis. Ici il est chef de la Horde Sauvage, il porte une carabine sur la cuisse, comme Steve McQueen dans Au nom de la loi. Dommage que ce personnage et son arme n’aient pas plus de présence et de scène d’action à porter au crédit de ce film. Au fond il manque à Mon Nom est Personne un vrai méchant humain, qui soit autre chose que la menace planante des cent cinquante fils de putes déchaînés qui en paraissent mille quand on les voit charger à bride abattue…




     








  • La fausse naïveté de Personne





  • « C’est vrai ? » demande t-il tout de blonde candeur quand un abruti lui propose de lui donner un cheval en échange d’un petit service. Les affiches du film font clairement allusion à l’angélisme de Personne : il porte sa selle sur son dos, ça lui fait comme des ailes genre Les Ailes du Désir et la fumée de sa cigarette dessine une auréole au dessus de sa tête. Quand Christophe Gans le mentionne pendant le commentaire audio, Valerii n’a pas l’air au courant. Comme Personne ne fume pas dans le film, c’est peut-être un détail qui a été remarqué et exploité après coup…




  • La durée de la scène de la bombe





  • C’est clair qu’une bombe qui met autant de temps à sauter qu’un cowboy à manger un plat de haricots au lard, n’importe qui pourrait s’en dépêtrer. Mais Personne et Beauregard ne sont pas n’importe qui, ils préfèrent continuer à deviser et à éplucher les statistiques de Beauregard pendant que le mécanisme fait un boucan d’enfer. Les deux du fond qui n’avaient pas encore compris en voyant la chaussette trouée de Terence Hill qu’on est dans le registre du western comique sont maintenant fixés : tout ça c’est de la blague. Personne renvoie la bombe sans se démonter et on se marre ! Quand Personne renvoi la poêle déjà propre à la tronche de Mamita, c’est fait, on est plié de rire !




     






  • La musique de la Horde Sauvage





  • Magnifique, reprise de la « Chevauchée des Walkyries » de Wagner qui donne envie à Woody Allen d’envahir l’Autriche à chaque fois qu’il l’entend, musique planante qui renforce l’aspect fantomatique et irréel de la Horde Sauvage. Morricone avait une formation classique et il nous sort autre chose que les violonades dégoulinantes que l’on entend de nos jours dans Le Seigneur des Anneaux ou King Kong ! (Avec tout le respect que l’on doit à Howard Shore et James Newton Howard). Mon Nom est Personne avec la musique de King Kong à la place, c’est déjà plus le même film du tout, alors que King Kong avec la musique de Mon Nom est Personne, ça ferait sûrement un film encore mieux…




  • « Aujourd’hui Personne »





  • Savoureux comme les scénaristes font bien leurs boulot et exploitent toutes les ficelles d’une bonne idée de départ. Le héros s’appelle Personne et ça donne bien sûr lieu à de chouettes répliques. « Qui es tu toi ? » « Moi ? Personne ! » « Aujourd’hui, Personne… » et la meilleure, en fin de film, sur la tombe de Beauregard : « Nobody was faster on the draw ».




  • Les échasses du nain et les tartes à la crème





  • N’oublions surtout pas que Mon Nom est Personne est un film intergénérationnel qui s’adresse aux jeunes de 7 à 77 ans. Le coup des échasses si vous voulez bien arrêter de réfléchir deux secondes et quitter votre pose intello bien-pensante, est à mourir de rire, tout comme le manège à baffes et la scène de la pissotière. On peut toujours tergiverser, mettre en avant la mélancolie, l’aspect crépusculaire, la relation père/élève et blablabla et vas-y que je me cherche des excuses, Mon nom est Personne est un film drôle, avec des gags lourds qui tâchent et un humour au ras des fesses. Soit on aime, et dans ce cas on arrête le mépris pour les quatorze millions de spectateurs des Visiteurs et les 326 millions de spectateurs de Cul et Chemise, soit on aime pas, et dans ce cas on arrête de dire que Mon Nom est Personne est un bon film en arguant que Leone a voulu faire une confrontation entre le western américain et le western spaghetti et patati et patata…




     






  • La fête foraine





  • La fête foraine est l’occasion de confirmer ce qui a été entrevu auparavant : le budget est énorme. Il y a de la figuration à foison, il y a un train qui passe, il y a une caméra qui se lève sur un plan d’ensemble impressionnant. La fin est du même tonneau : il y a beaucoup de monde, des bateaux partout, ça grouille et au final, ça donne un beau film. Tout cet argent dépensé pour un film de portée somme toute assez modeste ont du se dire les esprits chagrins de l’époque, quel gâchis ! C’est un débat toujours difficile à trancher, mettre autant de moyens dans ce qui au fond n’est qu’un film fait toujours mal au cœur. Quand Peter Jackson dépense des millions de dollars pour montrer un singe géant qui fait une prise de judo à un Tyrannosaure, on se dit qu’en écourtant le combat de cinq minutes, il aurait pu financer cinq petits films intimistes de plus. Pourtant elle a de la gueule cette fête foraine, et elle est chouette la prise de judo sur le T-Rex. Au final, c’est dur à dire, mais c’est l’argument du producteur qui prime : si le film est rentable, on a eu raison de dépenser autant, sinon…




  • Personne saute sur une carriole





  • Il saute à l’arrière, hop là, comme on sautait sur le marchepied des bus à l’époque où l’on avait encore le droit de mettre sa vie en danger. Cela se confirme, Personne est une personnification de la liberté, une espèce de marginalité heureuse, qui ne s’affirme pas. Une carriole passe, il saute dessus. Un gamin tient une pomme dont il ne veut pas, il lui mange quasiment dans la main, le regard plein de malice. Personne, c’est du « je m’en foutisme », mais avec une grosse louche de positive attitude !




  • Personne au Saloon





  • Personne participe au concours de tir sur des verres de plus en plus petits et nous voilà embarqué dans un pur moment de comédie. Scruté par la gueule d’écureuil de Squirell (Neil Summers) qui maudit sa « chance de cocu » et cerné par les dents blanches de Rubio (Benito Stefanelli), Personne a de plus en plus de mal à voir le verre qu’il doit boire, ce qui ne l’empêche pas de tirer juste à chaque fois. Et bien sûr quand il demande un whisky à la fin parce que tout ça lui a donné soif, c’en est trop. Mais ce qui marque en définitive dans cette scène, c’est le rire de la fille de joie, un rire en forme de gloussement rauque persistant, qui est présent d’un bout à l’autre de la scène. Et ce rire devient le rire du spectateur qui a vu la scène mille fois, un rire continu, pas très franc parce que tout ça est maintenant connu par cœur, mais un rire permanent quand même.




     






  • La scène des baffes





  • Non content de mépriser totalement la série des Trinita, Leone reprend pourtant une scène intégrale du film On Continue à l’Appeler Trinita dans Mon Nom est Personne. Il s’agit bien sûr de la fameuse scène des baffes en accéléré, quasiment identique à celle qui suit la partie de poker dans On Continue à l’Appeler Trinita. Au cours de la partie de poker, Trinita mélange les cartes de façon très très habile. La même idée sera reprise dans Un génie, deux associés, une cloche également produit par Leone. Si Sergio Leone était atterré par la débilité des Trinita, il n’était pas du tout choqué par le principe de faire du fric en en reprenant tels quels les gags issus de la série…




  • Petit problème de raccord chapeau





  • Personne se fait trouer le chapeau à plusieurs reprises par Beauregard, ce qui n’est pas sans rappeler bien sûr une fois de plus …Et Pour Quelques Dollars de plus. Toutes les balles passent par le même trou, mais c’est quand même d’un trou assez élargi qu’il s’agit. Sauf que dans les plans suivants, le trou est redevenu un simple trou, de taille normale. Repérer les petites erreurs dans les films, ce n’est pas très intéressant, sauf que comme d’habitude, quand on a repéré un truc de ce genre, on le remarque à chaque fois qu’on revoit le film.

    Et sinon, a qui attribuer la paternité de cette petite erreur, Leone ou Valerii ?





  • Henry Fonda joue à Personne





  • Quand Beauregard se débarrasse de quelques trognes, il le fait avec humour, en s’amusant avec un peu de dynamite. Ce qui rappelle un tant soit peu Personne, le fan déteint aussi sur le maître. Là aussi on est tout fier de trouver ça tout seul, et en fait c’est dit également dans le commentaire audio.




     






  • Un mort pour rien





  • Personne balance une trentaine de baffes à l’aide du manège à baffes à Benito Stefanelli, dont la dernière avec élan. Le gars est littéralement catapulté à l’intérieur, là où se trouve Beauregard et le petit vieux. Le malheureux déjà bien sonné se fait promptement descendre par Beauregard parce qu’il est entré sans frapper. Une fois de plus, on constate que l’on est dans un film différent des Trinita car la mort n’est pas absente, et en outre, on retrouve une figure séculaire du western spaghetti : la mort qui n’a aucune importance. Le type se fait tuer sans que quiconque ne s’en soucie. Personne ne vient le pleurer, le Shérif ne se déplace pas pour enquêter et les habitants ne s’en émeuvent pas. On suppose que le croque-mort se déplace plutôt que de le laisser aux mouches, mais même ça on n’en a pas la certitude. Mais c’est ça la hiérarchie du western spaghetti : ceux qui meurent vite et dont tout le monde se fout (les hommes de main, les figurants) et ceux qui meurent salement en provoquant un cataclysme émotionnel tragique d’ordre shakespearien (le chef des salauds, la fiancée du héros, voire le héros lui-même).




  • La fable de l’oisillon





  • Ne revenons pas sur la drôlerie et la pertinence de la petite fable. Elle permet à Terence Hill de sortir le grand jeu (imitation de l’oisillon – pipipiyouuu – , imitation du coyote), mais surtout elle rappelle à quel point Mon Nom est Personne est un film bavard. Même très bavard, à base de confrontations verbales entre Personne et Beauregard. Jamais on avait autant parlé dans un film de Sergio Leone (réalisé par Tonino Valerii). Une des marques de fabrique du maestro italien a toujours été la rareté des dialogues. Quand on voit Mon Nom est Personne et Il était une fois en Amérique, on s’aperçoit que cette marque de fabrique n’était pas si ancrée que ça dans le « style » Leone. Rappelons que Clint Eastwood prétend avoir sabré un certain nombre de lignes de dialogues dans Pour une poignée de dollars, participant ainsi à la mise en place de ce fameux style. Peut-être que le succès aidant, Leone s’est dégagé de cette marque de fabrique (Il était une fois la Révolution ne manque pas de dialogues non plus) qui n’était pas la sienne au début.




  • Les poules piaillent





  • Quand nos lascars tirent au revolver sur les boules de billard, on entend les poules dérangées qui caquettent en arrière-plan. C’est vraiment génial.




  • Henry Fonda à cheval…





  • Quelle image magnifique que celle d’Henry Fonda trottant vers le soleil couchant pendant qu’un train passe à coté. Ce n’est rien de le dire.




  • La scène de l’urinoir





  • Personne arrive au galop, genre super pressé, pour se rendre séance tenante à l’urinoir, alors que rien ne l’empêchait de faire dans le désert. Que ceux qui n’ont pas ri devant cette scène quittent ce blog illico presto et retournent étudier Godard (ceci est une figure de style et non pas une remarque anti-intello). La scène est certes un peu moins drôle ensuite, avec le type qui sue à gros bouillon avant de défalquer un pet à faire trembler les tuiles. Valerii la déteste au point de menacer de la couper un jour. Pourtant elle n’est pas si incongrue que ça, et moi je l’aime plutôt bien. Gardez bien vos DVD chéris au cas ou l’aigri Valerii mette un jour sa menace à exécution.




     






  • Henry Fonda scrute le désert





  • Il cherche la Horde Sauvage. Elle est là, elle va apparaître d’un moment à l’autre. Le spectateur cherche aussi. Son attention est focalisée sur une espèce de masse sur la droite. Est-ce que c’est la Horde Sauvage ? Oui, non, peut-être. La Horde Sauvage n’est toujours pas là. Pourtant on l’entend. Comme l’attente de la mort de Sean dans Il était une fois la Révolution, l’attention se cristallise sur cette Horde Sauvage qui met un temps interminable à apparaître, surtout quand on a vu le film vingt fois, qu’on sait qu’elle met du temps à apparaître, on sait que ce n’est pas le truc bizarre sur la droite, mais elle met toujours plus de temps à apparaître que ce que l’on voudrait.




  • La Horde Sauvage se relève





  • C’est un des mystères du film (pour moi) un des trucs que je ne comprends pas et qui gâchent un peu la fin. Beauregard fait péter la Horde Sauvage à coup de balles de Winchester dans les sacoches remplies de dynamite, ce qui au passage est une brillante idée scénaristique. Je ne m’attarderai pas sur ces photos qui s’incrustent dans les livres d’Histoire et qui posent la question de la présence du photographe. C’est ici une représentation de l’ordre du symbole. Mais on voit clairement la Horde Sauvage se relever, pas seulement ceux qui auraient échappé aux explosions, mais aussi ceux qui sont par terre, ainsi que les chevaux. Alors quoi, tout ceci n’était qu’une simulation également, à l’instar du faux duel qui va suivre ? C’est pour souligner le caractère farce Trinitesque ? Qu’on m’explique please…

    6 commentaires:

    1. je viens de revoir mon nom est personne film qui m'emeut a chaque fois et je crois avoir une reponse pour toi du mois un avis : la horde sauvage est une entité une et indivisible (c pour ca que l'on ne voit pas le visage du chef au debut du film. Elle represente le mal dans un film tout ce qu'il y a de plus manicheen. personne lui est un ange donc le bien (acause de la selle sur le dos)il ne tue il me semble qu'une fois dans le film . Beauregard lui est sans pitié et se promene entre ses deux mondes. Si la horde sauvage se releve c a cause de cette representation mythique (c egalement une part de la personne de beauregard elle ne peut pas disparaitre). Je dois t'avouer que je trouve personnellement cette scene magnifique avec les chevaux se relevant brutalement apres le dernier coup de feu. C'est peu etre une question de gout...

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    2. Film culte, variation sur les affres de la gloire, thème que reprendra Siegel dans le Dernier des Géants, dernier film du Duke !

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    3. "C’est un des mystères du film (pour moi) un des trucs que je ne comprends pas et qui gâchent un peu la fin. Beauregard fait péter la Horde Sauvage à coup de balles de Winchester dans les sacoches remplies de dynamite, ce qui au passage est une brillante idée scénaristique. Je ne m’attarderai pas sur ces photos qui s’incrustent dans les livres d’Histoire et qui posent la question de la présence du photographe. C’est ici une représentation de l’ordre du symbole. Mais on voit clairement la Horde Sauvage se relever, pas seulement ceux qui auraient échappé aux explosions, mais aussi ceux qui sont par terre, ainsi que les chevaux. Alors quoi, tout ceci n’était qu’une simulation également, à l’instar du faux duel qui va suivre ? C’est pour souligner le caractère farce Trinitesque ? Qu’on m’explique please…"

      J'avais par le passé lu un livre sur le scénario de Mon nom est personne. Le pitch sur le personnage joué par Terence Hill est qu'il était un enfant qui imaginait un conte, et dans les conte rien n'est vrai. C'est pour de faux. Personne est l'ange gardien de Beauregard mais par dessus tout, il est le démiurge, le grand conteur de Jack Beauregard.

      A la fin, le duel aussi est pour de faux. Le western n'existe que dans les contes.

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    4. Bonjour, voir la réponse d'un spécialiste ici: http://western-maniac.forum-pro.fr/t1074p75-mon-nom-est-personne-il-mio-nome-e-nessuno-1973-tonino-valerii#27314

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    5. Quel est le nom du grand père dans la scène du billard entre terence hill et Henri fonda ?

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    6. Hi there. Je viens juste de revisionner le film en DVD. Concernant la scène finale ou la Horde est décimée, j'observe qu'après les diverses explosions, un cow-boy lève la main pour arrêter la horde. De nombreux cavaliers couchent leurs montures et se cachent derrière les utilisant comme abri pour tirer sur Jack Beauregard. Lorsque Beauregard réplique, ces chevaux se relèvent ainsi que leurs cavaliers, sauf un qui va tenter d'éliminer Beauregard avec son colt. Mais Beauregard embarque dans le train avec Personne. Dans cette scène effectivement on ne voit plus les cadavres de chevaux et de cow-boys décimés par Beauregard. Ça peut se comprendre, avant de faire halte, La Horde a avancé et les cadavres son hors-champ. D'ailleurs quand le train repart, le reste de la Horde le poursuit, brièvement, et on se rend compte qu'il reste peu d'hommes. On peut presque les compter.
      Ce qui me gêne plus en revanche, c'est qu'à la toute fin du film, lorsque personne va se faire raser, Le barbier est le même que le tueur qui vient exécuter Beauregard dans le salon de coiffure au début du film. Or cet homme a été exécuté par Beauregard.

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