Retour sur Mannaja et Texas Adios
Texas Adios je l’avais téléchargé en anglais. Mannaja je l’avais acheté en DVD allemand avec piste anglaise. L’autre jour je suis passé chez Géant-Casino et ils étaient là, presque tous les westerns italiens Seven 7, sur un présentoir à part, près de l’entrée, à 6€99 l’unité ! Parfois le cœur a ses raisons que la raison ne commande pas, j'ai raflé Texas Adios et Mannaja, ainsi que le seul qui me manquait : La brute le colt et le karaté.
La brute le colt et le karaté j’en parlerai un autre jour. J’ai donc revu Texas Adios et Mannaja en français. J’ai eu du plaisir à revoir Texas Adios, Mannaja beaucoup moins, comme si la fraîcheur et la naïveté d’un genre nouveau parvenait encore à émouvoir face à sa lente agonie dans une ultime tentative d’en sublimer encore et encore les postulats les plus représentatifs.
Les invraisemblances de Texas Adios enchantent là où celles de Mannaja gênent. La cruauté de Delgado glace là où celle de Noller pue le ressassé. Les flashbacks tortueux de Texas Adios rachètent une conduite à l’intrigue là où ceux de Mannaja ne font que de la figuration.
Pourtant, Mannaja a plus de moyens, une image plus travaillée, un esprit plus « spaghetti ». Pourtant c’est son aîné - qui garde encore un certain nombre de tics du western américain - qui emporte l’adhésion.
Et cela tient à si peu de choses : le bruit des armes, Franco Nero, la chanson du générique, les voix françaises archi-connues. C’est tout, et ça suffit. Une approche du cinéma plus sincère, qui se regarde moins filmer, comme si Mannaja était déjà un de ces exercices de style, hommages brillants mais boursouflés et sans enjeux, dont nous abreuvent désormais les Tarantino, Rodriguez et Gans.
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